Je suis divorcée depuis le 17 juillet 2007, après une procédure longue et difficile. Mon ex-mari avait quitté brusquement le domicile pour rejoindre une amie à moi. Il m'a caché la situation pendant 6 mois, prétextant un mal-être général et le besoin de recul. pendant cette période nébuleuse, où la-dite amie me fréquentait toujours pour me remonter le moral....jugez une peu de la situation et de ma naïveté....!!!, il a mis en place des modalités de garde des enfants, en m'imposant totalement la situation, à savoir une garde alternée correspondant à celles des enfants de la femme en question. De mon côté, j'avais envisagé à l'époque de m'installer en Bretagne, ce dont je rêve depuis très longtemps. En apprenant ce projet, il a bloqué toute négociation concernant la disposition des biens pour m'empêcher de partir. Afin de débloquer cette situation qui a mis les enfants en vrac bien évidemment, sur conseil de mon avocat, j'ai cédé sur la garde alternée et renoncé à tous mes projets, professionnels et de vie et me suis attelée à la reconstruction des enfants, mettant entre parenthèses mes désirs, mes projets. J'ai repris un poste de commerciale, pour subvenir aux besoins. J'ai été licenciée en 2009, mon ex entre-temps a changé de compagne.Cette dernière réside sur Lyon.
Professionnellement, je me suis convertie à un métier me permettant de conjuguer vie familiale et vie professionnelle en devant agent mandataire en immobilier.
D'un point de vue privé, j'ai recommencé ma vie affective depuis un an, avec un homme avec qui les enfants s'entendent bien, qui plus est, disponible car retraité.
Nous avons décidé de nous investir dans le projet de vivre en Bretagne, mon nouveau métier me permettant de l'exercer également là-bas. J'ai donc proposé un accord concernant la garde des enfants au père, selon la situation et les désirs également de chaque enfant : l'ainée passant son bac l'an prochain, si le père le peut, resterait un an encore ici, par contre, les deux garçons, 12 ans, entrée en 6è, et 15 ans, entrée en 2è, viendraient avec nous, avec élargissement des possibilités de visite du père à presque toutes les vacances s'il le souhaite. Il refuse et intente une procédure, réclamant la garde totale des 3.
Or, il est agent commercial sur plus d'un quart de la France, rentre toujours tard le soir, sa compagne ne vit pas avec lui ici ( mais une semaine sur deux avec lui à Lyon actuellement ), sa mère habitant à 70 kms assure un peu de présence le mercredi une semaine sur deux, et finalement, les enfants sont livrés à eux m^me une grande partie du temps. Etant sur place, je leur ai toujours dit de m'appeler au cas où....et ma tranquillité repose uniquement là-dessus. Combien de fois suis-je aller chercher un enfant à la sortie d'école ou d'activité à sa place car bloqué dans les embouteillages, ou retard, ou, etc... encore la semaine dernière, rentrant du boulot, j'ai trouvé ma fille à 19 h30 chez moi où elle s'était arretée récupérer un objet, attendant des nouvelles de son père....je l'ai ramenée, comme d'habitude... J'ai toujours assuré les visites médicales, dentiste, orthodontiste, les suivis scolaires ( Pierre a pris l'habitude de faire ses devoirs de français avec mon aide une semaine sur deux quand il le peut ). Je ne vous parle pas non plus de ses absences nocturnes quand il rentrait le soir à plus de 20 h, diner avec les enfants, et repartait comme un fou au volant voir sa compagne à Lyon, laissant les enfants seuls et inquiets.
Il y a deux ans, ma fille souhaitait remettre en question cette garde alternée, elle n'en pouvait plus de transbahuter son bardas de cours toutes les semaines, et au fond d'elle, de porter la responsabilité de "petite maman" de remplacement . Il l'a manipulée en lui disant qu'elle ne l'aimait plus, etc... jusqu'à ce qu'elle cède.
au moment du divorce, deux des enfants ont bénéficié d'un soutien psychologique. Il a refusé d'entendre les messages des deux psychologues...
aujourd'hui, ma fille a des soucis d'ordre psychologique à nouveau, s'est confiée à moi pour obtenir de l'aide. Elle m'a demandé de ne pas en parler à son père, elle veut le faire elle même, mais m'a t-elle dit vendredi encore, que ce n'était pas le moment... Elle n'arrive pas à lui parler...
et il intente une procédure soit disant dans l'intérêt des enfants......
et il risque d'obtenir gain de cause, puisque c'est moi qui bouscule les habitudes...
Sommes nous dans un monde figé, où l'on ne peut pas montrer justement à nos enfants que la vie n'est pas bloquée dans une situation et surtout dans un village de 3000 habitants du nord-isère ? Que tout projet de reconstruction est possible à tout moment de la vie ? pour info, mon fils de 15 est partant, le plus jeune reste dans les peurs de perdre ses copains, dans lequel le maintient bien son père....et ma fille envisage ( elle l'envisageait déjà avant ) de faire une fac à Rennes.
Mais je ne veux pas leur imposer la souffrance d'avoir à faire un choix....
Je te souhaite déjà beaucoup de force et de courage car ta situation n'est pas des plus évidente.
Je te conseil de saisir la JAF rapidement, pour le bien-être de ta fille.
Monte un dossier en béton, en signalant, comme tu le cite, que TU fais faire toutes les visites médical, TU les récupère souvent même lorsque que se n'est pas ta semaine.
De plus, tes enfants sont en âge d'être entendu et de faire leurs choix.
Par contre, je te conseil d'attendre une année avant de déménager pour le grand qui veux finir ces études. Car si ta fille ne vas plus chez son père, elle en a le droit, qui s'occupera des deux autres?
Si tu en a les moyen, choisi un avocat et saisit la JAF car tes enfants sont déstabilisé par la situation...
La législation juridique et financière évolue en permanence...