Remariage et succession

osiris0695 Messages postés 2 Date d'inscription vendredi 30 mars 2018 Statut Membre Dernière intervention 30 mars 2018 - Modifié le 30 mars 2018 à 21:33
 Osiris0695 - 30 mars 2018 à 23:03
Bonjour,
La question a peut-être déjà été posée si c'est le cas je m'en excuses car j'ai lu beaucoup d'avis contradictoires et je souhaiterais une réponse à mon interrogation mais de façon personnalisée.
Mon père va bientôt se remarier, il m'a donc expliqué que la maison dont il a souscrit le prêt qui est en cours nous reviendrais à ma sœur et à moi lorsque malheureusement il ne serait plus là. Il ne souhaite pas passer par un notaire estimant que les frais sont trop importants et que ce remariage ne changerait rien à la situation. Il souhaiterait simplement que sa future épouse se voit rembourser certains achats qui ont donnés une plus value a sa maison auxquels elle a participé de ses propres deniers.
Du coup d'un sujet qui ne m'avait jamais effleuré l'esprit me vient plusieurs questions:

Si aucun contrat de mariage n,'est établi ( ce qui sera le cas) la maison au décès de notre papa reviendra à qui et sur quel pourcentage?
Si nous devons rembourser "les aménagements auxquels elle a participé" estimés a 10 ou 15% de l'estimation du bien nous serons donc obligés ma soeur et moi de nous séparer du bien qui pourtant est un bien familial.
Pour finir, la future femme de notre père a plusieurs enfants seront ils inclus dans la succession?

Merci à ceux qui voudront bien me répondre sans jugement merci car si je me permets de poster cette aide c'est qu'il y a une bonne raison.
Bonne soirée.

3 réponses

condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 286
Modifié le 30 mars 2018 à 22:30
Si aucun contrat de mariage n,'est établi ( ce qui sera le cas) la maison au décès de notre papa reviendra à qui et sur quel pourcentage?
Mariés sans contrat préalable, leur régime matrimonial sera la communauté légale réduite aux acquêts.
Quant à savoir dans quelles proportions cette maison appartiendra à chaque époux, il convient de connaître les modalités du financement de l'acquisition.

Si :
-l'un ou l'autre acquiert, seul, avec ses fonds propres, le bien lui sera "propre" n'entrant pas dans la communauté ;
-l'un et l'autre acquiert avec ses fonds propres, qu'il détenait avant le mariage, la propriété reposera sur 2 têtes, au titre des "biens propres" ;
-personne ne peut investir des fonds "propres", le bien sera de communauté à chacun pour moitié ;
-votre père l'acquiert avant son mariage, le bien "propre" lui restera "propre" et n'entrera pas dans la communauté.

Il souhaiterait simplement que sa future épouse se voit rembourser certains achats qui ont donnés une plus value a sa maison auxquels elle a participé de ses propres deniers.
Il peut par testament lui léguer une somme d'un montant approximatif qu'il réajustera ensuite en rédigeant un nouveau testament à jour.
Une reconnaissance de dettes énumérant les frais que son épouse a supporté afin d'éviter toute contestation.

Pour finir, la future femme de notre père a plusieurs enfants seront ils inclus dans la succession?
Non et oui !
Non, parce que n'étant pas les héritiers de votre père, ils ne peuvent prétendre à quoi que ce soit dans la succession.
Oui parce que dans sa situation, au décès de votre père cette épouse recueillerait 1/4 en pleine propriété de l'ensemble des biens composant sa succession , 1/4 en pleine propriété qui reviendrait à ses enfants à son décès, ou, dont elle pourrait leur consentir donation; vous vous retrouveriez dans l'indivision avec eux.

me répondre sans jugement
Sans jugement :
1-que votre père se marie sous un régime de séparation de biens adopté par contrat antérieur à leur union ;
2-qu'il achète seul cette maison de ses deniers perso ou emprunt à son seul nom ,
3-qu'il peut protéger son conjoint en lui léguant par testament l'usufruit sur cette maison ou sur l'ensemble de sa succession, le conjoint survivant étant exonéré de droits de succession ,
4-que le conjoint survivant jouit automatiquement d'un droit d'usage et d'habitation dans la maison et son contenu, sous réserve qu'elle le réclame dans l'année du décès, ce qui peut faire double emploi avec le legs mais qu'il est préférable de maintenir, la loi pouvant changer et supprimer ce droit.
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