Succession - régime de la séparation de biens
Robikazarian - 27 sept. 2022 à 15:18
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8 réponses
23 sept. 2022 à 15:16
Le bien appartenait aux époux pour 50% chacun. Il n'y a rien d'autre à rechercher, ajouter, retrancher.
Votre fille a investi les 30 000 € reçus en donation dans le bien. Ces 30 000 € sont compris dans les 50% du bien qui appartiennent à votre fille.
Si une autre répartition dans la propriété du bien aurait dû être retenue du fait de ces 30 000 €, il aurait fallu le faire valoir lors de l'acquisition, pour que celle-ci ne se fasse pas à 50/50.
23 sept. 2022 à 15:03
Cette somme ne fait elle pas partie des biens propres de notre fille et ne devrait-t-elle pas la récupérer. Dans un régime séparatiste il n'existe que des biens propres, puisque chaque époux est seul propriétaire des biens qu'il possédait avant son mariage + ceux acquis par lui au cours du mariage + ceux reçus par donation ou recueillis par succession. Economiquement parlant, les époux sont étrangers et autonomes dans la gestion de leur patrimoine.. Cette somme reçue par donation en fait partie. Les biens acquis ensemble représentent une indivision conventionnelle dans la masse de laquelle chacun détient un pourcentage.
Merci Condorcet. O.K. Mais que devrait-elle demander à la notaire pour clarifier la situation lors de la succession, en ce qui concerne cette donation.
Merci.
Modifié le 23 sept. 2022 à 16:08
Mais que devrait-elle demander à la notaire pour clarifier la situation lors de la succession, en ce qui concerne cette donation. Rien n'est obscure. Il n'y a rien à clarifier. La somme reçue par donation sera rapportée à la succession obligatoirement afin qu'aucun héritier ne soit pas lésé.
nous lui avons fait une donation de 30.000 € qui devait OBLIGATOIREMENT être employée à l'acquisition du logement, ce qui est bien stipulé dans l'acte d'achat Vous avez trace de cette donation. Que cherchez-vous de + ?
24 sept. 2022 à 01:01
Condorcet, bien sûr que j'ai trace de cette donation puisque ce sont nous, ses parents qui la lui avons faite juste avant qu'ils achètent leur appartement.
Si, je considère ma fille comme lésée puisqu'elle ne récupère rien sur la part de son mari qui n'a rien apporté alors qu'elle a apporté 30.000 €.
24 sept. 2022 à 08:19
elle ne récupère rien sur la part de son mari qui n'a rien apporté alors qu'elle a apporté 30.000 €. Si vous aviez été un peu plus précis dans votre premier message, ma réponse aurait été différente..
Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?
Posez votre questionCondorcet, je vais essayer d'être plus précis. Tout d'abord, la notaire qui gère aujourd'hui la succession, s'est occupée de tous les actes : donation, prêt, vente et enfin succession. Elle est donc bien au courant de tout. Lorsque nous avons signé la donation-partage (nous avons 2 autres enfants), nous, parents avons demandé que cette donation de 30.000 € reste la propriété de notre fille quoiqu'il arrive. Nous lui avons donc fait entière confiance pour la signature de l'acte de vente. Il est écrit, sur cet acte, en ce qui concerne l'origine des fonds : 500 € provenant de deniers indivis, 3.000 € correspondant à la prime 3A et enfin, 30.079,40 € correspondant à des fonds PERSONNELS de Madame... provenant de la donation-partage consentie par ses parents... avec obligation d'emploi des fonds à la présente acquisition. Donc, apport de Monsieur : 250 €. Apport de Madame : 30.329,40 €. Reconnaissance de la réalité de l'emploi : Monsieur déclare reconnaître le caractère propre desdits fonds, prendre acte de la volonté de son épouse de procéder à l'emploi de ses fonds propres pour la présente acquisition; s'interdire à l'avenir de contester l'emploi de cette somme dans la présente acquisition. Or, aujourd'hui, toujours la même notaire prévoit, sur l'acte de succession, un partage 50/50. Autrement dit, notre fille ne tire aucun avantage de cette donation. Qu'en pensez-vous ? Je vous rappelle qu'ils étaient mariés sous le régime de la séparation de biens. Merci de votre réponse.
24 sept. 2022 à 17:24
Or, aujourd'hui, toujours la même notaire prévoit, sur l'acte de succession, un partage 50/50. Si ce n'est pas conforme à l'achat il appartient à votre fille d'intervenir auprès du notaire . Pour ce qui me concerne, je ne comprends toujours pas ce 50/50.
25 sept. 2022 à 13:02
Bonjour Ulpien1,
Il peut y avoir une liquidation communautaire et une récompense avec un régime séparatiste ?
26 sept. 2022 à 12:21
Bonjour Gayomi
Je M'en doutais...J'ai utilisé des termes courants, mais inappropriés, pour que l'auteur de la question comprenne mieux.
Qu'à cela ne tienne, mais le résultat est le même; il convient donc de remplacer:
-le terme patrimoine communautaire par indivision
-le terme récompense par créance.
En premier lieu il faut procéder à la liquidation de l'indivision avec versement de la créance par la succession au conjoint survivant.
La créance , s'agissant d'une acquisition , doit être réévaluée selon les règles prévues pour les récompenses; cette opération est indépendante de la liquidation du régime de séparation de biens.
En second lieu il y a lieu de liquider le régime matrimonial sans s'occuper de l'indivision.
A noter:
- l'évaluation de la créance pour un investissement , exclut la règle du nominalisme monétaire;
-dans l'indivision chaque époux est seul propriétaire de la part acquise quel que soi tle mode
de financement.
Je ne m'étendrai pas davantage car cela nécessiterait une vingtaine de pages !
Pour comprendre le procédé, à consulter notamment:
-Code civil; articles 1099-1 / 1469/1479/1542/ 1588
-Jurisprudence cassation: pourvois!
15.073 du 3/11/1991
0220.553 du 31/5/2005
05.14311 du 23/1/2007
89.11468 du 22/10/1985
06.18395 du 14/11/2007
27 sept. 2022 à 10:15
Bonjour Gayomi
Eh bien je vous ai rien volé! Mon ordinateur -ou bien le fonctionnement du site!- a sorti cela, je n'y suis pour rien!!!
Merci Condorcet, vous nous confortez dans notre idée. Il aurait fallu être plus vigilant au moment de la signature de l'acte, mais ma fille et son mari ont fait entière confiance au notaire. On ne peut malheureusement pas revenir en arrière et ma fille ne bénéficiera pas de notre donation, mais ce sera ses enfants, donc nos petits-enfants et c'est donc un moindre mal. Par contre, nous n'osons pas imaginer ce qu'il ce serait passé s'il c'était agi d'un divorce : c'est Monsieur qui serait parti avec les 30.000 €. Inimaginable !!!
Gayomi, ils étaient mariés sous le régime de la SEPARATION DE BIENS. Je ne pense pas que, dans ce cas là, le système de la récompense s'applique. Mais, je me trompe peut-être.
25 sept. 2022 à 15:00
Gayomi, ils étaient mariés sous le régime de la SEPARATION DE BIENS.
J'ai bien compris.
Je ne pense pas que, dans ce cas là, le système de la récompense s'applique. Mais, je me trompe peut-être.
C'est le sens de mon dernier message (numéro 12).
Condorcet, à un moment, la notaire a même évoqué les salaires inégaux (1.500 € pour l'un, 1.900 pour l'autre) qui aurait expliqué ce partage. Cet argument ne nous a pas convaincus.
Bonjour
C'est très probablement parce que même si l'apport de votre fille était plus élevé, le salaire plus important de son mari aurait dû lui permettre de participer plus qu'elle au remboursement du crédit afin qu'au final les deux époux aient à peu près participé autant au financement de la maison. Dans votre cas, votre fille a effectivement payé un peu plus, mais si le crédit avait duré 20 ans son mari aurait au total probablement payé plus (imaginons qu'il ait payé 200 euros de plus qu'elle par mois, il aurait remboursé 48 000 euros de supplémentaires sur le crédit au total soit 18 000 euros supplémentaires sur le prix de la maison). Il est impossible de prévoir au moment de l'achat combien de temps va durer le remboursement d'un crédit et il est obligatoire de faire des estimations dans ce genre de cas.
Cela ne vous a peut-être pas convaincu vous, mais visiblement ça avait convaincu votre fille et son mari puisqu'ils ont accepté de signer un acte notarié avec une quotité de 50/50.
Modifié le 27 sept. 2022 à 13:09
Où avez-vous lu que c'est le salaire de M. qui est plus élevé que celui de Mme ?
(même si la question n'est pas là)
Modifié le 27 sept. 2022 à 15:27
Simple déduction. Disons surtout que si ça avait été l'inverse (apport + salaire plus important du côté de madame), je vois mal pourquoi un notaire aurait recommandé d'indiquer des quotités à 50/50 lors de l'achat.
Edit : j'avais également lu le message suivant de BRIN21 dans un fil précédent sur le même sujet
"Par contre son salaire est un peu inférieur à celui de son défunt époux et c'est là que le litige intervient car la notaire ramène la quotité au pourcentage entre les 2 salaires"
27 sept. 2022 à 13:06
la notaire a même évoqué les salaires inégaux (1.500 € pour l'un, 1.900 pour l'autre) On n'en a rien à faire de l'inégalité des revenus. Un régime séparatiste ne peut pas fonctionner de la même façon qu'un régime communautaire. Chaque époux dispose son patrimoine personnel. Dans cette affaire certains intervenants sont partis dans des délires au mépris des règles du droit. Pourtant, dans un régime séparatiste sont-elles beaucoup plus simples que dans la pétaudière d'une communauté légale.