Démission pour dépression

Résolu
infor12 Messages postés 2 Date d'inscription dimanche 6 janvier 2013 Statut Membre Dernière intervention 6 janvier 2013 - 6 janv. 2013 à 16:11
feloxe Messages postés 26488 Date d'inscription jeudi 25 février 2010 Statut Contributeur Dernière intervention 7 septembre 2024 - 7 janv. 2013 à 09:41
Bonjour,

Je travaille depuis 12/13 ans dans mon entreprise. Je suis plus ou moins en dépression depuis ces derniers années et je l'ai été effectivement en 2010 (burn out).

J'explique ci-après mon état, mais je fais court en introduction pour aller à l'essentiel pour ne pas ennuyer tout le monde avec ma vie.

J'ai vu sur quelques forums que si l'on démissionnait, on touchait les assédics au bout de 4 mois en théorie, mais en pratique il semblerait que beaucoup de personnes disent qu'elles n'ont rien touché au final après réexamen du dossier. Comme cela date un peu pour certains, que certaines de ces personnes sont dans la télévente, d'autres n'ont travaillé que très peu avant, je ne retrouve pas vraiment mon cas.

Je voudrais savoir s'il est possible d'être examinée favorablement après 12 ans de travail effectif, des dépressions avérées, tout ceci dans un milieu où il y a du travail et dans lequel je ne peux rester pour l'instant.

Merci si vous avez un éclairage en connaissant quelqu'un ou vous même dasn un cas similaire

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Depuis mon burn-out, j'ai tenu en serrant les dents et en alternant espoir et effondrements, somnifères, anti-dépresseurs et anxiolytiques.
Cela fait longtemps que je me raisonne car j'ai un boulot dans un milieu ou il y a du boulot et ou je ne suis pas à plaindre. Mais voilà je n'en peux plus.

Ce milieu comme beaucoup d'entreprise ou évoluent des cadres est devenu insoutenable en raison du stress et du management déshumanisé. Le pire est que tout est larvé, hypocrite : où l'on te demande en parallèle de remplir des tâches impossibles qui t'obligent à toujours être au top et à faire des heures et où l'on te reproche de te laisser déborder et de ne pas savoir dire non si tu craques.
La réalité c'est que si tu commences à ne plus tenir la cadence ou le niveau, tu es critiqué plus ou moins ouvertement et c'est là que peut commencer l'auto-dévalorisation.

Cela fait longtemps que je me dis que je vais accepter tout ça, relativiser et voir le boulot comme de l'alimentaire mais la réalité est que je me sens de plus ne plus nulle et inutile et que comme dit la psychologue qui me suit je n'ai pas le droit de laisser des gens me faire perdre ma confiance en moi.

Pendant des années j'ai travaillé comme une petite stakhanoviste car j'en avais les capacités sans me rendre compte et en croyant que c'était normal , mais je suis passée de l'autre côté de la barrière ; j'étais perçue et étais une personne fiable et efficace, maintenant je n'arrive pratiquement plus à accomplir quoi que ce soit. Je suis à bout. Aujourd'hui, pourtant je culpabilise de ne plus y arriver quand je vois certains autour de moi.

Je n'arrive plus à me calmer au boulot. Je suis soit écrasée et je me force à reprendre le dessus, soit je pleure et suis dans la quatrième dimension et travaille très peu, "au radar".

J'ai besoin de lâcher prise un peu de ne plus culpabiliser et stresser de ne pas être efficace au travail. J'ai besoin de me retrouver de me poser de comprendre ce qui va pas, de prendre du recul, de voir si c'est ce type de métier ou moi. De voir si je ne peux pas faire un truc plus personnel , créer quelque chose, pas forcément lucratif.

J'ai pensé à beaucoup de solutions, depuis plusieurs semaines/mois mais pas eu le courage jusque là de passer à l'acte tellement il est incongru en situation de crise :
Je ne peux pas faire de rupture conventionnelle ni me faire virer dans un consensus avec l'entreprise; ils me disent : partez de vous même si vous le voulez.
Je ne peux pas faire des arrêts maladie longs pendant des années et trainer au boulot. Je suis malade mais ça me rend encore plus malade et je ne suis pas en état: cela me flingue. C'est un cercle vicieux.
J'ai pensé à faire des coups d"éclats délirants pour qu'on me vire (faute grave ou lourde), mais je me raisonne tout de suite après. A mon âge, si je ne retrouve pas de boulot ensuite et que je veux revenir dans ce type de boulot, ai-je des chances d'y arriver?

Est- ce qu'il existe un moyen légal et qui marche en cas de dépression ? Est-ce qu'ils examinent, prennent en compte ça au pôle emploi? Est ce que c'est compris de reprendre un boulot après un arrêt à un certain âge? Est-ce que les futurs employeurs stigmatisent ce type de personnes? Est ce qu'au pôle emploi cadre ils peuvent nous orienter vers la création d'entreprise à but associatif ou humanitaire dans un premier temps?

Bon voilà, je m'arrête après ce pavé, je pourrais continuer mais je me répéterai encore et encore.
Merci pour ceux qui ont eu le courage de lire tout ça.

2 réponses

caroledu92 Messages postés 14796 Date d'inscription vendredi 28 janvier 2011 Statut Contributeur Dernière intervention 14 octobre 2024 4 623
6 janv. 2013 à 17:16
Bonsoir

Il vous faudrait apporter des éléments attestant de recherches actives d'emploi, ainsi que d'éventuelles reprises d'emploi de courte durée et des démarches pour entreprendre des actions de formation.

L'instance paritaire régionale dont vous relevez (ces instances siègent auprès de chaque direction régionale de Pôle emploi) pourra décider de vous attribuer les allocations d'assurance chômage.

Mais ce n'est pas systématique.

Avez-vous envisagé un autre métier/poste que celui-ci ? Avec moins de responsabilité ?

Si vous ne vous soignez pas, il sera difficile de chercher un poste ailleurs (que ce soit maintenant ou au chômage)
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