Contrat de VRP Multicartes

J'ai travaillé 3 semainessous contrat de VRP Multicartes.
Cette société est extrêmement chronophage car le matin, dès 7h30, il faut obligatoirement participer à une vidéoconférence jusqu'à 8h30, 9h.
Ensuite seulement vous pouvez aller au travail.
Démarchage de tous les professionnels uniquement dans les villes et les villages de moins de 3 000 habitants. Le secteur fourni et imposé est parfois désertique et ne comporte que très peu de prospects.
Il va donc falloir puiser dans vos connaissances personnelles. Une fois votre carnet d'adresse épuisé, vous vous apercevrez alors que le marché est serré, très très serré voire quasiment inexistant dans certains secteurs.
Le midi appel téléphonique de la société pour savoir ce que vous avez vendu et encouragement à vendre plus si vous avez vendu. En fin d'après midi, nouvel appel et si vous avez vendu pour moins de 350 €, ce sera un sermon.
Le soir, à votre retour, vous devez saisir vos ventes et établir un compte rendu détaillé de votre journée.
Si vous terminez avant 18 h 30, on vous le fait largement remarquer lors de la vidéoconférence du matin histoire de vous faire culpabiliser.
Une fois vos documents saisis et envoyés par mail, il faut ensuite aller à la poste pour envoyer vos commandes et vous ne terminez votre travail que vers 20 heures soit un minimum de 12 à 13 heures par jour consacrées à la société car le midi, pas le temps de rentrer déjeuner si vous êtes assez loin de votre domicile.

A la signature du contrat, une grille salariale est fournie et si vous vendez moins de 1 500 € par mois, vous n'avez RIEN. Si vous vendez entre 1500 et 2500, c'est le SMIG. Ça, c'est ce que précise le contrat mais au téléphone, c'est tout autre chose.
En 3 semaines, j'ai vendu pour 2 500 € de produits mais pour eux, ce n'est pas suffisant car ils ne parlent plus en mois mais en semaine avec un chiffre d'affaire de plus de 300 €/jour ou + de 1 500 €/semaine, la notion du chiffre mensuel n'existe plus.
Au bout de 3 semaines, j'ai donc été remercié par téléphone le vendredi soir.
Le discours tous les matins est courtois mais ne correspond pas au dialogue du midi et du soir. D'un côté, on vous parle de ventes, de produits, de méthode et de l'autre, on vous poursuit pour faire du chiffre.
Comment devrais-je être payé car bien entendu, les formalités de rupture du contrat sont longues et rien ne sera payé tant que les produits de démonstration ne seront pas restitués et au téléphone, on me parle uniquement du paiement de commissions et plus question de SMIG ?
Pour moi, je devrais être payé de 3 semaines du SMIG plus 5% pour mes frais + 2 % de mes ventes ramenés à 3 300 € mensuels en moyenne compte tenu de la rupture du contrat au bout de 3 semaines à leur initiative.

Attention, si vous tentez l'aventure, attendez-vous à passer beaucoup, beaucoup de temps pour cette société car la clientèle n'est pas facile à trouver. Les mairies disparaissent, les commerces ferment, les campagnes se désertifient, les artisans sont sur les chantiers et dans les villages, ce ne sont que des boîtes au lettres pour payer moins de taxe professionnelle (ce qui est compréhensible). Le monde agricole n'est pas sensible aux produits vendus, bref, ce sera dur pour vous, très dur, comme cela l'a été pour moi.