Une entreprise peu professionnelle

La Région Poitou-charentes proposait un plan "10 000" toitures. Celui-ci avait pour but de réduire la facture d'énergie en réalisant des travaux d'isolation de toitures. Mes parents étaient éligibles à ce plan et avaient contacté une des entreprises proposées pour effectuer les travaux. Il était bien stipulé que"la commande de travaux, c'est à dire l'acceptation du devis, ne pouvait être faite qu'après la réception de la notification accordant l'aide par la Région." Hors, une secrétaire de l'entreprise avait affirmé à mon père que le devis pouvait être signé, qu'ils avaient reçu l'acceptation orale de la Région. Malgré l'insistance de mon père, qui souhaitait l'accord écrit, l'entreprise avait réussi à lui faire signer un devis cinq jours avant la confirmation écrite de la Région. De ce fait, l'aide ne lui avait été attribuée qu'en partie. Etonné et de bonne fois, mon père avait tenté par la suite de joindre l'entreprise par mail. Ce dernier n'avait reçu aucune réponse. Le jour de ma visite chez mes parents, ces derniers attendaient une personne de l'entreprise qui « devait vérifier les travaux » vers 14h30 15h. Nous avons eu le surprise de voir arriver à 13h30 un commercial expliquant, à ma mère étonnée, qu'il passait maintenant car il avait un rendez-vous chez des clients à 14h. Le fait est qu'il semblait dire qu'il passait quand bon lui semblait. Cette première approche m'a désagréablement surprise. Il ne passait pas pour vérifier quoique ce soit, mais il avait en main un bon de réduction de 500 euros à valoir sur de « futurs » travaux. Nous avons eu droit à son discours de commercial « je me demande bien ce que Monsieur (x) a bien pu faire pour avoir l'honneur de bénéficier d'une remise de 500 euros. Et mon père, naïf, qui pensait que la société avait reconnu son erreur en lui remboursant ce que la Région ne lui avait pas accordé, lui a répondu : « mais il manque 200 euros ». Etant donné que le commercial ne comprenait pas, mon père lui a expliqué la situation. Discours du commercial : « bien-sûr, c'est (là, il a mentionné son prénom) que l'on envoie pour réparer les pots cassés. J'ai trouvé cette façon de se désolidariser de son entreprise afin de jouer les victimes très peu professionnelle. Il a ensuite, après un discours dont je ne me rappelle plus la teneur, dit qu'il verrait ce qu'il pourrait faire. Je lui ai alors demandé d'être plus factuel et de donner un délai à sa réponse, chose qu'il n'a pas faite. Il est resté évasif en disant que nous n'avions pas besoin de coordonnées, qu'il fallait lui faire confiance. Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas lui faire confiance avec si peu de précisions. Ce Monsieur a de nouveau joué les victimes afin de pouvoir faire une sortie théâtrale et de se décharger ainsi de ses responsabilités. Depuis, mes parents n'ont aucune nouvelle. Le pire, dans tout cela, est que le ton est monté. J'ai travaillé 6 ans dans un service gérant des litiges clients, et jamais je n'aurais osé me comporter d'une telle façon. Je ne me suis jamais montrée discourtoise avec ce Monsieur. Il n'y avait aucune raison pour que la discussion prenne cette ampleur. Suite à cela, mon père qui est fragile physiquement (il souffre de sérieux problèmes de santé) et moralement (il a 80 ans et la société actuelle n'est plus ce qu'elle était auparavant. Il reste naïvement convaincu que les hommes sont fondamentalement honnêtes) a pris sa voiture et a quitté précipitamment la maison, laissant ma mère angoissée. Je suis donc en colère contre ce Monsieur qui s'est non seulement montré malhonnête, qui a abusé de la crédulité et de la trop grande gentillesse de mon père, et surtout, qui a mis sa vie en danger. Si l'entreprise ne reconnaît pas ses tords, concernant la faute commise lors de la signature du devis, quelles charges retenues contre elle pourraient être invoquées afin de faire pression ?