Politique de fermeture d'entreprise ?

Ilovemuffins Messages postés 2 Date d'inscription samedi 5 avril 2014 Statut Membre Dernière intervention 7 avril 2014 - 5 avril 2014 à 05:00
 Germain - 7 avril 2014 à 16:13
Bonjour,

je suis chef d'une entreprise qui ne cesse de réduire son activité, contraint par la banque de diminuer ses stocks malgré le nombre incessant de commandes qui affluent.

Etant dans un secteur particulier lié à l'art, j'ai bien entendu vécu la "crise", mais l'activité est maintenant redevenue plus importante et largement rentable.

Ces commandes sont faites par des clients très important dont je tairai le nom ici mais très connus du grand public.

Ces clients (depuis plus de 20 ans pour certains) paient par LCR entre 30 et 45 jours. Je paie ma matière première avant réception, et j'ai 15 jours de transformation supplémentaires. Ces délais sont indiscutables et incompressibles.
Et je ne suis absolument plus financé par ma banque, 4 de ces clients étant presque voisins de l'agence.

Comme vous connaissez bien le système, j'ai pris les devants et ouvert un autre compte ailleurs, mais trop tard.

Après une année, nous sommes arrivés à la fin de notre exercice. Résultat ? 50 000 euros de C.A. H.T. en moins (uniquement la partie dont j'ai les preuves, soit 50% des commandes passées, les autres étant téléphoniques)...

Inutile de vous dire qu'avec 40 000 euros de perte, aucune banque ne veut vous ouvrir de ligne d'escompte. Je suis donc coincé là bas, condamné à y remettre mes paiements. Je ne peux bien sur pas virer d'un compte à l'autre et vous comprendrez pourquoi un peu plus bas. Je paie accessoirement 15 000 euros de frais bancaires annuels ! contre 5000 avant son arrivée.

Depuis son arrivée, il y a 3 ans, mon bilan ne cesse d'afficher des pertes malgré toutes les mesures. Oui, 3 ans que je cherche une autre banque qui accepte de m'accorder 15 000 malheureux euros d'escompte et qui sont bien sur refusés partout, pris dans l'engrenage de mes bilans.

Je possède tous les éléments nécessaires, les commandes des clients, les Factures proforma ainsi que les lettres informant mes clients que... je n'ai pas le stock. Mais rien n'y fait.

Je suis maintenant dans l'impasse et je souhaite me retourner contre mon agence bancaire avant de me faire placer en redressement judiciaire pour m'en sortir en quelques mois. Car il en va de ma responsabilité et je souhaite "officialiser" cette situation conflictuelle. Je suis également fatigué de faire de la magie depuis 3 ans pour m'en sortir, car même si les dettes sont infimes, elles ne vont pas diminuer avec des pertes et je souhaiterais... ne pas en avoir.

Il faut comprendre que je suis contraint d'agir selon les volontés de mon directeur d'agence. J'ai été contraint de prendre tels ou tels services sous peine de me faire supprimer ma ligne d'escompte, misérable mais parfois essentielle, surtout quand il faut commander 2 tonnes de métal en Août. Puis je me suis petit à petit tout fait supprimer. Découvert, ligne d'escompte réduite, carte bridée à des seuils ridicules ne permettant parfois pas de mettre de l'essence dans les véhicules.

Tout refus aurait bien sûr entrainé une sanction. Je vous passe les nombreux détails tels que les virements modifiés vers l'étranger, compte approvisionné, donc 2 virements internationaux à 50€ car il faut payer le complément au fournisseur, les disparitions de virements vers l'Etat, toujours compte approvisionné, et autres actions sur le compte intitulées "ordre client" parce que sinon vous pourriez pas charger la page tellement il y en a.

Toutes les correspondances (Médiateurs, Service Client et autres variantes, le Siège de la banque également) se sont soldées par un retour téléphonique salé plein de menaces du directeur en personne.

Lorsqu'un propriétaire de plusieurs immeubles (bien placés) sur Paris s'est proposé de transférer sa SCI dans cette agence, et de se porter garant, il a refusé de nous aider, mais était prêt à accepter ses investissements. Il a raté une belle affaire, c'est vraiment dommage.

Il est évident que c'est un problème de personne et non de société. Que dois-je faire pour m'en sortir ? Arrêter mon activité et pleurer dans mon coin ? Mettre mes employés au chômage à quelques années de la retraite ? Il y a évidemment malversation mais à l'heure actuelle, cette banque revient dans son droit de me supprimer ce que j'ai. L'AFUB me sera-t-elle d'une grande aide ?

Je vous remercie par avance pour cette lecture longue et surement difficile et bien sur pour vos réponses qui décideront de mon avenir.

Cordialement.

Mr Muffin
A voir également:

2 réponses

Vous a-t-on proposé l'affacturage ? En général (tout le temps même) les sociétés d'affacturage comptent plus sur la situation financière de vos clients que de la vôtre.
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Ilovemuffins Messages postés 2 Date d'inscription samedi 5 avril 2014 Statut Membre Dernière intervention 7 avril 2014
Modifié par Ilovemuffins le 7/04/2014 à 14:06
Bonjour,

J'ai oublié de vous préciser que lors de ces décisions fin 2010, la société possédait encore 100 000+ € de capitaux propres. L'affacturage est un des services que l'on m a forcé à prendre pendant 1 an. Résultat, je n'ai pas été payé pendant 3 mois par ce service, pendant que les frais bancaires s'accumulaient. Après 3 mois de bataille, nous avons été payé à hauteur de 15% de nos remises, sous prétexte que nos clients assurés ne l'étaient plus du jour au lendemain. (Des enseignes internationales non assurées, de qui se moque-t-on ? )

Je suis toujours en litige (2 ans après) car nous n'avons toujours pas été payés en intégralité...
Je pense qu'après 3 ans à s'en sortir sans AUCUNE aide, aucune, c'est à dire rien du tout, j'ai fait le tour des solutions.

Des chèques sont refusés pour moins de 10 centimes et je n'exagère pas. Exemple, si le compte est à +5000 euros et que j'ai un chèque qui se présente de 5000,08 euros, il sera refusé, avec une lettre m'informant que le chèque est reparti et bien sur les 54 euros tout compris de frais bancaires en plus. (12 Murcef + 21x2 liés à la représentation du chèque). Du coup pour payer le chèque, cela coute 54euros de plus... C'est un cercle infernal.

Par conséquent, je ne cherche pas de conseil de gestion mais un conseil pour me retourner (d'un point de vue juridique) contre mon agence (et plus particulièrement contre cette personne). Cela en vaut-il la peine, sachant que je peux prouver tout ce que j'avance ? Et quelle procédure suivre ? Attaquer la banque ou l'homme en question ?

Merci par avance.

Cordialement.
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Vous ne pouvez pas attaquer la personne nominativement, seulement la banque. Prenez conseil auprès d'un avocat.
Je reviens sur l'affacturage, ne vous arrêtez pas à une première mauvaise expérience, il y a de nombreux autres établissements.
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