Abandon Usufruit rapportable, valeur nulle.

Bonjour, j'aimerais comprendre la règle de l'abandon d'usufruit sur le plan civil.

Je n'arrive pas à saisir la notion "d'usufruit constitué sur la tête de"

Par exemple, ma mère a reçu 100 % de l'usufruit des biens de mon père. Est ce que l'usufruit est il constitué sur la tête de ma mère dans ce cas ? En cas d'abandon d'usufruit à l'un de mes frères, considère t'on toujours que l'usufruit était constitué sur la tête de ma mère ?

Un usufruit constitué sur la tête du donataire se retrouve donc uniquement dans le cas par exemple d'une donation devant notaire d'un bien immobilier ?

Et à l'inverse une donation d'usufruit ne peut qu'avoir été constitué sur la tète du decujus ( le donateur)

Je lis que le rapport d'une donation d'usufruit est égale à zéro, ce qui veut dire que sur des sommes d'argent dont ma mère a l'usufruit( et dont nous les enfants sommes nu propriétaire), peut faire un abandon d'usufruit à ses enfants en part inégale de son vivant et que le rapport à son décès sera de toute façon égal à zero ?

Voici les textes sur lesquels je me base pour essayer de comprendre comme se déroule le rapport et la valeur de ce rapport si il doit avoir lieu :

"On comprend aujourd’hui que celui qui a reçu un bien par donation doive le rapporter, peu important à cet égard que le donateur l’ait prélevé sur des revenus ou sur un capital. Mais la donation d’usufruit n’est pas la donation de fruits. Il n’y a d’ailleurs pas d’objection de principe au rapport d’une donation d’usufruit. En revanche, comme l’écrit Monsieur Michel GRIMALDI, « pour le montant du rapport, il faut tenir compte de ce que les fruits échus avant le décès ne sont pas rapportables » 6. Le rapport ne peut donc pas être de la valeur des fruits recueillis par l’usufruitier depuis la donation jusqu’au décès. Le rapport doit être égal à la valeur de l’usufruit donné mesuré au jour du décès ou du partage, sauf plus ou moins-values imputables au donataire. Si l’usufruit était constitué sur la tête du de cujus, cette valeurau décès, est égale à zéro.

Un auteur propose une solution analogue dans le cas d'un usufruit constitué sur la tête du donataire, lorsque la succession du donateur s'ouvre après l'extinction de l'usufruit donné: « même si le donataire est tenu à un rapport, ce dernier est égal à zéro »7.