Acheter de manière forcée une part indivise

soso20028 - 5 mars 2010 à 15:09
condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 - 5 mars 2010 à 15:58
Bonjour,
Mon père est heureusement encore en vie mais je m'inquiète pour le jour où il lui arrivera malheur car nous sommes trois enfants et nous nous entendons pas du tout (3 enfants issus de 3 mariages différents).
Mon père a plusieurs bien dont une maison pour laquelle je suis sentimentalement attachée.
Mes parents ne sont pas mariés, ils sont pacsés (vivent ensemble depuis 25ans) et ma mère n'a pas de revenus.
Au décès de mon père, je souhaiterai conserver la maison où je suis née...
Je pense que mes frères et soeurs ne voudront pas me vendre leur part mais seront d'accord pour la vendre à un tiers (juste pour me contrarier...)
Puis-je les forcer à me vendre leur part indivise du moment qu'ils sont d'accord pour vendre ?
Je vous remercie pour votre réponse...

1 réponse

condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 285
5 mars 2010 à 15:58
Puis-je les forcer à me vendre leur part indivise du moment qu'ils sont d'accord pour vendre ?
L'article 815-4 du code civil laisse un droit de préemption (préférence) à l'un des coindivisaires souhaitant acquérir la part des autres.

Article 815-14 En savoir plus sur cet article...
Modifié par Loi n°2006-728 du 23 juin 2006 - art. 2 JORF 24 juin 2006 en vigueur le 1er janvier 2007
L'indivisaire qui entend céder, à titre onéreux, à une personne étrangère à l'indivision, tout ou partie de ses droits dans les biens indivis ou dans un ou plusieurs de ces biens est tenu de notifier par acte extrajudiciaire aux autres indivisaires le prix et les conditions de la cession projetée ainsi que les nom, domicile et profession de la personne qui se propose d'acquérir.


Tout indivisaire peut, dans le délai d'un mois qui suit cette notification, faire connaître au cédant, par acte extrajudiciaire, qu'il exerce un droit de préemption aux prix et conditions qui lui ont été notifiés.


En cas de préemption, celui qui l'exerce dispose pour la réalisation de l'acte de vente d'un délai de deux mois à compter de la date d'envoi de sa réponse au vendeur. Passé ce délai, sa déclaration de préemption est nulle de plein droit, quinze jours après une mise en demeure restée sans effet, et sans préjudice des dommages-intérêts qui peuvent lui être demandés par le vendeur.


Si plusieurs indivisaires exercent leur droit de préemption, ils sont réputés, sauf convention contraire, acquérir ensemble la portion mise en vente en proportion de leur part respective dans l'indivision.
1