Système de santé en France ?
Kate-Jane
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Bernar65 -
Bernar65 -
Bonjour,
j'ai lu que le système de santé en France est en train de passer du système Bismarck au système Beveridge. Si j'ai bien compris, c'est parce que le système Bismarck ne contrôle pas bien les dépenses et donc qu'il y a des dettes, et par conséquent que l'on doit créer des impots pour les combler, les impots étant la base du système Beveridge. C'est bien cela ?
Merci beaucoup
(Je suis étudiante)
j'ai lu que le système de santé en France est en train de passer du système Bismarck au système Beveridge. Si j'ai bien compris, c'est parce que le système Bismarck ne contrôle pas bien les dépenses et donc qu'il y a des dettes, et par conséquent que l'on doit créer des impots pour les combler, les impots étant la base du système Beveridge. C'est bien cela ?
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(Je suis étudiante)
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1 réponse
Bonjour,
Non, ce n'est pas tout à fait cela ou, du moins, il n'y a pas que cela.
L'évolution du système bismarckien (qui reste le socle) vers le système beveridgien s'est imposée car la charge des cotisations sur les seuls revenus du travail devenait insupportable.
Cette augmentation constante des cotisations résulte de plusieurs facteurs :
- l'évolution démographique (vieillissement de la population)
- la situation économique avec un taux élevé du chômage donc moins de cotisations ;
- le coût élevé des nouvelles technologies de santé (IRM, transplantations, médicaments, soins des pathologies chroniques, etc) ;
- un "maillage" hospitalier ancien, probablement trop dense donc extrêmement coûteux en frais fixes ;
- et le tout, c'est vrai, sans réel contrôle des dépenses.
Cela rogne non seulement les rémunérations des salariés mais aussi la compétitivité des entreprises.
D'où l'idée de compléter les ressources par l'élargissement de l'assiette des cotisations à tous les revenus (travail, retraites et capital meuble ou immeuble) par le biais de "contributions" créées au début des années 90 à l'époque au taux global de 1,1%, aujourd'hui à 12,5%.
Il y a quelques années, une décision du Conseil d'Etat reconnaissait la caractéristique d'impôt à ces contributions ce qui a enfin permis le contrôle du budget de la Sécurité Sociale par le parlement.
Malheureusement, de puissants lobbies (industrie pharmaceutique, médecins, syndicats tant ouvriers que patronaux, etc.) ainsi que, appelons cela comme ça, de "mauvaises habitudes" sont autant de freins à un vrai plan de réduction des dépenses et à un contrôle de gestion efficace.
Cordialement.
Non, ce n'est pas tout à fait cela ou, du moins, il n'y a pas que cela.
L'évolution du système bismarckien (qui reste le socle) vers le système beveridgien s'est imposée car la charge des cotisations sur les seuls revenus du travail devenait insupportable.
Cette augmentation constante des cotisations résulte de plusieurs facteurs :
- l'évolution démographique (vieillissement de la population)
- la situation économique avec un taux élevé du chômage donc moins de cotisations ;
- le coût élevé des nouvelles technologies de santé (IRM, transplantations, médicaments, soins des pathologies chroniques, etc) ;
- un "maillage" hospitalier ancien, probablement trop dense donc extrêmement coûteux en frais fixes ;
- et le tout, c'est vrai, sans réel contrôle des dépenses.
Cela rogne non seulement les rémunérations des salariés mais aussi la compétitivité des entreprises.
D'où l'idée de compléter les ressources par l'élargissement de l'assiette des cotisations à tous les revenus (travail, retraites et capital meuble ou immeuble) par le biais de "contributions" créées au début des années 90 à l'époque au taux global de 1,1%, aujourd'hui à 12,5%.
Il y a quelques années, une décision du Conseil d'Etat reconnaissait la caractéristique d'impôt à ces contributions ce qui a enfin permis le contrôle du budget de la Sécurité Sociale par le parlement.
Malheureusement, de puissants lobbies (industrie pharmaceutique, médecins, syndicats tant ouvriers que patronaux, etc.) ainsi que, appelons cela comme ça, de "mauvaises habitudes" sont autant de freins à un vrai plan de réduction des dépenses et à un contrôle de gestion efficace.
Cordialement.