Oubli dans une succession
raoulito
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Utilisateur anonyme - 18 mars 2014 à 07:43
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17 mars 2014 à 17:52
17 mars 2014 à 17:52
Bonjour,
Etant donné qu'il s'agit d'un "oubli" dans la succession, je voulais savoir si la notaire avait le droit de nous demander à nouveau de l'argent, pour lancer les opérations. N'existe-t-il pas une notion d'"oubli" qui serait couvert par les premiers droits de succession.
Oubli ou pas, le notaire ne travaille pas pour rien.
Notre père était donc nu-propriétaire d'une partie du bien. Dans la succession, sa veuve a-t-elle droit à une part de ce bien ? Comme cela vient de notre grand-père, via sa seconde femme à lui, j'ai entendu dire que cela ne concernait pas notre belle-mère.
Sauf si votre père a pris des dispositions testamentaires contraires, les biens propres font partie de la succession au même titre que les autres, et son épouse survivante aura les mêmes droits dessus que sur le reste de la succession : quels ont-ils été ?
comment faire pour régler cette vente des parts de notre père, alors que l'acheteuse, par ailleurs usufruitière, est encore en vie ? que se passe-t-il si elle accepte de nous régler à nous deux cette part, mais refuse de payer un centime à la veuve de notre père ?
La nue propriété a une valeur, l'usufruit aussi, et il est possible que votre belle-mère détienne un usufruit éventuel : elle paie ce qu'elle doit à chacun chez le notaire, qui procèdera aux formalités requises, et voilà.
Si votre belle-mère a un usufruit éventuel dessus, il faudra son accord pour vendre, et il y a de fortes chances qu'elle en négocie le prix ; si l'acheteuse ne veut pas lui payer, la vente ne se fera pas.
Du coup, notre belle-mère a-t-elle des droits d'héritière sur une partie de la nue propriété de notre père ? Que faire si la seconde femme de notre grand père, qui n'est pas en bons termes avec notre belle mère, ne veut rien lui régler à elle, mais nous régler, à nous...?
Eventuellement, il faut connaître ses droits sur la succession de votre père.
Si elles ne s'entendent pas sur la vente et son règlement, elle n'aura pas lieu.
Cdlt
Etant donné qu'il s'agit d'un "oubli" dans la succession, je voulais savoir si la notaire avait le droit de nous demander à nouveau de l'argent, pour lancer les opérations. N'existe-t-il pas une notion d'"oubli" qui serait couvert par les premiers droits de succession.
Oubli ou pas, le notaire ne travaille pas pour rien.
Notre père était donc nu-propriétaire d'une partie du bien. Dans la succession, sa veuve a-t-elle droit à une part de ce bien ? Comme cela vient de notre grand-père, via sa seconde femme à lui, j'ai entendu dire que cela ne concernait pas notre belle-mère.
Sauf si votre père a pris des dispositions testamentaires contraires, les biens propres font partie de la succession au même titre que les autres, et son épouse survivante aura les mêmes droits dessus que sur le reste de la succession : quels ont-ils été ?
comment faire pour régler cette vente des parts de notre père, alors que l'acheteuse, par ailleurs usufruitière, est encore en vie ? que se passe-t-il si elle accepte de nous régler à nous deux cette part, mais refuse de payer un centime à la veuve de notre père ?
La nue propriété a une valeur, l'usufruit aussi, et il est possible que votre belle-mère détienne un usufruit éventuel : elle paie ce qu'elle doit à chacun chez le notaire, qui procèdera aux formalités requises, et voilà.
Si votre belle-mère a un usufruit éventuel dessus, il faudra son accord pour vendre, et il y a de fortes chances qu'elle en négocie le prix ; si l'acheteuse ne veut pas lui payer, la vente ne se fera pas.
Du coup, notre belle-mère a-t-elle des droits d'héritière sur une partie de la nue propriété de notre père ? Que faire si la seconde femme de notre grand père, qui n'est pas en bons termes avec notre belle mère, ne veut rien lui régler à elle, mais nous régler, à nous...?
Eventuellement, il faut connaître ses droits sur la succession de votre père.
Si elles ne s'entendent pas sur la vente et son règlement, elle n'aura pas lieu.
Cdlt
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17 mars 2014 à 18:00
17 mars 2014 à 18:00
Ok, si je comprends bien, les droits de succession ne couvrent pas les travaux ultérieurs liés à cette succession.
La succession a été complexe : donation entre époux, choix de 3/4 usufruit et 1/4 propriété de notre belle mère. MAis ensuite : convention de partage transformant l'usufruit en valeur de biens. Cela nous permettait de récupérer des actifs tout de suite, mais on y a perdu fortement en propriété, naturelle. Et on n'a pas vraiment eu le choix.
Mais du coup : que se passe-t-il ? Il faut tout recalculer ? Le partage, le montant des usufruits, et tout le reste ? Cela semble complexe, pour moins de 50 000 euros de valeur totale des parts... Et si cela se trouve, les frais de notaires seront disproportionnés...
Ma belle-mère n'a donc plus d'usufruit, elle l'a "transformé" avec le partage. Du coup, on repart de zéro, ou elle peut à nouveau choisir un usufruit, un partage ou autre ?
La vente est "obligatoire", car le Fisc l'impose, pour des sombres histoires de dettes d'une autre héritière. Mais notre belle grand-mère ne veut rien payer à notre belle-mère.
La succession a été complexe : donation entre époux, choix de 3/4 usufruit et 1/4 propriété de notre belle mère. MAis ensuite : convention de partage transformant l'usufruit en valeur de biens. Cela nous permettait de récupérer des actifs tout de suite, mais on y a perdu fortement en propriété, naturelle. Et on n'a pas vraiment eu le choix.
Mais du coup : que se passe-t-il ? Il faut tout recalculer ? Le partage, le montant des usufruits, et tout le reste ? Cela semble complexe, pour moins de 50 000 euros de valeur totale des parts... Et si cela se trouve, les frais de notaires seront disproportionnés...
Ma belle-mère n'a donc plus d'usufruit, elle l'a "transformé" avec le partage. Du coup, on repart de zéro, ou elle peut à nouveau choisir un usufruit, un partage ou autre ?
La vente est "obligatoire", car le Fisc l'impose, pour des sombres histoires de dettes d'une autre héritière. Mais notre belle grand-mère ne veut rien payer à notre belle-mère.
les droits de succession ne couvrent pas les travaux ultérieurs liés à cette succession.
Non.
Les droits de succession vont à l'Etat (si vous dépassiez déjà l'abattement vous le dépasserez encore plus et devrez payer de nouveaux droits)
Les autres frais couvrent le reste (émoluments du notaire, mutations de propriété des biens, publicité...) : de nouvelles formalités sont requises, donc il a de nouveaux frais
Mais du coup : que se passe-t-il ? Il faut tout recalculer ? Le partage, le montant des usufruits, et tout le reste ? Cela semble complexe, pour moins de 50 000 euros de valeur totale des parts...
Eh oui...
Et si cela se trouve, les frais de notaires seront disproportionnés...
Mais non.....
Ma belle-mère n'a donc plus d'usufruit, elle l'a "transformé" avec le partage. Du coup, on repart de zéro, ou elle peut à nouveau choisir un usufruit, un partage ou autre ?
Puisque vous semblez confirmer qu'elle a eu une donation au dernier vivant grâce à laquelle elle a obtenu 1/4 en PP + 3/4 en usufruit, sur la portion du bien que détenait votre père en NP, elle obtient les mêmes droits (mis à part qu'elle ne peut en jouir immédiatement, elle doit attendre le décès de l'usufruitière actuelle, c'est pour ça qu'on parle d'usufruit éventuel). Ces droits sont à elle, elle en fait ce qu'elle veut : les garder, les négocier pour les vendre : il suffit de se mettre d'accord avec celui/celle qui veut lui acheter
La vente est "obligatoire", car le Fisc l'impose, pour des sombres histoires de dettes d'une autre héritière. Mais notre belle grand-mère ne veut rien payer à notre belle-mère.
Le fisc trouvera sans doute les mots.... ou alors un juge....
Non.
Les droits de succession vont à l'Etat (si vous dépassiez déjà l'abattement vous le dépasserez encore plus et devrez payer de nouveaux droits)
Les autres frais couvrent le reste (émoluments du notaire, mutations de propriété des biens, publicité...) : de nouvelles formalités sont requises, donc il a de nouveaux frais
Mais du coup : que se passe-t-il ? Il faut tout recalculer ? Le partage, le montant des usufruits, et tout le reste ? Cela semble complexe, pour moins de 50 000 euros de valeur totale des parts...
Eh oui...
Et si cela se trouve, les frais de notaires seront disproportionnés...
Mais non.....
Ma belle-mère n'a donc plus d'usufruit, elle l'a "transformé" avec le partage. Du coup, on repart de zéro, ou elle peut à nouveau choisir un usufruit, un partage ou autre ?
Puisque vous semblez confirmer qu'elle a eu une donation au dernier vivant grâce à laquelle elle a obtenu 1/4 en PP + 3/4 en usufruit, sur la portion du bien que détenait votre père en NP, elle obtient les mêmes droits (mis à part qu'elle ne peut en jouir immédiatement, elle doit attendre le décès de l'usufruitière actuelle, c'est pour ça qu'on parle d'usufruit éventuel). Ces droits sont à elle, elle en fait ce qu'elle veut : les garder, les négocier pour les vendre : il suffit de se mettre d'accord avec celui/celle qui veut lui acheter
La vente est "obligatoire", car le Fisc l'impose, pour des sombres histoires de dettes d'une autre héritière. Mais notre belle grand-mère ne veut rien payer à notre belle-mère.
Le fisc trouvera sans doute les mots.... ou alors un juge....
raoulito
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17 mars 2014 à 18:29
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Merci pour votre réponse.
Une dernière question : Il y a eu une convention de partage transformant son usufruit en propriété. Que se passe-t-il avec ce nouveau bien (enfin, cette nouvelle nue-propriété) ? Faut-il recalculer le partage ? Ou est-ce que ça rentre dans son 1/4 3/4 d'origine, même s'il a été transformé. Si je vous suis, cela veut dire qu'en fait, nous n'avons droit à rien, ma soeur et moi, sur ce nouveau bien... Et donc, que si notre belle grand mère veut racheter les parts, cela concerne uniquement elle et sa belle fille. Du coup, on n'a pas besoin de se rapprocher du notaire : on n'est plus concernés. Puisque si elle a l'usufruit de la nue propriété, et qu'elle la vend, nous, ça nous passe au-dessus. Est-ce que ce que je dis est juste ?
Une dernière question : Il y a eu une convention de partage transformant son usufruit en propriété. Que se passe-t-il avec ce nouveau bien (enfin, cette nouvelle nue-propriété) ? Faut-il recalculer le partage ? Ou est-ce que ça rentre dans son 1/4 3/4 d'origine, même s'il a été transformé. Si je vous suis, cela veut dire qu'en fait, nous n'avons droit à rien, ma soeur et moi, sur ce nouveau bien... Et donc, que si notre belle grand mère veut racheter les parts, cela concerne uniquement elle et sa belle fille. Du coup, on n'a pas besoin de se rapprocher du notaire : on n'est plus concernés. Puisque si elle a l'usufruit de la nue propriété, et qu'elle la vend, nous, ça nous passe au-dessus. Est-ce que ce que je dis est juste ?
Faut-il recalculer le partage ? Ou est-ce que ça rentre dans son 1/4 3/4 d'origine
C'est quelque chose en plus, on y applique le 1/4 3/4 d'origine, on peut le convertir en valeur (ou pas) selon ce qu'on veut en faire.
Si je vous suis, cela veut dire qu'en fait, nous n'avons droit à rien, ma soeur et moi, sur ce nouveau bien
Alors vous n'êtes pas bon en maths.
Si votre père détenait une part en nue-propriété, et que votre belle-mère en prend 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit, il vous revient 3/4 en nue-propriété...
Et donc, que si notre belle grand mère veut racheter les parts, cela concerne uniquement elle et sa belle fille.
Pas du tout, ça vous concerne aussi.
Du coup, on n'a pas besoin de se rapprocher du notaire : on n'est plus concernés
Bien tenté, mais raté.....
C'est quelque chose en plus, on y applique le 1/4 3/4 d'origine, on peut le convertir en valeur (ou pas) selon ce qu'on veut en faire.
Si je vous suis, cela veut dire qu'en fait, nous n'avons droit à rien, ma soeur et moi, sur ce nouveau bien
Alors vous n'êtes pas bon en maths.
Si votre père détenait une part en nue-propriété, et que votre belle-mère en prend 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit, il vous revient 3/4 en nue-propriété...
Et donc, que si notre belle grand mère veut racheter les parts, cela concerne uniquement elle et sa belle fille.
Pas du tout, ça vous concerne aussi.
Du coup, on n'a pas besoin de se rapprocher du notaire : on n'est plus concernés
Bien tenté, mais raté.....
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17 mars 2014 à 19:12
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Je crois que je ne me fais pas comprendre.
On a donc 1/8 d'une maison, qui reviennent à mon père.
Pour le moment, il s'agit de nue propriété de ce 8e, puisque la belle grand mère est toujours en vie, et a l'usufruit.
Donc si je sis votre raisonnement :
Notre belle mère va récupérer 1/4 de cette part d'un 8e en pleine propriété, et 3/4 en usufruit. Nous serons nu propriétaires de 3/4 de ce 8e. MAis comme le fisc oblige à la vente immédiate, tout cela va se transformer en liquidités. comme notre belle mère a l'usufruit, elle récupèrera le fruit de la vente totale de la nue propriété, non ? Et du coup, nous, on ne récupère rien. Est-ce que c'est bien cela ?
Si oui, en quoi cela nous concerne-t-il ?
On a donc 1/8 d'une maison, qui reviennent à mon père.
Pour le moment, il s'agit de nue propriété de ce 8e, puisque la belle grand mère est toujours en vie, et a l'usufruit.
Donc si je sis votre raisonnement :
Notre belle mère va récupérer 1/4 de cette part d'un 8e en pleine propriété, et 3/4 en usufruit. Nous serons nu propriétaires de 3/4 de ce 8e. MAis comme le fisc oblige à la vente immédiate, tout cela va se transformer en liquidités. comme notre belle mère a l'usufruit, elle récupèrera le fruit de la vente totale de la nue propriété, non ? Et du coup, nous, on ne récupère rien. Est-ce que c'est bien cela ?
Si oui, en quoi cela nous concerne-t-il ?
Notre belle mère va récupérer 1/4 de cette part d'un 8e en pleine propriété, et 3/4 en usufruit. Nous serons nu propriétaires de 3/4 de ce 8e.
Vous serez nus-propriétaires de quelque chose... (3/4 de ce 8e)
comme notre belle mère a l'usufruit, elle récupèrera le fruit de la vente totale de la nue propriété, non ?
.... pourquoi voulez-vous que ce soit votre belle-mère qui récupère le fruit de la vente de ce quelque chose ? (3/4 de ce 8e)
Vous serez nus-propriétaires de quelque chose... (3/4 de ce 8e)
comme notre belle mère a l'usufruit, elle récupèrera le fruit de la vente totale de la nue propriété, non ?
.... pourquoi voulez-vous que ce soit votre belle-mère qui récupère le fruit de la vente de ce quelque chose ? (3/4 de ce 8e)
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17 mars 2014
17 mars 2014 à 20:16
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Mais comme elle a 1/4 en pleine propriété et 3/4 en usufruit... ne récupèrerait-elle pas toutes les liquidités liées de la vente du 8e ? (un usufruit sur de l'argent équivaut à en disposer...)
un usufruit sur de l'argent équivaut à en disposer...
Pas du tout.
Un usufruit sur de l'argent équivaut à disposer de ses fruits Et à rendre le capital à la fin.
En l'occurrence en cas de vente d'un bien, elle touche la valeur de l'usufruit, et les nus-propriétaires touchent la valeur de la nue-propriété. Pas besoin de convertir avant, elle vend ou elle ne vend pas.
Pas du tout.
Un usufruit sur de l'argent équivaut à disposer de ses fruits Et à rendre le capital à la fin.
En l'occurrence en cas de vente d'un bien, elle touche la valeur de l'usufruit, et les nus-propriétaires touchent la valeur de la nue-propriété. Pas besoin de convertir avant, elle vend ou elle ne vend pas.
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17 mars 2014
17 mars 2014 à 22:41
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On touche au but... Et comment détermine-t-on ces valeurs d'usufruit et de nue propriété ?
L'usufruit dépend de l'âge de l'usufruitier ; on peut aussi négocier un autre barème si l'usufruitier et le nu-propriétaire sont d'accord.
https://droit-finances.commentcamarche.com/impots/guide-impots/2755-valeur-de-l-usufruit-bareme-fiscal-et-administratif/
Pour l'usufruit éventuel, aucune idée. Votre notaire vous renseignera.
https://droit-finances.commentcamarche.com/impots/guide-impots/2755-valeur-de-l-usufruit-bareme-fiscal-et-administratif/
Pour l'usufruit éventuel, aucune idée. Votre notaire vous renseignera.