Mise au placard suivie d’un licenciement

Mira - 12 sept. 2021 à 20:11
 Mira - 22 sept. 2021 à 09:55
Bonjour,

Suite à un rachat de société, nous avons été reprises pendant un an juste pour gérer la transition et les litiges laissés par l’ancien propriétaire.

Nous étions le seul lien et contact pour toutes les réclamations. Puis privées petit à petit du numéro national car la société à attribué un numéro direct pour chaque site et nous n’avions plus que quelques appels de dossiers litigieux restés sans solution.

Nous avons été pendant un an, le défouloir de toutes les victimes de l’ancienne structure et même essuyé des injuriés personnelles car on ne pouvait pas les aider. Nous avions aussi un accueil par chat qui attirait les mêmes mécontents désespérés. C’était une mise au placard progressive et humiliante.

Et petit à petit on a commencé à mourir d’ennui tout en restant 7h par jour devant notre pc, seul outil de travail à attendre entre 0 à 4 chats ou appels par jours. Evidemment isolées de tout, en télétravail depuis le 1er confinement. (Nous y sommes toujours).

Nous avons fini par être convoquées par tel pour un soi-disant entretien qui devait dissiper nos inquiétudes au sujet de notre activité suite à ce fameux rachat. Nous avions 3 jours pour organiser notre déplacement à Paris. Dès notre arrivée nous avons eu droit à 2 phrases de la part du PDG. « Bonjour……,on vous a bien proposé un café ? » et il a poursuivi, « je vais être très direct : vous ne servez à rien, on vous a accordé un an à rien faire, on pas besoin de vous ! »

Puis il nous a demandé ce que nous étions capables de faire maintenant sans nous laisser nous exprimer sur notre expérience de 15 ans dans la Boite. « Je ne vous demande pas de parler de votre passé mais de ce que vous êtes capables de faire aujourd’hui ! »
Il nous a demandé de lui envoyer un CV ou un courrier expliquant nos capacités et nous expériences professionnelles.
Ensuite il nous a démontré qu’une proposition de poste sur un autre site, loin de nos responsabilités familiales n’était pas vivable et nous a vivement conseillées d’opter pour une rupture conventionnelle plutôt d’un licenciement économique (plus avantageuse pour nous). Nous étions prises au dépourvu et désorientées.

Comment peut-on se défendre dans cas ? Demain, on devrait recevoir un courrier dans le respect de la loi avec les propositions.

Merci d'avance

2 réponses

dna.factory Messages postés 25333 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 5 novembre 2024 12 856
Modifié le 13 sept. 2021 à 09:27
Je ne vous demande pas de parler de votre passé mais de ce que vous êtes capables de faire aujourd’hui
Et si la forme n'est pas forcément la meilleure, il a totalement raison sur le fond.
Vos 15 ans d'ancienneté, vous en aurez la récompense lors de votre licenciement. Si c'est ce que vous voulez...

Votre poste a disparu suite à une fusion. Comme des milliers de personnes chaque année. Il faut faire avec et aller de l'avant. La procédure qu'ils ont suivit n'est peut-être pas parfaite. Mais au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, ces deux dernières années ont été spéciales pour tout le monde.

Le seul point qui me dérange, c'est quand votre employeur vous dit qu'une rupture conventionnelle est plus intéressante pour vous. Ca peut être vrai, mais quelque chose me dit que ce ne sera pas le cas. Et ça sera par contre beaucoup plus intéressant pour lui.

Dans votre situation vous avez trois solutions, et personne ne pourra vous dire quelle est la bonne, c'est à vous de faire le choix.

La première solution consistera à accepter l'une des proposition que l'employeur vous fera. C'est la solution la plus simple pour tout le monde. Encore faut-il que l'employeur ait des postes adaptés à vos compétences actuelles (et pas à celles d'y a 15 ans) et correspondant à vos souhaits.

Si l'employeur n'a pas de postes à vous proposer, ou que vous ne souhaitez pas y donner suite, on en revient à votre licenciement. Qu'il s'appelle économique ou conventionnel, ça reste un licenciement.
La prime de base du licenciement sera la même quelque soit le type de licenciement.
La différence, c'est que le licenciement économique vous permettra de bénéficier d'outils favorisant votre retour à l'emploi, là où la rupture conventionnelle vous autorise à négocier une prime du montant de votre choix. Avec un piège énorme.
Le montant de cette prime repoussera vos droit pole emploi jusqu'à 6 mois. Donc choisir la rupture conventionnelle pour vous inscrire à PE revient à donner cette prime à l'état.

Et donc au final, tout dépends de votre confiance à retrouver un emploi en cette période.
Si vous êtes confiant de trouver un emploi (au moins alimentaire) d'ici un mois, vous prenez la rupture conventionnelle en négociant au moins 6 mois de salaire en supra-conventionnel.
Dans ce cas, et dans ce cas uniquement, la rupture conventionnelle sera effectivement plus intéressante, avec un gros cadeau pour vous faire plaisir.. une fois que vous aurez trouvé un autre emploi et validé la période d'essai.

Si vous n'êtes pas confiant dans vos chances de retrouver un emploi. Ou souhaitez bénéficier de reconversion/formation. Alors vous refusez la rupture conventionnelle (et les éventuels proposition de votre employeurs) et attendez le licenciement économique.


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