Infirmière en detresse

lcilu Messages postés 1 Statut Membre -  
 Utilisateur anonyme -
Bonjour,
J'ai 35 ans et je viens de passer mon diplôme d'infirmière. Les résultats officiels sortent le 30 novembre mais je peux d'ores et déjà anticiper sur l'avenir car, aux dires des infirmiers co-jury lors de ma mise en situation professionnelle finale, je n'ai pas de soucis à me faire. Heureusement car des soucis, j'en ai, ce qui m'amène sur ce forum. Avant d'entreprendre mes études, j'étais aide soignante. J'ai passé le concours d'entrée à l'IFSI et j'ai bénéficié de la promotion professionnelle. Cela consiste à conserver son salaire d'employé du CHU durant la formation en contrepartie de quoi l'on s'engage à travailler à l'hôpital pendant 5 ans. Cela sert à fidéliser des agents hospitaliers et, en ces temps difficiles pour les hôpitaux ( en pleine mutation ),cela arrange tout le monde. Hier, l'ensemble des personnes en promotion professionnelle de ma classe (une vingtaine de personnes) a été convié à une réunion avec la directrice des soins, réunion au terme de laquelle nous connaitrions nos affectations. C'était la deuxième réunion de ce genre. Le problème qui se posait était le suivant : 11 postes à pourvoir en priorité se trouvent à 80 km du lieu où nous avons poursuivi nos études. Evidement, très peu de personnes se sont portées volontaires. Nous sommes pour la plupart des mères et pères de famille d'enfants scolarisés et tout quitter en trois semaines n'enchante personne. Au final, il restait 5 postes à pourvoir sur ce lieu. 3 postes en 12 heures, 2 postes en 8 heures. La directrice nous annonce qu'elle se trouve devant une impasse et que nous allons procéder par tirage au sort. Aucun critère personnel ne sera retenu. J'ai la malchance de faire partie des tirés au sort, sur un poste en huit heures. Ainsi je me retrouve "obligée" de devoir organiser mon départ en trois semaines. Je suis seule avec mon fils de 11 ans, au collège (il a fait sa rentrée en 6ème cette année). Je ne possède pas le permis de conduire. Sans vouloir faire pleurer dans les chaumières, reprendre ces études n'a pas été simple. A trente ans et des poussières, se retrouver le nez dans les bouquins tous les soirs, être sans cesse obligée de s'organiser en fonction des différents lieux de stages, des plannings que l'on découvre au fur et à mesure, sans compter que mon fils, pendant ce temps, a besoin que j'assure mon rôle de mère de façon constante et sans faire peser sur lui mon choix d'évoluer professionnellement. Le problème c'est que nous avons signé un contrat avec le CHU. Néanmoins, sur ce contrat, rien ne précise que le lieu qui se trouve à 80 km de la ville dans laquelle je réside fait parti du CHU. La directrice elle même reconnait qu'à l'avenir ce contrat doit être modifié afin qu'apparaisse clairement la possibilité d'être affecté sur ce lieu. Actuellement je ne sais plus quoi faire. J'ai passé une bonne partie de la nuit à réfléchir aux options qui s'offrent à moi :
1) J'accepte de partir. Je dois donc quitter mon logement (je suis locataire), trouver un appartement de deux pièces dans l'endroit où je suis affectée (une petite ville de montagne), inscrire mon fils au collège (pour 6 mois seulement car cette affectation se fait sur 6 mois...) le tout en continuant d'exercer comme aide soignante car, dans l'attente des résultats officiels, le CHU nous affecte au poste d'aide soignant (et cette affectation par contre, que je connais également depuis hier, se trouve sur la ville dans laquelle je réside...)
2) J'accepte de partir mais mon fils reste scolarisé dans son collège actuel et je me débrouille pour que ma mère, ma soeur, mes copines s'occupent de lui 5 jours sur 7. J'avoue que je n'envisage pas sérieusement cette option. Certes il ne s'agit que de 6 mois mais, avant d'être quoi que ce soit d'autre, je suis une mère...
3) Je démissionne du CHU. Je dois rembourser alors le coût de mes études, soit, en comptant les prestations sociales (ce que pour la plupart nous ignorons absolument lorsque nous signons notre contrat mais bon, nul n'est censé ignorer la loi dit-on) s'élève à un montant d'environ 90 000 euros...
Je ne suis pas du genre pessimiste mais là, j'avoue que je ne sais plus que faire. Quelqu'un peut-il m'aider à voir plus clair ?
C'est un appel au secours que j'envoie. Merci de prendre le temps de me lire et, si vous avez une idée, de me répondre.

3 réponses

Utilisateur anonyme
 
bonjour : Sans vouloir critiquer, on se demande bien pourquoi vous n'avez pas le permis de conduire. De nos jours, c'est plus qu'indispensable. Et il aurait mieux valu y penser plutôt.

Si vous avez la chance d'avoir votre mère sur place, c'est une énorme chance, ainsi que des soeurs ou des amies qui peuvent aider un peu.

Pour 6 mois, il me semble que la meilleure solution serait qu'elles s'occupent de l'enfant, ce qui ne vous empêche pas de lui téléphoner touts les jours et de venir au moins un jour par semaine.

Même si ce n'est pas une excellente solution, c'est la moins mauvaise. Et il faudra bien expliquer à votre enfant votre souci, pour qu'il comprenne que vous ne l'abandonnez pas. Si les personnes qui s'en occupent sont sympa, cela devrait pas trop mal se passer.

Et regardez si à l'hôpital il n'y a pas une solution de logement pas trop coûteuse, n'hésitez pas à demander.
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isa33
 
Le commentaire précédent va beaucoup vous aider, il est tellement constructif : si t'es dans ce merdier, c'est de ta faute, t'as cas avoir l'permis ! Avec des p'tits conseils de "comment être une bonne mère" en prime, c'est top, je reste sans voix.

Ceci étant dit, je ne saurais trop vous conseillez de vous adresser aux syndicats du CHU dont vous dépendez, votre situation n'est pas simple mais je viens d'un CHU où les situations des femmes élevant seule un enfant sont des critères de priorité pour le choix des affectations ce qui parait tout de même humain surtout sur un poste valable uniquement 6 mois ce qui, d'ailleurs, est curieux mais bon, l'hôpital ne m'étonnes plus guère.
Bon courage en tout cas et, vraiment, les syndicats sont là pour ça !
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lcilu
 
Merci de votre réponse. Ma situation s'arrange partiellement dans le sens mon affectation est reportée de six mois ce qui me laisse un peu de temps pour m'organiser.
En ce qui concerne le message "constructif " du monsieur bien pensant... il m'a effectivement laissé sans voix! J'ai été tenté de répondre mais pour dire quoi? J'avais juste envie de l'insulter un peu donc...je me suis abstenue parce que je suis une femme bien élevée mais ça m'a fait plaisir de voir que d'autres personnes ont été choqué par cette réponse "y a qu'à, faut qu'on"
Merci encore!
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Utilisateur anonyme
 
bonjour : Au lieu de m'insulter, il serait probablement urgent de voir un auto école. Moi, ça ne me dérange pas que vous n'ayez pas le permis, seulement j'imagine, que de nos jours, même pour des professions très peu qualifiées, c'est indispensable et même exigé pour l'embauche.

Vous m'excuserez, mais ça me parait complètement inimaginable d'aller travailler sans le permis. Certes, il y a les transports en commun, mais ils sont peu adaptés pour des emplois d'infirmière qui commencent le matin de bonne heures et ont des horaires difficilement compatibles avec les transports en commun, et aussi ça dépend de l'endroit où l'on habite.

Donc, si ça vous plait de vous embêter un maximum, restez sans permis, ainsi la vie sera encore plus difficile.

Moi, ce que je comprends pas c'est votre réaction, à votre place, je ferais vite pour réparer cette lacune, à moins de vouloir s'embêter toute sa vie.

Et si vous demandez des conseils et que ce qu'on vous dit ne vous plaise pas, notamment pour l'enfant, et bien vous vous débrouiller, ça évitera de perdre du temps avec des gens qui veulent qu'on pleurniche avec eux au lieu de chercher comment s'en sortir au mieux.
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