Pour mieux gérer vos finances et mieux défendre vos droits, restez informé avec notre lettre gratuite
Le montant maximum de l'allocation aux adultes handicapés (AAH 2018) est de 819 euros depuis le 1er avril 2018, date de sa dernière augmentation. Ce montant correspond à l'aide touchée par un bénéficiaire sans ressource.
Il s'agit en effet d'une aide différentielle. En présence d'autres ressources, pensions, aides ou allocations, la Caf applique un abattement sur ce montant maximum. Tous les trimestres, le bénéficiaire de l'AAH doit ainsi adresser un formulaire de déclaration de ressources à sa caisse d'allocations familiales (sur papier ou en ligne sur le site de la Caf) afin que cette dernière détermine le montant de l'aide à laquelle il a droit.
Les conseils d'Eric Roig, directeur-fondateur de droit-finances.net
L'AAH a été revalorisée pour la dernière fois le 1er avril 2018. Le montant de l'AAH 2018 a alors augmenté de 8 euros, l'ancien montant de base pour une personne seule sans ressource étant fixé à 810,89 euros.
Cette hausse est le première d'une série d'augmentations devant intervenir dans les prochains mois. Le gouvernement compte en effet augmenter sensiblement l'AAH pour porter le montant de l'allocation à 900 euros. Le calendrier de cette future hausse a été communiquée à la suite du comité interministériel du handicap du 20 septembre 2017. L'augmentation de l'AAH aura lieu en deux phases :
1. Le bénéficiaire doit être de nationalité française, ressortissant d'un pays membre de l'Espace économique Européen (EEE) ou d'un autre pays et en situation régulière en France.
2. Le taux d'incapacité doit être au moins égal à 80%.
Les personnes dont le taux est compris entre 50 et 79% peuvent tout de même percevoir la prestation à deux conditions :
- elles doivent souffrir d'une restriction substantielle et durable reconnue pour accéder à un emploi
- elles doivent être âgées de moins de 60 ans.
3. Le demandeur doit avoir plus de 20 ans. Cet âge minimal est réduit à 16 ans s'il n'est plus considéré à la charge de ses parents pour les prestations familiales.
4. Les revenus du bénéficiaire, y compris ceux de son conjoint ou concubin, ne doivent pas dépasser les plafonds de ressources de l'AAH indiqués ci-dessous.
Pour connaître tous vos droits et avantages,
Restez informé gratuitement avec la Lettre de droit-finances.net
L'AAH est accordée sous conditions de revenus. Les plafonds de ressources à ne pas dépasser en 2018 sont fixés aux seuils qui suivent. Les revenus à prendre en compte sont ceux de l'année N-2 : les ressources prises en compte en 2018 sont donc celles perçues en 2016.
Les personnes handicapées à au moins 80% qui perçoivent l'AAH à taux plein ou en complément d'une pension de vieillesse, d'invalidité ou d'une rente d'accident du travail peuvent bénéficier en plus :
Les montants de ces majorations sont les suivants.
Le montant du complément de ressources de l'AAH est fixé à 179,31 euros. Ce complément porte le montant touché par l'allocataire à 998,31 euros.
Le montant de la majoration pour la vie autonome de l'AAH est de 104,77 euros par mois.
Le montant de l'AAH peut toutefois être réduit dans certaines situations.
Le montant de l'AAH est réduit (allocation différentielle) si la personne handicapée perçoit déjà une pension d'invalidité, une pension de retraite ou une rente d'accident du travail. Le montant de l'allocation est alors égal à la différence entre la moyenne mensuelle de ses ressources et le montant de base de l'AAH.
Le montant de l'allocation est également diminué lorsque le bénéficiaire perçoit des revenus d'activité. Le montant de l'AAH est alors calculé en fonction des revenus touchés par la personne handicapée.
Si l'allocataire séjourne dans un établissement de santé (maison d'accueil spécialisée (MAS)), il ne perçoit que 30 % de son allocation, soit 245,70 euros, une fois passé un délai de 60 jours. Lorsque la personne handicapée quitte l'établissement, l'aide est à nouveau versée dans les conditions normales.
Dans le cadre des démarches nécessaires pour toucher l'AAH, vous devez notamment télécharger un formulaire de demande d'AAH.
L'AAH peut être cumulée avec d'autres revenus.
Il est possible de travailler tout en touchant l'AAH. Mais la rémunération perçue sera prise en compte dans les conditions de ressources fixées pour toucher l'allocation. Toutefois, lorsqu'une personne sans travail touchant l'AAH est embauchée, elle bénéficie de conditions de revenus plus souples. Ainsi, les salaires de ses 6 premiers mois d'activité ne sont pas prises en compte dans le calcul de ses droits. A l'issue de cette période de 6 mois, seule une partie de ses revenus sera prise en compte : la tranche de revenus qui ne dépasse pas 30 % du Smic mensuel bénéficie d'un abattement de 80 %, ce taux étant de 40 % pour la tranche de revenus supplémentaire.
Un travailleur handicapé peut également toucher la prime d'activité s'il remplit les conditions applicables, et notamment celle de ne pas dépasser un certain plafond de ressources.
Il n'est pas possible de cumuler l'intégralité du montant du RSA avec celui de l'AAH. Si vous touchez ces deux aides, le montant du RSA sera déduit du montant de votre AAH.
Depuis le 1er janvier 2017, il n'est plus possible de cumuler l'AAH avec l'allocation de solidarité spécifique (ASS) versée par Pôle emploi. Toutefois, les bénéficiaires qui cumulaient ces deux aides avant 2017 peuvent continuer à les percevoir dès lors qu'ils continuent de remplir les conditions applicables.
L'AAH peut également être cumulée avec des indemnités de stage (réponse ministérielle n° 48723, JO AN du 05/07/2016) dès lors que les plafonds de revenus ne sont pas dépassés.
D'autres aides peuvent également être touchées par les personnes handicapées. Voir notamment l'aide au permis de conduire pour les handicapés ou la carte de stationnement pour handicapé.
La durée de versement de l'AAH est limitée. Le délai varie selon le degré de handicap du demandeur.
Si le taux d'incapacité du demandeur est compris entre 50 et 79 % et que son handicap entraine une restriction substantielle et durable pour accéder à un emploi, l'AAH est versée pour une durée de 1 à 2 ans. Cette durée maximale est portée à 5 ans si la situation du demandeur n'est pas susceptible d'évoluer favorablement pendant le versement de l'AAH.
Si le taux d'incapacité du demandeur est égal ou supérieur à 80 %, la durée maximale de l'AAH est comprise entre 1 et 5 ans. Elle peut toutefois atteindre jusqu'à 20 ans si la situation du demandeur n'est pas susceptible d'évoluer favorablement.
Le versement de l'AAH prend fin lorsque le demandeur atteint l'âge du départ à la retraite. C'est alors le régime de retraite pour inaptitude qui s'applique. Toutefois, lorsque le taux d'incapacité permanente est égal ou supérieur à 80 %, une AAH à taux réduit peut continuer à être versée sous la forme d'un complément de salaire.
Les sommes versées au titre de l'AAH ne sont pas récupérables sur les successions (contrairement aux règles applicables à l'Aspa).
Voir aussi
Transmission du patrimoine : tout ce qu'il faut savoir