Impossible d'obtenir ma demande d'inaptitude

Bonjour,

Suite au harcèlement que j'ai subi de la part de la responsable hiérarchique, j'ai été en arrêt 18 mois. Mon employeur reste sourd et aveugle malgré le signalement du comportement destructeur de cette responsable par 3 autres collègues (une a été ensuite licenciée pour insuffisance professionnelle sans réel motif, une autre a eu une mesure disciplinaire et est aussi en arrêt et la 3ème est toujours en poste).

Devant l'absence de solution à l'amiable, j'ai demandé au médecin du travail d'envisager une mise en inaptitude. Seulement voilà, je n'arrive pas à obtenir qu'elle fasse cette démarche.

1. Ma première demande en juin 2012 a été refusée car ma responsable étant en congé maternité, le médecin du travail m'a dit qu'il n'y avait aucune raison pour que je ne puisse pas reprendre mon poste. J'ai donc retravaillé 8 mois jusqu'au retour de ma responsable. J'espérais alors que mon employeur aurait le temps de trouver une solution...
En mars 2013, ma dépression s'étant à nouveau manifestée au fur et à mesure que l'échéance approchait, et en l'absence de proposition de mutation, j'ai demandé à mon psychiatre de me prescrire un nouvel arrêt de travail.

2. En mai 2013, à l'issue de cet arrêt d'un mois, le médecin du travail a refusé ma demande de mise en inaptitude car mon arrêt était trop court. Elle a noté sur ma feuille verte : nécessité de soins immédiats. A revoir en visite de reprise. J'ai donc sollicité une prolongation de 4 mois (en raison des vacances d'été).

3. A l'issue de cette prolongation, le médecin du travail m'a tout d'abord suggéré de demander une invalidité ou de faire une rupture conventionnelle, ce que j'ai refusé. Elle m'a ensuite dit que mon psychiatre n'avait pas respecté la forme pour appuyer ma demande (certificat au lieu d'un courrier). Elle a appelé mon employeur pour savoir s'il y aurait un poste disponible, celui-ci lui a répondu qu'il n'y en avait pas et qu'il n'y en aurait pas. Elle m'a dit alors qu'elle ne pouvait pas faire ma demande le jour-même, qu'il fallait qu'elle voie mon employeur auparavant et nous avons fixé une nouvelle visite pour le 24 septembre. Cette fois, sur la feuille verte, elle a noté : nécessité de prolonger l'arrêt de travail.

4. Le 24 septembre, ma visite de reprise a tout simplement été annulée au prétexte que mon employeur n'avait pas confirmé le rendez-vous fixé (bien que je l'en ai informé par 2 fois par mail) et que, comme je dois subir une intervention chirurgicale bénigne mais qui nécessite un arrêt de 42 jours, "ça n'a pas de sens, il vaut mieux attendre la fin de ce nouvel arrêt de travail".

J'ai surtout, moi, le sentiment d'être menée en bateau ! Mon employeur a choisi depuis le début de ce conflit professionnel de laisser pourrir la situation, en espérant me décourager.

J'envisage à présent une autre solution : la résiliation judiciaire de mon contrat de travail. Est-ce une bonne idée ? Sinon, comment procéder pour obtenir la rupture de mon contrat de travail sans en être à l'initiative ?

Merci pour votre aide.
Douchkacha