Succession

myarel - 19 janv. 2009 à 20:21
Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009 - 13 févr. 2009 à 19:25
Bonjour,

je suis bénéficiaire de deux assurances vie suite au décès d'une personne agée de 88 ans. La somme totale représente environ 46 000 euros, n'ayant pas de filiation je toucherai 30 500 et je serai taxée de 60 % sur le reste.
J'ai eu le notaire qui s'occupe de la succession, il a reçu du conseil général une dette de 24 000 euros qui remonte
de 1992 et 1997. A cette époque cette personne était en foyer logement et recevait une aide du conseil général malgré les 90% qui lui était prélevé par le foyer. Ne voulant plus rester en foyer, elle a décider de se louer un petit studio où elle a vécu jusqu'a son décès en décembre 2009.
Aucun courrier ne lui a été adressé durant toutes ces années pour lui dire qu'elle avait cette dette. Je n'arrive pas à comprendre qu'on aide et qu'ensuite dès l'annonce du décès on réclame une dette de plus de dix ans !

Ma question : Le notaire me dit que je dois règler cette dette ! Elle n'a pas plus d'argent sur son compte et ne dispose d'aucun bien mobilier ou mmobilier ?
Doit on prélever cette somme sur les assurances vie dont elle m'a fait bénéficiaire ?
Que dois-je faire ?

Merci pour vos réponses.

Myarel

2 réponses

Uldrich Messages postés 553 Date d'inscription mardi 11 novembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 27 novembre 2021 524
11 févr. 2009 à 12:01
Bonjour,

L'aide sociale récupérable est une sorte de prêt accordé à certaines personnes, sous certaines conditions. Cette aide allouée du vivant de la personne devient exigible au moment de son décès, et ce, qu'il survienne un an ou trente ans après.

Le montant récupérable varie en fonction de l'actif net de la succession. Le notaire chargé du règlement de la succession, dès l'instant où il a connaissance de l'existence de cette dette, doit adresser un projet de déclaration de succession au conseil général, qui calculera précisément le montant à récupérer (et donc à inscrire au passif).

Cette dette doit être honorée par la succession mais encore faut-il qu'il y ait des héritiers.

Vous-même n'étant bénéficiaire que des contrats d'assurance-vie (qui sont hors succession). Êtes-vous également désigné comme légataire universel dans un éventuel testament ?

Si vous n'avez aucun rapport avec la succession et que vous êtes seulement bénéficiaires d'un contrat d'assurance-vie, cette dette ne vous concerne pas, sauf détails m'ayant échappé sur lesquels j'invite d'autres spécialistes à me reprendre.
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Seuls les héritiers seront concernés par cette dette.
Je ne comprends même pas que le notaire vous en ait parlé.
Etes vous légataire universel ?
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Je vous remercie de votre réponse, je suis effectiviement légataire suite à un testament quelle a déposé. Le notaire m'a rappelé en me conseillant, au vu de l'actif, de renoncer au testament, mais avant il voulait s'assurer que l'assurance vie étant nominative à mon nom et non "aux heritiers".
j'attends toujours que le notaire me contacte afin de renoncer au testament, et je n'ai toujours pas reçu l'assurance vie, est-ce les délais normaux.

Encore merci pour votre aide

Myarel
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Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009 5 795 > myarel
13 févr. 2009 à 19:25
 Dans le cas de la récupération réclamée à une personne qui a elle-même reçu une somme de la part du bénéficiaire de l'aide sociale, par l'intermédiaire d'un contrat d'assurance vie, les choses peuvent se compliquer et se traduire de la manière suivante :
"Il a été jugé que le contrat d'assurance vie n'a pas en lui-même le caractère de donation, sauf si le souscripteur (aussi allocataire de l'aide sociale) avait peu de temps à vivre et avait versé des primes trop importantes comparées à son patrimoine. Dans ce cas on pouvait estimer qu'il y avait une donation" La récupération de l'aide sociale pouvait donc s'exercer.
- L'arrêt du Conseil d'Etat du 6 février 2006 confirme cette jurisprudence  


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  Un contrat d'assurance vie peut être requalifié en donation si, compte tenu des circonstances dans lesquelles ce contrat a été souscrit, il révèle, pour l'essentiel, une intention libérale de la part du souscripteur vis-à-vis du bénéficiaire et après que ce dernier a donné son acceptation ; que l'intention libérale est établie lorsque le souscripteur du contrat, eu égard à son espérance de vie et à l'importance des primes versées par rapport à son patrimoine, doit être regardé, en réalité, comme s'étant dépouillé de manière à la fois actuelle et irrévocable au profit du bénéficiaire à raison du droit de créance détenu sur l'assureur ".
 
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