Construction commune, protection et heritage

Ccile06 Messages postés 4 Date d'inscription vendredi 22 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 22 mars 2019 - 22 mars 2019 à 12:45
Ccile06 Messages postés 4 Date d'inscription vendredi 22 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 22 mars 2019 - 22 mars 2019 à 19:37
Bonjour,

Je me tourne vers vous pour avoir un avis éclairé.

Je vis en concubinage et avec mon conjoint et nous avons 3 enfants mineurs.
Mon conjoint à un enfant majeur d'une précédente union libre.
Je suis propriétaire d'un terrain par donation.
Nous allons construire une maison sur ce terrain.
Pour ce faire, nous allons faire un prêt commun.
Je souhaiterais trouver le moyen fiscal (pacs, mariage et/ou convention particulière, testament...?) pour nous protéger au mieux sachant que

- Je souhaite me protéger et protéger mon conjoint et nos enfants en cas de décès

- Mais que je souhaite que ce soit nos enfants et pas l'enfant du 1er lit de mon conjoint qui hérite de notre future maison (ainsi que de mes autres biens acquis par donation de mes parents)

J'ai lu beaucoup de choses sur internet.
Je n'arrive pas à savoir quoi mettre en place pour réunir les critères que je souhaite.

Merci d'avance de votre réponse

3 réponses

sleepy00 Messages postés 17726 Date d'inscription mardi 31 juillet 2012 Statut Membre Dernière intervention 7 août 2024 5 547
Modifié le 22 mars 2019 à 13:22
Bonjour
le plus simple et sécurisé dans votre cas, et d'exposer votre situation a un notaire.

Ensuite. quelques conseils :
-déjà pour vous protéger dans le couple
il faut nécessairement un mariage, ou un Pacs+Testament.

Le concubin n'a aucun droit et en cas d'un testament en sa faveur sans PACS, il devra payer 60% d’impôt.
Le pacsé évite les 60% mais les droits ne sont pas automatique comme dans le mariage, il faut un testament.

- Dans le cas, ou votre conjoint décède.
son fils, fait nécessairement parti de ses héritiers réservataire.
une part de l'héritage doit donc lui revenir. (en principe 3/16eme)

Il est possible de convenir par testament, que la maison reviendra à quelqu'un d'autre.
mais il faudra que sa part soit payée par ailleurs.

Exemple : il est calculé pour votre conjoint à son déces un actif de 160000€ dont 150000€ pour sa part de la maison.
le fils à le droit à 3/16 soit 30000. Si l'on décide par testament que sa part de la maison reviens au 3 autres enfants.
il lui devront les 30000€.
Après si l'actif de la succession suffit à indemniser les 30000€ c'est plus simple.
en l’occurrence dans cet exemple, les 10000€ hors maison pourront lui être attribué, et les autres lui devront plus que 20000.

Cet exemple ne tient pas compte de la part et/ou de l'usufruit qui pourrait vous être attribué.
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Ccile06 Messages postés 4 Date d'inscription vendredi 22 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 22 mars 2019
22 mars 2019 à 16:18
Bonjour,

Tout d'abord merci de votre réponse

Ensuite, pour développer: j'ai déjà exposé à un notaire mon cas, celui-ci m'a alors expliqué (de manière très rapide et pas très claire) qu'effectivement il valait mieux se marier pour avoir une protection optimum après pour le reste il ne m'a pas réellement conseillé.

Par contre, pour la suite je ne suis pas sûre que cela m'arrange concernant la maison pour pouvoir en faire bénéficier mes seuls enfants. Je ne suis pas contre le fait que mon beau fils ait une part du patrimoine de son père mais je souhaiterais pour mes enfants qu'ils héritent un maximum de ce qui m'a été transmis par donation et qu'ils n'aient pas besoin de vendre la maison pour lui payer sa part.
Ce qui semble assez difficile.

De plus, j'ai peur qu'en me mariant ou en me pacsant avec un régime matrimonial mettant en commun tous nos biens, tous mes biens acquis en donation (ce terrain sur lequel nous allons construire mais aussi une autre petite maison et par la suite la maison de ma mère) reviennent alors à mon conjoint/ou mari et entre, du coup, dans l'héritage de son 1er fils si je viens à décéder avant ?

Savez-vous s'il est possible dans un contrat d'exclure les autres biens ? De ne mettre en commun que ce que nous allons construire ?
Et serait il plus avantageux pour moi (et mes enfants) de lister qui payent quoi par exemple pour qu'ensuite l'héritage ne porte que sur ce qui a été déboursé par mon conjoint/mari et par notre couple pour le prêt ?

Désolé, j'ai beaucoup de questions et le droit n'est pas du tout mon rayon

Merci d'avance
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ginto5 Messages postés 11352 Date d'inscription mercredi 4 juin 2008 Statut Membre Dernière intervention 16 octobre 2024 4 732
22 mars 2019 à 16:58
Bonjour,

Pour le moment vous êtes en concubinage, donc :
- le terrain vous appartient entièrement.
- la construction étant sur votre terrain, elle vous appartient, votre concubin n'a rien ! (sauf si vous vous séparez et qu'il a gardé toutes les pièces justifiant qu'il a financé une partie de la maison, vous lui en devrez récompense !)
et, en l'état, votre beau-fils n'aura rien, hormis la récompense que vous allez devoir à votre concubin !

Par équité envers vote compagnon, il faut sortir de cette situation.
Je ne sais pas comment vous allez financer cette maison, mais aucun établissement bancaire accepterra de lui prêter si la maison est entièrement à vous.
Il vous faut aller chez un notaire, pour :
- déterminer quelles parts vous allez posséder chacun de cette maison (50/50, 40/60, etc....)
- vendre le même pourcentage de terrain indivis à votre compagnon, cela pouvant être réglé hors la comptabilité du notaire.
- vous serez propriétaires indivis de cette maison, si vous désirez vendre il faudra être d'accord tous les 2 et le produit de la vente sera réparti dans les proportions déterminées lors de l'acquisition
- vous pouvez chacun racheter la part de l'autre
- cel entraîne quelques frais supplémentaires pour le partage de la maison et le paiement d'une taxe sur le partage, mais la situation est plus claire.
- chacun pourra obtenir un prêt correspondant à la valeur de sa part.


Le notaire doit vous expliquer les possibilités de solutions, vous rendre attentifs aux problèmes et comment les éviter ou les régler, prenez rendez-vous ensemble pour une consultation chez le notaire. Ce n'est pas un problème qui se règle en 5 minutes !
(ma compagne et moi avons été dans la même situation, elle a un fils, mais nous n'avons pas d'enfants en commun).
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Ccile06 Messages postés 4 Date d'inscription vendredi 22 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 22 mars 2019
22 mars 2019 à 17:17
Merci pour votre réponse

Je vais prendre le temps d'y réfléchir et ensuite je crois qu'effectivement prendre un autre rendez-vous avec un autre notaire est à envisager

Si possible, je reviens vers vous après réflexion si d'autres questions me viennent à l'esprit

Je reste néanmoins à l'écoute des avis et conseils que vous pourrez m'apporter

Merci d'avance
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Ulpien1 Messages postés 5436 Date d'inscription vendredi 2 mars 2018 Statut Membre Dernière intervention 19 septembre 2019 2 393
22 mars 2019 à 19:03
Bonjour.Si vous devez rester concubins, retenez bien ceci qui est essentiel si par la suite vous deviez vous séparer ; de jurisprudence constante, en cas de conflit lors d'une séparation mettant fin à une indivision entre concubins, la Cour de cassation ne retient que les pourcentages de propriété indiqués dans l'acte, peu importe comment le financement a été assuré (les concubins ignorent la loi, la loi les ignorera- Napoléon Bonaparte). Ce principe est toujours appliqué.
Si plus tard vous vous séparez en tant que concubins et que l'un de vous rachète la part de l'autre, contrairement à ce que l'on vous dit, l'opération ne pourra pas bénéficier du régime de faveur du droit de partage au taux de 2,5 % mais sera soumise au droit de mutation à titre onéreux au taux de 5,8%;
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Ccile06 Messages postés 4 Date d'inscription vendredi 22 mars 2019 Statut Membre Dernière intervention 22 mars 2019
22 mars 2019 à 19:37
Merci,
c'est très précis comme indication et effectivement cela fait une différence conséquente
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