Est-il légal de désavantager un enfant en asurance-vie?

jlmaslo - 8 mars 2011 à 17:08
 jlmaslo - 9 mars 2011 à 11:12
Bonjour,

Pouvez-vous me renseigner sur un cas d'école? Supposons un homme veuf avec un seul enfant majeur.

Dans une assurance-vie, un assuré a désigné en tant que bénéficiaire en cas de décès un étranger à sa famille en versant une somme manifestement exagérée et au-delà de la quotité disponible en défavorisant sciemment son enfant.

Quelques années plus tard, au décès de son père, l'enfant l'apprend, mais accepte le fait et ne compte pas attaquer le bénéficiaire.

Est-ce que l'abattement de 152 500 € s'applique également à ce bénéficiaire?

Est-ce que la valeur de rachat de l'assurance-vie va entrer dans la succession ou est-ce toujours hors succession?

Qu'est-ce que le fisc aurait à redire? Et peut-il requalifier ce contrat en donation déguisée sur lequel le bénéficiaire devra payer des droits de 60%?

Et enfin, le notaire peut-il refuser de payer le bénéficiaire étranger car il constate que la quotité disponible a été dépassée?

Jusqu'à peu de temps, il n'était pas obligatoire de déclarer les assurances-vie au notaire lors d'un décès. Est-ce toujours le cas ou bien faut-il obligatoirement le faire dorénavant? Et si oui, les droits et taxes sont-ils pris sur la succession (l'enfant) ou sur la part du bénéficiaire étranger ?

Merci de vos réponses.

Cordialement.
A voir également:

7 réponses

Taxation : elle se fait selon l'annèe de souscription du contrat, l'âge du souscripteur au moment du contrat.

Primes exagérées : seul l'héritier "lésé" peut entamer une procédure judiciaire pour faire reconnaître son atteinte à la réserve. Eventuellement, les héritiers de l'héritier "lésé" si celui-ci est décédé et que le dossier n'est pas precrit.

Hors succession
: oui, du moment qu'un bénéficiaire en cas de décès a été désigné, l'assurance-vie est "hors succession". Le capita-décès rentrerait dans la succession si le caractère exagéré des primes était reconnu.

Le fisc / requalification en don : ????

Le notaire : ce n'est pas lui qui verse le capital-décès au bénéficiaire mais l'assureur.
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ginto5 Messages postés 11351 Date d'inscription mercredi 4 juin 2008 Statut Membre Dernière intervention 8 juin 2024 4 734
8 mars 2011 à 18:02
Bonjour,

En principe, un contrat d'assurance-vie ne fait PAS partie de la succession.
Donc ne paie aucun droit de succession, hormis la taxe de 20 % si le montant dépasse les 152'500 €.

Donc, le montant échappe a tout contrôle si le/la bénéficiaire désigné/e n'est pas dans la liste des héritiers.

Mais, si ce contrat d'assurance-vie a été conclu a une date rapprochée du décès du souscripteur, le montant est réintégré dans la succession.....et supporte les droits de succession.

Reste éventuellement une possibilité : c'est de prouver que le montant de ce contrat était exagéré par rapport aux revenus du souscripteur, et donc, qu'il y a intention manifeste d'échapper aux droits de succession.

Faites une recherche sous Google avec "assurance-vie abus de droits".
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Bonjour,
Merci de votre réponse, mais elle ne répond pas complètement à mes questions qui sont des cas d'école. Les réponses convergentes à la vôtre sur internet n'y répondent pas non plus suffisamment. Pouvez-vous essayer de creuser davantage?
Merci et cordialement
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ginto5 Messages postés 11351 Date d'inscription mercredi 4 juin 2008 Statut Membre Dernière intervention 8 juin 2024 4 734
9 mars 2011 à 09:47
Bonjour,

Difficile de répondre a toutes vos (nombreuses) questions !

Je vous ais répondu selon ce que je sais.
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Bonjour,

Je vous remercie quand même d'avoir essayé. Je sais que je pose une question d'école qui a peu de chance de se produire dans la réalité, mais quand même, je voudrais savoir.

Si un juriste peut essayer de me répondre.

Cordialement.
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Bonjour,

Merci de votre rapide réponse, on commence à cerner les réponses.

Je redemande cependant que pour ce qui concerne les primes manifestement exagérées et au-delà de la quotité disponible, si l'héritier ne manifeste pas son désaccord et en supposant que l'assuré décédé a désigné le bénéficiaire étranger à la famille à l'âge de 50 ans et décède à 60 ans, est-ce que le fisc ou le notaire peuvent s'opposer à la volonté de l'assuré décédé et donc faire générer des droits?

A vous lire et merci encore.

Cordialement.
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Le notaire, non. Le fisc, je ne sais pas.
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Je vous remercie à nouveau.

Si un fiscaliste peut essayer de m'apporter la réponse pour l'opposition éventuelle du fisc?

Cordialement.
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