Avance sur succession

Leila - 15 déc. 2008 à 13:40
 Leila - 13 janv. 2009 à 09:04
Bonjour,

Mon pére est décédé en 1999. Fils d'un premier lit, au moment de la déclaration fiscale, ma belle mère a décidé de payer mes droits de succession par une avance sur ma part d'héritage pour éviter une prise de garantie de l'administration. Cette disposition a été contractualisée par un accord signé sous seing privé lors de l'ouverture de succession par le notaire.
Par ailleurs, elle a opté pour 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit.
Quelques années aprés (2005), nous avons voulus mettre fin a l'indivision. Or entre ces deux dates, la valeur des biens avaient considérablement evolué dû au marché immobilier. Néanmoins, ma belle mére voulait conserver les valeurs de 1999 pour procéder au partage.
J'ai donc contesté cette proposition de partage et demandé une expertise des biens qui a révélé une différence notable entre l'estimation de 1999 et celle de 2005. En effet, l'essentiel de cette succession était constitué d'une propriété principale (logement du couple) ainsi que d'une maison construite sur un terrain donné par ma grand mére à mon pére, le reste étant constitué de quelques liquidités (les assurances vie, assurances décés et indemnités versées pour la maladie professionnelle dont mon pére est décédé n'entrant pas dans la succession).
A son tour, ma belle mère a refusé cette nouvelle estimation et a entrepris de dénoncer le contrat sous seing privé puisque je remettais en cause les valeurs considérées dans celui-ci. Ainsi, elle me réclamais les droits avancés par elle , une partie des frais d'obséque et des travaux entrepris sur sa maison .
Le TGI m'a condamné a rembourser l'avance ainsi que la moitié des frais d'obsèque et je n'ai pas interjeté appel de cette décision.
Tentant à nouveau d'envisager une transaction amiable je lui ai a nouveau proposé de procéder au partage afin de mettre fin à ce litige. Elle a donc contacté un ami a elle, notaire, qui a établis une proposition de partage transactionnel.
A la lecture de ce document, je me suis aperçu que la base utilisée pour la conversion de son usufruit était la valeur économique des biens, ce qui entrainais un partage trés favorable pour elle (son prochain anniversaire dans quelques mois lui faisant perdre 10% de valeur d'usufruit dans le barême utilisé habituellement).
Le désaccord persiste donc sur la valeur réelle de l'usufruit mais ma belle mére m'adresse un ultimatum :
- soit accepter son mode de partage et renoncer a une partie de l'héritage,
- soit de payer les sommes demandées et validées par le TGI, faute de quoi elle fera proceder à des saisies pour se rembourser.

J'aimerais savoir si un recours est envisageable et dans quelle mesure. J'aimerais également savoir ce qu'il en est des sommes payées au fisc puisqu'en 1999 j'ai payé (grâce à l'avance qui m'est réclamé aujourd'hui) des droits de succession sur les 3/4 de l'héritage et aujourd'hui je ne toucherais en cas d'accord de ma part que 1/5 de la succession.

3 réponses

YODA13119 Messages postés 780 Date d'inscription dimanche 2 mars 2008 Statut Membre Dernière intervention 29 janvier 2009 361
15 déc. 2008 à 19:48
Bonjour,
j'ai besoin d'une précision, pas que votre intervention ne soit pas claire, bien au contraire (si elles pouvaient toutes l'être autant !!!), qu'entendez-vous par valeur économique pour l'estimation de l'usufruit ?
Parce que ce que je comprends c'est qu'elle se fonde sur les valeurs actuelles et plus sur les valeurs de 1999, autrement dit exactement ce que vous vouliez faire vous et qui a donné lieu au procès ???!!??
En tout état de cause, les recours sont minces, plus possible de revenir sur la décision car j'imagine que le délai d'appel est expiré. Refuser de signer est toujours possible afin d'obtenir un partage judiciaire et donc des évaluations peut-être plus conformes à la réalité (mais ce n'est pas certain non plus).
En outre, je comprends mal l'ultimatum, quelles sont les sommes en jeu ? Attention aussi, si vous acceptez, de lui faire reconnaître que le partage n'est pas équitable mais que le déséquilibre en sa faveur vous libère de vos condamnations envers elle !! Parce que si vous ne liez pas le partage (contre lequel vous n'aurez un recours qu'en cas de lésion de plus des 7/12) à la renonciation à l'exécution de la décision de justice, vous vous exposez à ce qu'un jour on vous réclame quand même ces sommes (elle ou ses héritiers).
Enfin, vis à vis du fisc, vous êtes libéré de vos obligations, le paiement doit maintenant se régler entre vous et votre belle-mère.

Cordialement
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Bonjour,

Tout d'abord, je tiens a vous remercier de la rapidité de votre réponse. Ensuite, afin de répondre a votre demande de précision, je vais essayer d'être un peu plus clair :

POUR L'EVALUATION DE L'USUFRUIT :
Ma belle mère aura 61 dans les prochains mois, ce qui modifie l'évaluation de son usufruit de 50 à 40% selon le barême utilisé couramment.
Ainsi pour une succession de 1 000 000 euro, elle recevrait 1/4 en pleine propriété (250 000 euros) et les 3/4 en usufruit (750 000 euros). De plus, en cas de partage, et en considérant l'age de 61 ans, la conversion de son usufruit serait de 40% des 750 000 euros soit 300 000 euros, les 450 000 euros restant constituant ma part d'héritage.

Or dans la proposition de son ami notaire, le calcul de la valeur de l'usufruit se fait, je cite :
-"par référence à la valeur fiscale au jour du décés" pour le mobilier
-"par référence à la valeur fiscale à ce jour" pour le véhicule
-"en valeur économique sur la base d'un taux de rendement de 4% l'an" pour les liquidités
-"en valeur économique sur la base d'un taux de rendement de 3% l'an" pour la résidence secondaire
-"en valeur economique sur la base d'un taux de rendement de 4,5% l'an" pour la résidence principale

Au terme de ce savant calcul, la valeur économique de son usufruit est estimée à 500 000 euros auxquels on rajoute son 1/4 en pleine propriété. Soit un total de 750 000 euros. La part me revenant serait alors de 250 000 euros.

J'ai donc voulu contacter par moi-même un notaire qui m'a confirmé que la méthode de calcul lui semblait pour le moins "alambiquée". Celui-ci a proposé sa médiation mais a été vivement repoussé par son confrére auteur du projet et désigné par ma belle mére.

POUR L'ULTIMATUM :
Ma belle mère avait reçu, lors du décés de mon pére, une somme plus que conséquente versée au titre d'une assurance vie et donc non réintégrée dans la succession. A l'époque j'étais étudiant et donc dans l'impossibilité de payer les droits de succession. Je souhaitais demander le report du paiement à la réunion de la nu-propriété et de l'usufruit. Cependant, ma belle mére refusant l'hypothéque d'un des biens a proposé de payer ces droits pour moi en attendant le partage. C'est cette somme qu'elle me réclame aujourd'hui et que le TGI m'a condamné a rembourser. Néanmoins, depuis le décés (il y a 9 ans), j'ai fondé une famille et co-emprunté pour notre résidence principale. De ce fait, je n'ai pas la somme qu'elle demande et des crédits en cours.

Son ultimatum aujourd'hui est simple :
- Soit accepter le partage et me payer la part calculée par son notaire moins les droits de succession (soit environ 200 000 euros)
- Soit faire procéder à l'application du jugement du TGI et donc faire saisir une partie de mes salaires (avec tous les problèmes qui en découlent quand aux crédits et autre).

Par ailleurs, elle me présente des devis assez élevés pour la réféction totale de la toiture et me menace, en cas de refus du partage de m'obliger à faire effectuer des travaux de gros oeuvre.


Mes questions sont les suivantes :

- Peut elle m'imposer une méthode de calcul de la valeur de l'usufruit qui me désavantage considérablement ?
- Peut elle m'obliger à finaliser la transaction uniquement avec son notaire ?
- Peut elle m'obliger à procéder au partage dans ces conditions ?

D'autre part, si je contracte un prêt personnel pour rembourser cette somme et que nous restions en indivision :

- Peut elle me contraindre à des dépenses de gros travaux sur les batîments ?


Cordialement.
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