Accrochage

Tia47 - 17 juin 2019 à 17:21
FRDROITASSURANCE Messages postés 393 Date d'inscription samedi 15 septembre 2018 Statut Membre Dernière intervention 30 janvier 2022 - 18 juin 2019 à 11:18
Bonjour,
J ai eu un accrochage il y a quelques mois, la personne en faute ne voulait pas faire de constat car elle allait avoir du malus. Elle m'avait demandé d'attendre faute d'argent pour les réparations. Je l ai relancé il y a une semaine. Son assurance est ok. Puis je faire le constat ou est ce trop tard pour que la personne en faute me rembourse les réparations ? Merci pour votre aide.

2 réponses

AN.Banker Messages postés 10155 Date d'inscription mardi 23 avril 2019 Statut Modérateur Dernière intervention 25 avril 2024 8 601
Modifié le 17 juin 2019 à 17:25
Bonjour,

C'est trop tard pour établir un constat, vous aviez 5 jours selon la loi et selon votre contrat, sauf s'il prévoit des conditions plus favorables, ce dont je doute.

Son assurance est ok

Son assurance est ok pour quoi ? Je doute que son assurance accepte un constat plusieurs mois plus tard pour indemniser un sinistre dont son assuré est fautif.


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Merci pour la rapidité de la réponse, et son contenu
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FRDROITASSURANCE Messages postés 393 Date d'inscription samedi 15 septembre 2018 Statut Membre Dernière intervention 30 janvier 2022 98
18 juin 2019 à 07:26
Bonjour,

Ce que je lis plus haut est complètement faux...

Vous avez 5 ans pour réclamer une indemnisation à la compagnie d assurance de votre responsable.

Les 5 jours sont pour l assurance de chose et seulement si l assureur prouve que le délai lui a causé un préjudice. Donc ça ne vous concerne pas ici.

Il y a également une limite de 2 ans mais cela concerne les recours conventionnels, donc inopposables aux assurés.

Vous avez bien 5 ans.

Cdt,
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AN.Banker Messages postés 10155 Date d'inscription mardi 23 avril 2019 Statut Modérateur Dernière intervention 25 avril 2024 8 601
18 juin 2019 à 09:35
J'ai du mal à croire que l'automobiliste non responsable n'ayant elle même pas fait de constat dans les délais prévu par la loi puisse exiger une indemnisation à l'assurance adverse à posteriori mais je veux bien vous croire, je ne suis pas fermé à l'idée de faire des erreurs.

Sur quel base du code des assurances tenez vous ces délais et la possibilité d'établir un constat jusqu'à 5 ans après le sinistre ?
Il serait cependant incroyable qu'un constat puisse être établi plusieurs mois après. On est censé constater avec précision et non se souvenir. La valeur pour moi serait vraiment perdue.
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FRDROITASSURANCE Messages postés 393 Date d'inscription samedi 15 septembre 2018 Statut Membre Dernière intervention 30 janvier 2022 98 > AN.Banker Messages postés 10155 Date d'inscription mardi 23 avril 2019 Statut Modérateur Dernière intervention 25 avril 2024
Modifié le 18 juin 2019 à 10:57
Bonjour,

L'explication vient tout simplement du fait que notre internaute n'est pas l'assuré de l'assureur du responsable.

Or, c'est l'assuré qui est obligé de déclaré le sinistre dans les délais imposé par son contrat suivant l'article L113-2 du Code des Assurances (donc cette obligation ne s'impose que pour l'assurance de chose et non pas l'assurance de responsabilité ou même PJ. + elle n'est applicable que dans le cas où l'assureur prouve que le délai lui a causé un préjudice: cf avant dernier alinéa de cette loi).

Donc, en tant que tiers lésé, notre internaute n'est pas soumis à cette obligation et aux termes de son droit d’action directe contre l’assurance du responsable instauré par l’article L124-3 du CDA : « l'action de la victime contre l'assureur de responsabilité, qui trouve son fondement dans le droit de la victime à réparation de son préjudice, se prescrit par le même délai que son action contre le responsable » - Cour de cassation, Chambre civile 2, 10 février 2011, 10-14.148

On en revient donc à la prescription de droit commun du Code Civil qui est de 5 ans (Art. 2224).

De + l'action directe n'est pas subordonné à l'appel en la cause de la victime, donc pas la peine que le responsable déclare le sinistre à son assureur. (+ l'art R*124 du CDA rendrait la déchéance inopposable envers le tiers lésé).

Concernant la force probante du constat rédigé postérieurement à l'accident, c'est une interprétation souveraine des juges du fond, mais il n'y a rien d'irrationnel à considérer que les infos sont représentatives de la réalité, même si le constat n'a pas été fait de suite. Cela reviendrait à dire que les dires d'un témoin ne valent plus rien passé un certain délai... le temps n'altère pas tout, surtout en matière d'accident qui sont des faits plutôt marquant.

Cdt,
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AN.Banker Messages postés 10155 Date d'inscription mardi 23 avril 2019 Statut Modérateur Dernière intervention 25 avril 2024 8 601
18 juin 2019 à 10:59
Intéressant, donc l'assureur est censé indemniser un tiers et accepter la responsabilité de son assuré. Elle n'a pas pouvoir de remettre en cause la responsabilité de l'autre conducteur ?
Surtout que là, elle ne peut même plus la possibilité d'expertiser le véhicule déjà réparé. N'est pas là préjudiciable pour elle justement ?
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FRDROITASSURANCE Messages postés 393 Date d'inscription samedi 15 septembre 2018 Statut Membre Dernière intervention 30 janvier 2022 98 > AN.Banker Messages postés 10155 Date d'inscription mardi 23 avril 2019 Statut Modérateur Dernière intervention 25 avril 2024
18 juin 2019 à 11:18
Si l'implication du tiers est clairement établi > effectivement elle ne pourra pas le contester (que la déclaration soit faite tout de suite ou + tard d'ailleurs, cela ne change rien)

Idem pour le chiffrage du préjudice, si ce dernier est établi par un autre moyen probant qu'une expertise (devis, facture...), que le chiffrage est bien en adéquation avec les dommages et qu'en gros, bien il n'y a rien à contester, bien l'assureur du responsable ne pourra pas refuser l'indemnisation de la victime.

Cdt,
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