Démission pour dépression
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feloxe Messages postés 27069 Date d'inscription Statut Contributeur Dernière intervention -
feloxe Messages postés 27069 Date d'inscription Statut Contributeur Dernière intervention -
Bonjour,
Je travaille depuis 12/13 ans dans mon entreprise. Je suis plus ou moins en dépression depuis ces derniers années et je l'ai été effectivement en 2010 (burn out).
J'explique ci-après mon état, mais je fais court en introduction pour aller à l'essentiel pour ne pas ennuyer tout le monde avec ma vie.
J'ai vu sur quelques forums que si l'on démissionnait, on touchait les assédics au bout de 4 mois en théorie, mais en pratique il semblerait que beaucoup de personnes disent qu'elles n'ont rien touché au final après réexamen du dossier. Comme cela date un peu pour certains, que certaines de ces personnes sont dans la télévente, d'autres n'ont travaillé que très peu avant, je ne retrouve pas vraiment mon cas.
Je voudrais savoir s'il est possible d'être examinée favorablement après 12 ans de travail effectif, des dépressions avérées, tout ceci dans un milieu où il y a du travail et dans lequel je ne peux rester pour l'instant.
Merci si vous avez un éclairage en connaissant quelqu'un ou vous même dasn un cas similaire
_______________________________________________________________________
Depuis mon burn-out, j'ai tenu en serrant les dents et en alternant espoir et effondrements, somnifères, anti-dépresseurs et anxiolytiques.
Cela fait longtemps que je me raisonne car j'ai un boulot dans un milieu ou il y a du boulot et ou je ne suis pas à plaindre. Mais voilà je n'en peux plus.
Ce milieu comme beaucoup d'entreprise ou évoluent des cadres est devenu insoutenable en raison du stress et du management déshumanisé. Le pire est que tout est larvé, hypocrite : où l'on te demande en parallèle de remplir des tâches impossibles qui t'obligent à toujours être au top et à faire des heures et où l'on te reproche de te laisser déborder et de ne pas savoir dire non si tu craques.
La réalité c'est que si tu commences à ne plus tenir la cadence ou le niveau, tu es critiqué plus ou moins ouvertement et c'est là que peut commencer l'auto-dévalorisation.
Cela fait longtemps que je me dis que je vais accepter tout ça, relativiser et voir le boulot comme de l'alimentaire mais la réalité est que je me sens de plus ne plus nulle et inutile et que comme dit la psychologue qui me suit je n'ai pas le droit de laisser des gens me faire perdre ma confiance en moi.
Pendant des années j'ai travaillé comme une petite stakhanoviste car j'en avais les capacités sans me rendre compte et en croyant que c'était normal , mais je suis passée de l'autre côté de la barrière ; j'étais perçue et étais une personne fiable et efficace, maintenant je n'arrive pratiquement plus à accomplir quoi que ce soit. Je suis à bout. Aujourd'hui, pourtant je culpabilise de ne plus y arriver quand je vois certains autour de moi.
Je n'arrive plus à me calmer au boulot. Je suis soit écrasée et je me force à reprendre le dessus, soit je pleure et suis dans la quatrième dimension et travaille très peu, "au radar".
J'ai besoin de lâcher prise un peu de ne plus culpabiliser et stresser de ne pas être efficace au travail. J'ai besoin de me retrouver de me poser de comprendre ce qui va pas, de prendre du recul, de voir si c'est ce type de métier ou moi. De voir si je ne peux pas faire un truc plus personnel , créer quelque chose, pas forcément lucratif.
J'ai pensé à beaucoup de solutions, depuis plusieurs semaines/mois mais pas eu le courage jusque là de passer à l'acte tellement il est incongru en situation de crise :
Je ne peux pas faire de rupture conventionnelle ni me faire virer dans un consensus avec l'entreprise; ils me disent : partez de vous même si vous le voulez.
Je ne peux pas faire des arrêts maladie longs pendant des années et trainer au boulot. Je suis malade mais ça me rend encore plus malade et je ne suis pas en état: cela me flingue. C'est un cercle vicieux.
J'ai pensé à faire des coups d"éclats délirants pour qu'on me vire (faute grave ou lourde), mais je me raisonne tout de suite après. A mon âge, si je ne retrouve pas de boulot ensuite et que je veux revenir dans ce type de boulot, ai-je des chances d'y arriver?
Est- ce qu'il existe un moyen légal et qui marche en cas de dépression ? Est-ce qu'ils examinent, prennent en compte ça au pôle emploi? Est ce que c'est compris de reprendre un boulot après un arrêt à un certain âge? Est-ce que les futurs employeurs stigmatisent ce type de personnes? Est ce qu'au pôle emploi cadre ils peuvent nous orienter vers la création d'entreprise à but associatif ou humanitaire dans un premier temps?
Bon voilà, je m'arrête après ce pavé, je pourrais continuer mais je me répéterai encore et encore.
Merci pour ceux qui ont eu le courage de lire tout ça.
Je travaille depuis 12/13 ans dans mon entreprise. Je suis plus ou moins en dépression depuis ces derniers années et je l'ai été effectivement en 2010 (burn out).
J'explique ci-après mon état, mais je fais court en introduction pour aller à l'essentiel pour ne pas ennuyer tout le monde avec ma vie.
J'ai vu sur quelques forums que si l'on démissionnait, on touchait les assédics au bout de 4 mois en théorie, mais en pratique il semblerait que beaucoup de personnes disent qu'elles n'ont rien touché au final après réexamen du dossier. Comme cela date un peu pour certains, que certaines de ces personnes sont dans la télévente, d'autres n'ont travaillé que très peu avant, je ne retrouve pas vraiment mon cas.
Je voudrais savoir s'il est possible d'être examinée favorablement après 12 ans de travail effectif, des dépressions avérées, tout ceci dans un milieu où il y a du travail et dans lequel je ne peux rester pour l'instant.
Merci si vous avez un éclairage en connaissant quelqu'un ou vous même dasn un cas similaire
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Depuis mon burn-out, j'ai tenu en serrant les dents et en alternant espoir et effondrements, somnifères, anti-dépresseurs et anxiolytiques.
Cela fait longtemps que je me raisonne car j'ai un boulot dans un milieu ou il y a du boulot et ou je ne suis pas à plaindre. Mais voilà je n'en peux plus.
Ce milieu comme beaucoup d'entreprise ou évoluent des cadres est devenu insoutenable en raison du stress et du management déshumanisé. Le pire est que tout est larvé, hypocrite : où l'on te demande en parallèle de remplir des tâches impossibles qui t'obligent à toujours être au top et à faire des heures et où l'on te reproche de te laisser déborder et de ne pas savoir dire non si tu craques.
La réalité c'est que si tu commences à ne plus tenir la cadence ou le niveau, tu es critiqué plus ou moins ouvertement et c'est là que peut commencer l'auto-dévalorisation.
Cela fait longtemps que je me dis que je vais accepter tout ça, relativiser et voir le boulot comme de l'alimentaire mais la réalité est que je me sens de plus ne plus nulle et inutile et que comme dit la psychologue qui me suit je n'ai pas le droit de laisser des gens me faire perdre ma confiance en moi.
Pendant des années j'ai travaillé comme une petite stakhanoviste car j'en avais les capacités sans me rendre compte et en croyant que c'était normal , mais je suis passée de l'autre côté de la barrière ; j'étais perçue et étais une personne fiable et efficace, maintenant je n'arrive pratiquement plus à accomplir quoi que ce soit. Je suis à bout. Aujourd'hui, pourtant je culpabilise de ne plus y arriver quand je vois certains autour de moi.
Je n'arrive plus à me calmer au boulot. Je suis soit écrasée et je me force à reprendre le dessus, soit je pleure et suis dans la quatrième dimension et travaille très peu, "au radar".
J'ai besoin de lâcher prise un peu de ne plus culpabiliser et stresser de ne pas être efficace au travail. J'ai besoin de me retrouver de me poser de comprendre ce qui va pas, de prendre du recul, de voir si c'est ce type de métier ou moi. De voir si je ne peux pas faire un truc plus personnel , créer quelque chose, pas forcément lucratif.
J'ai pensé à beaucoup de solutions, depuis plusieurs semaines/mois mais pas eu le courage jusque là de passer à l'acte tellement il est incongru en situation de crise :
Je ne peux pas faire de rupture conventionnelle ni me faire virer dans un consensus avec l'entreprise; ils me disent : partez de vous même si vous le voulez.
Je ne peux pas faire des arrêts maladie longs pendant des années et trainer au boulot. Je suis malade mais ça me rend encore plus malade et je ne suis pas en état: cela me flingue. C'est un cercle vicieux.
J'ai pensé à faire des coups d"éclats délirants pour qu'on me vire (faute grave ou lourde), mais je me raisonne tout de suite après. A mon âge, si je ne retrouve pas de boulot ensuite et que je veux revenir dans ce type de boulot, ai-je des chances d'y arriver?
Est- ce qu'il existe un moyen légal et qui marche en cas de dépression ? Est-ce qu'ils examinent, prennent en compte ça au pôle emploi? Est ce que c'est compris de reprendre un boulot après un arrêt à un certain âge? Est-ce que les futurs employeurs stigmatisent ce type de personnes? Est ce qu'au pôle emploi cadre ils peuvent nous orienter vers la création d'entreprise à but associatif ou humanitaire dans un premier temps?
Bon voilà, je m'arrête après ce pavé, je pourrais continuer mais je me répéterai encore et encore.
Merci pour ceux qui ont eu le courage de lire tout ça.
A voir également:
- Burn out demission chomage
- Chômage - Guide
- Lettre de demission association - Guide
- Allocation chômage pour les étrangers en france - Guide
- Congé paternité et préavis démission - Guide
- Salaire 1600 net combien au chômage 2023 - Accueil - Droit et chômage
2 réponses
Bonsoir
Il vous faudrait apporter des éléments attestant de recherches actives d'emploi, ainsi que d'éventuelles reprises d'emploi de courte durée et des démarches pour entreprendre des actions de formation.
L'instance paritaire régionale dont vous relevez (ces instances siègent auprès de chaque direction régionale de Pôle emploi) pourra décider de vous attribuer les allocations d'assurance chômage.
Mais ce n'est pas systématique.
Avez-vous envisagé un autre métier/poste que celui-ci ? Avec moins de responsabilité ?
Si vous ne vous soignez pas, il sera difficile de chercher un poste ailleurs (que ce soit maintenant ou au chômage)
Il vous faudrait apporter des éléments attestant de recherches actives d'emploi, ainsi que d'éventuelles reprises d'emploi de courte durée et des démarches pour entreprendre des actions de formation.
L'instance paritaire régionale dont vous relevez (ces instances siègent auprès de chaque direction régionale de Pôle emploi) pourra décider de vous attribuer les allocations d'assurance chômage.
Mais ce n'est pas systématique.
Avez-vous envisagé un autre métier/poste que celui-ci ? Avec moins de responsabilité ?
Si vous ne vous soignez pas, il sera difficile de chercher un poste ailleurs (que ce soit maintenant ou au chômage)
Merci Carole pour cette réponse.
Je me soigne : j'ai mentionné une psychologue et tous les cachets que j'ai pris au long cours font bien partie d'un processus de soin. C'est un processus long et mon mal-être au boulot alimente tout cela et il s'accentue au lieu de diminuer. Je n'ai même plus vraiment de responsabilités depuis un an pour justement changer la donne.
Je n'ai pas eu le temps de me reposer, une ou deux semaines de vacances ne suffisent pas dans mon état nerveux (que ne reflète pas mon message). Je me raisonne à chaque fois et ne peux me poser sereinement la question pour savoir vers où aller.
Il faut essayer de comprendre le mal à la racine et il me faut quelques temps sans stress.
Je veux bien faire tous les petits boulots hors qualif ou recherche de formations (au contraire ça m'intéresserait je n'ai été formée qu'une fois en 12 ans à un truc interne à la boite) mais est-ce qu'après 12 ans de travail actif à cotiser, il n'y a pas de moyens pour être aidée ? Le burn-out n'est-il pas reconnu dans le monde du travail?
Je me soigne : j'ai mentionné une psychologue et tous les cachets que j'ai pris au long cours font bien partie d'un processus de soin. C'est un processus long et mon mal-être au boulot alimente tout cela et il s'accentue au lieu de diminuer. Je n'ai même plus vraiment de responsabilités depuis un an pour justement changer la donne.
Je n'ai pas eu le temps de me reposer, une ou deux semaines de vacances ne suffisent pas dans mon état nerveux (que ne reflète pas mon message). Je me raisonne à chaque fois et ne peux me poser sereinement la question pour savoir vers où aller.
Il faut essayer de comprendre le mal à la racine et il me faut quelques temps sans stress.
Je veux bien faire tous les petits boulots hors qualif ou recherche de formations (au contraire ça m'intéresserait je n'ai été formée qu'une fois en 12 ans à un truc interne à la boite) mais est-ce qu'après 12 ans de travail actif à cotiser, il n'y a pas de moyens pour être aidée ? Le burn-out n'est-il pas reconnu dans le monde du travail?