Problemes avec voisin et ses deux coqs!!!

emmalexka Messages postés 105 Date d'inscription samedi 17 mai 2008 Statut Membre Dernière intervention 26 juillet 2014 - Modifié par emmalexka le 23/06/2010 à 16:09
 Paris - 23 juin 2010 à 19:09
Bonjour,

J'habite, depuis 10 ans, dans une zone résidentielle d'un village de 700 habitants (4 maisons dont les terrains sont mitoyens donc assez proches) et depuis peu un de nos voisin ayant nouvellement emménagé vient d'installer une volière à pigeons sur le coté mitoyen de mon terrain: rien de forcement gênant jusque là bien qu'une discussion pour la forme aurait été sympa, bref! Collés à cette volière, deux poulaillers avec deux coqs ceci donnant sur la fenêtre de notre chambre à environ 20 mètres!! Je suis allé voir ce voisin pour lui expliquer la gène que cela pouvait nous occasionner: réveils plus que matinaux avec cris de ces animaux a répétitions et lui demander, à l'amiable, s'il pouvait faire quelque chose mais je pense qu'il n'a pas bien compris :) :)!je ne lui ai pas demander de supprimer ses bêtes, juste d'isoler un peu sont poulailler voir même de le déplacer puisque a 20 mètres prés il pouvait installer tout son petit monde contre l'autre limite de sa propriété qui n'a aucun vis a vis évitant ainsi tout problème et atténuant en plus l'effet amplificateur du cri contre son mur!!!!!!

je suis passé à la mairie avec comme réponse qu'il n'y avait aucune règlementation juste la bonne (mauvaise) volonté du voisin!! je dois donc subir les nuisances???
Si quelqu'un peut m'éclairer ou me guider dans mes droits ou demarches ca serait sympa!!
D'avance merci!!

1 réponse

Bonjour,

<< Pour la cour d'appel de Bordeaux, le chant d'un coq qui s'exerce sans discontinuer la nuit à partir de quatre heures, contitue un trouble à la tranquillité du voisinage demeurant à proximité de la vomière où l'animal est enfermé, ce chant ne pouvant, compte tenu de son caractère répétitif pendant plusieurs heures de la nuit, être considéré comme résultant du comportement normal d'un tel volatile, même en milieu rural (CA Bordeaux, ch. corr., 29 février 1996, Juris-Data n° 042496). >>

Les chants des "2 Coqs" de votre voisins entrent certainement dans la catégorie
" Bruits liés aux comportements ".

Les bruits de comportements, ou bruits domestiques, correspondent aux bruits de la vie quotidienne, provoqués directement ou no par des comportements désinvoltes. Ces bruits sont considérés comme gênants dès lors qu'ils durent longtemps, sont de forte intensité sonore ou se répètent fréquemment. Ils sont surtout gênants car il s'agit du << bruit des autres >> !
Parmis les bruits liés aux comportement, on distingue :
- les bruits des personnes ;
- les bruits des matériels (choses dont on a la garde) ;
- les bruits des animaux placés sous sa responsabilité.

La circulaire du 27 février 1996 fournit une liste non limitative de bruits de voisinage liés aux comportements. Il s'agit des << bruits inutiles , désinvoltes ou agressifs >> pouvant provenir :
- des cris d'animaux, et principalement des aboiements ;
- - - - - - - - .

Cependant, tout propriétaire d'un animal, qu'il vive en copropriété ou en maison individuelle, à la ville comme à la campagne, doit prendre toutes précautions utiles pour éviter à ses voisins des troubles excédant les inconvénients normaux de voisinage.

Tous les animaux sont concernés par l'obligation de ne pas troubler la tranquillité d'autrui. La jurisprudence la plus abondante est relative aux aboiements de chiens et aux élevages de volaille.

(Pour apprécier l'inconvénient anormal de voisinage, le juge civil va retenir essentiellement, la durée du bruit, sa répétition, son intensité, son caractère diurne ou nocturne et le lieu).

Il se peut qu'à l'inverse, le Juge prendra en considération l'absence de répétition du bruit, pour considérer que le cri d'animal ne constitue pas un trouble anormal de voisinage. Ainsi, il n'a pas été constaté de trouble anormal de voisinage dans un élevage de volailles à titre familial, car les bruits des animaux étaient intermitents et aléatoires (CA Montpellier, 22 janvier 1997, Juris-Data n° 034448).

<< Ainsi, un élevage de volailles sera mieux toléré en zone rurale. C'est ce qu'a considéré la cour d'appel de Besançon, pour laquelle << les bruits minimes des volatiles sont considérés comme incontournables lorsqu'on vit à la campagne >>
(CA Besançon, 4 février 2000, Juris-Data n° 110180). >>
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