Qui écoute la parole d'un enfant?

Sans_famille Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 24 février 2019 Statut Membre Dernière intervention 24 février 2019 - 24 févr. 2019 à 12:06
Sans_famille Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 24 février 2019 Statut Membre Dernière intervention 24 février 2019 - 24 févr. 2019 à 13:33
Bonjour. Mon mari, dont je suis séparée depuis 5 ans, ne payait pas de pension alimentaire pour mon fils. J'ai entamé une procédure de divorce et depuis l'ordonnance de non-conciliation, il doit payer une pension. Puis mon fils de 10 ans est devenu distant. Il a fini par me parler. Son père passait des bandes sonores la nuit pendant le sommeil de l'enfant :" nous sommes les esprits, ne va pas chez ta mère, il y a plein d'esprits dangereux chez ta mère...Ta mère est une menteuse, une voleuse, une tricheuse. Refuse de lui obéir, ne va pas chez elle". Il faisait également "tourner des chaises" avec toujours les mêmes voix. Du coup, l'enfant était terrorisé quand il était dans sa chambre et faisait beaucoup de cauchemars. J'ai appris par la suite qu'il lui faisait faire des jeûnes (3 jours à 9 ans), qu'il se proclame guérisseur, que ses copines donnent gifles et fessées...J'ai contacté mon avocate et j'ai lancé une procédure auprès du juge des enfants en mars. J'ai appelé enfance en danger pour faire un signalement pour maltraitance psychologique. En juillet, mon fils a voulu aller à la police, sur les conseils d'un médecin, et a fait une déposition, et à cette occasion, la police m'a conseillé de porter plainte.
Entre temps, l'enfant avait parlé avec sa psychologue ainsi que la psychologue mandatée par la police, le médecin de famille, son avocate... La psychologue qui l'a pris en charge a fait un rapport de 4 pages en relatant les propos de l'enfant. Le médecin a fait un témoignage. Le rapport de la psychologue de la police parle de la peur de l'enfant envers son père.
Suite à la plainte, je n'ai plus présenté l'enfant à son père. Il devait y partir en vacances 4 semaines mais il était terrorisé. Il revenait très perturbé des weekends de 2 jours chez son père, alors 4 semaines…
Fin août, 1ère audience tout à fait normale. La juge des enfants a interdit oralement au père de faire des manipulations mentales ou physiques sur l'enfant. Elle fait une préconisation orale : le père ne doit pas s'approcher de l'enfant. Le père m'accuse mensongèrement de vivre dans l'irrationnel, et d’être comme lui.
Rentrée des classes : à plusieurs reprises, le père passe au collège pour voir les professeurs, l'enfant. Mon fils recommence à avoir peur et se cache quand il aperçoit son père.
Nous n'avons pas encore vu le juge des affaires familiales qui doit statuer sur la situation de mon fils, et l'enfant a très peur du résultat de cette future audience. Il ne veut pas revivre les situations angoissantes qu'il a rencontrées chez son père.
Fin septembre, il se fait gronder au collège, et dit à son professeur qu'il veut se suicider si le juge des affaires familiales prend une décision qui ne lui plait pas.
Le collège appelle le juge, un service social me demande de venir voir un rapport d'un psychologue, et là, surprise, l'enfant est placé immédiatement dans un foyer. Un vrai kidnapping, d’une violence épouvantable.
Changement d'avocat de mon mari. Lors de l'audience suivante avec le juge des enfants, retournement de situation. La juge a oublié tout ce qu’elle avait dit au père. Rien n'a été écrit. Mon fils est maintenant en foyer depuis 6 mois et je n'arrive pas à le récupérer.
Ma plainte est rejetée.
Les assistantes sociales chargées du dossier m'ont dit que mon mari est très bien. L' enquêtrice du juge m'a dit que le témoignage du médecin n'avait pas de valeur, que c'était moi qui avait parlé et non l'enfant. Du coup, le médecin furieux m'a fait un 2e certificat.
L’assistante sociale m’a dit que mon fils n’a pas envie de revenir chez moi, mais qu’il est beaucoup plus heureux en foyer. Quand je dis ça à mon fils, il donne des coups de pieds dans les murs, de désespoir.
Personne n'a contacté la psychologue qui suivait l'enfant.
Le rapport de la psychologue de la police n'est pas pris en compte. Pourtant, cette dame nous a tous rencontrés. Elle a souligné les affects distanciés du père quant à son fils, les angoisses massives du fils vis à vis du père, mes capacités à offrir un cadre éducatif à l’enfant.
Pendant les visites médiatisées, l'enfant a parlé de la peur de son père mais rien ne remonte dans le dossier.
Je suis dans une situation où tout ce qu'a fait le père doit être oublié (plainte rejetée, témoignages non pris en compte), et l'on me dit que c'est moi qui ait parlé et non l’enfant ce qui est complètement mensonger.
Le simple fait que mon mari ait changé d'avocat a complètement retourné la situation, et la souffrance de l'enfant est ignorée.
J’ai fait appel mais je n’ai pas le résultat. Le père demande à ce que l’enfant reste en foyer (c’est sa punition pour avoir parlé), ainsi que les services sociaux (qui trouvent le père si bien).
Je constate que tout ce qui est en faveur de la version de l'enfant est occulté par les enquêteurs, qui essaient d’annuler les témoignages ou ne contactent pas les témoins.
Que se passera-t-il s'il retourne chez son père? Faut-il attendre qu'il mettre sa menace à exécution pour que la justice comprenne? Doit-il être ignoré car il a eu le courage de parler ? Il est maintenant le dernier de sa classe, complètement démotivé. Va-t-on continuer à détruire son avenir ?
Pourquoi l'enfant doit-il être privé de sa mère, qui a tout fait pour le protéger? Lancement d’une procédure en mars et toujours pas de suite en septembre. Ce dossier n’a visiblement pas été pris au sérieux quand je l’ai déposé, et nous avons maintenant une surprotection de l’enfant, toute aussi destructrice pour son avenir, et surtout injustifiée.
On dit qu'il faut écouter les enfants quand ils ont des maltraitances mais qui les écoute? Qui écoute les témoins? qui écoute le parent protecteur? Le juge des enfants? Où est le contre pouvoir ? Heureusement que dans les affaires criminelles, il y a des jurés…Affaire à suivre.
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2 réponses

BmV Messages postés 90559 Date d'inscription samedi 24 août 2002 Statut Modérateur Dernière intervention 3 mai 2024 18 061
24 févr. 2019 à 12:58
¿ ¿ ¿

Quelle est votre question, en fait ?



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Sans_famille Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 24 février 2019 Statut Membre Dernière intervention 24 février 2019
24 févr. 2019 à 13:33
Que faut-il faire pour que l'on prenne la parole d'un enfant au sérieux?

Echange d'expériences bienvenu. Merci de me conseiller si vous avez vécu des expériences dans ce domaine.
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