Donation sous abus de confiance
je_note
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rantanplan - 25 sept. 2010 à 20:05
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A voir également:
- Donnataire
- Plainte pour abus de confiance - Guide
- Donation déguisée prescription - Guide
- Donation - Accueil - Actualité juridique et financière
- Abattement 150 000 euros donation date - Guide
- Abus de pouvoir inspecteur permis de conduire - Forum Automobile
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Thik
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vendredi 4 avril 2008
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29 décembre 2008
29 déc. 2008 à 18:15
29 déc. 2008 à 18:15
Bonjour,
Mon avis n'est que consultatif, et je suis plutôt jeune, je ne fais que des études de droits pour l'instant. Mais, le fait que votre sœur ait mis une certaine pression, et que vos parents ne peuvent rien y faire, on peut appeler ça de l'abus de faiblesse, ce qui est punis par la loi.
Art. L.122-8 - Quiconque aura abusé de la faiblesse ou de l'ignorance d'une personne pour lui faire souscrire, par le moyen de visites à domicile, des engagements au comptant ou à crédit sous quelque forme que ce soit sera puni d'un emprisonnement de un à cinq ans et d'une amende de 3 600 F à 60 000 F ou de l'une de ces deux peines seulement, lorsque les circonstances montrent que cette personne n'était pas en mesure d'apprécier la portée des engagements qu'elle prenait ou de déceler les ruses ou artifices déployés pour la convaincre à y souscrire, ou font apparaître qu'elle a été soumise à une contrainte.
Ensuite, je suis en train de faire des recherches, pour vous aider encore plus.
En tout cas, j'espère vous avoir aider un petit peu.
Thik.
Mon avis n'est que consultatif, et je suis plutôt jeune, je ne fais que des études de droits pour l'instant. Mais, le fait que votre sœur ait mis une certaine pression, et que vos parents ne peuvent rien y faire, on peut appeler ça de l'abus de faiblesse, ce qui est punis par la loi.
Art. L.122-8 - Quiconque aura abusé de la faiblesse ou de l'ignorance d'une personne pour lui faire souscrire, par le moyen de visites à domicile, des engagements au comptant ou à crédit sous quelque forme que ce soit sera puni d'un emprisonnement de un à cinq ans et d'une amende de 3 600 F à 60 000 F ou de l'une de ces deux peines seulement, lorsque les circonstances montrent que cette personne n'était pas en mesure d'apprécier la portée des engagements qu'elle prenait ou de déceler les ruses ou artifices déployés pour la convaincre à y souscrire, ou font apparaître qu'elle a été soumise à une contrainte.
Ensuite, je suis en train de faire des recherches, pour vous aider encore plus.
En tout cas, j'espère vous avoir aider un petit peu.
Thik.
luna10
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mardi 16 décembre 2008
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2 octobre 2010
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29 déc. 2008 à 18:39
29 déc. 2008 à 18:39
Bonsoir,
Concernant les volontés de votre frère, au vu des éléments, il y en a aucun à défaut de testament. Vous avez renoncé à son héritage, vous n'avez plus aucun mot à dire.
N'étant pas spécialiste de la matière pénale, je ne pourrais vous certifier s'il s'agit d'un abus de confiance.
Toutefois, la donation a forcément du être passé devant notaire. Et ce dernier a du vérifier si vos parents avaient compris les conséquences légales de la donation. C'est déjà un point négatif au tableau.
En tout état de cause, les causes d'ingratitude sont :
- refus d'aliments
- atteinte à la vie du donateur.
- Coupable d'un délit, de sévices ou d'injures graves.
Personnellement, je ne vois aucune de ces causes dans les faits exposés, à l'exception éventuellement d'un "délit", mais alors il faudra rapporter une preuve solide, autre que la donation faite devant notaire (à moins de démontrer la négligence ou le défaut d'information et de conseil du notaire).
Toutefois, les juges sont souverains. Peut-être estimeront-ils qu'il y a ingratitude...
Eventiellement, les pressions exercées peuvent être qualifiées de "délit", mais là encore, il faudra apporter des éléments de preuve.
Si une action est intentée, vous n'avez aucun qualité pour agir. Seul le donataire a la faculté de lancer la procédure civile, avec l'assistance obligatoire d'un avocat devant le TGI.
Le délai est d'un an à compter du jour du délit. Et si "vous" décidez d'attaquer au pénal avant pour faire constater un abus de confiance ou tout autre délit, le délit commencera à courir à compter du jugement ayant, si tel est le cas, caractérisé le délit pénal.
Il faut savoir qu'il est vrai que votre soeur est propriétaire de la maison, sauf clause de rapport en nature (clause qui ne doit pas figurer, je suppose), cette avance à votre soeur sera prise en compte au décès de vos parents.
Et si la valeur de la donation excède la quotité disponible et sa part réservataire, votre soeur devra indemniser la succession pour l'excédent.
Pour les loyers qu'elle encaisse, c'est tout bénéf pour elle, je le conçois.
Cordialement
Concernant les volontés de votre frère, au vu des éléments, il y en a aucun à défaut de testament. Vous avez renoncé à son héritage, vous n'avez plus aucun mot à dire.
N'étant pas spécialiste de la matière pénale, je ne pourrais vous certifier s'il s'agit d'un abus de confiance.
Toutefois, la donation a forcément du être passé devant notaire. Et ce dernier a du vérifier si vos parents avaient compris les conséquences légales de la donation. C'est déjà un point négatif au tableau.
En tout état de cause, les causes d'ingratitude sont :
- refus d'aliments
- atteinte à la vie du donateur.
- Coupable d'un délit, de sévices ou d'injures graves.
Personnellement, je ne vois aucune de ces causes dans les faits exposés, à l'exception éventuellement d'un "délit", mais alors il faudra rapporter une preuve solide, autre que la donation faite devant notaire (à moins de démontrer la négligence ou le défaut d'information et de conseil du notaire).
Toutefois, les juges sont souverains. Peut-être estimeront-ils qu'il y a ingratitude...
Eventiellement, les pressions exercées peuvent être qualifiées de "délit", mais là encore, il faudra apporter des éléments de preuve.
Si une action est intentée, vous n'avez aucun qualité pour agir. Seul le donataire a la faculté de lancer la procédure civile, avec l'assistance obligatoire d'un avocat devant le TGI.
Le délai est d'un an à compter du jour du délit. Et si "vous" décidez d'attaquer au pénal avant pour faire constater un abus de confiance ou tout autre délit, le délit commencera à courir à compter du jugement ayant, si tel est le cas, caractérisé le délit pénal.
Il faut savoir qu'il est vrai que votre soeur est propriétaire de la maison, sauf clause de rapport en nature (clause qui ne doit pas figurer, je suppose), cette avance à votre soeur sera prise en compte au décès de vos parents.
Et si la valeur de la donation excède la quotité disponible et sa part réservataire, votre soeur devra indemniser la succession pour l'excédent.
Pour les loyers qu'elle encaisse, c'est tout bénéf pour elle, je le conçois.
Cordialement
je_note
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30 décembre 2008
30 déc. 2008 à 12:31
30 déc. 2008 à 12:31
Bonjour Luna 10,
Un grand merci pour votre reponse très détaillée.
Devant le notaire mon pere a exprime son refus verbalement qui a été comme tjs vigoureusement stoppé par ma soeur sur place. Mon père a fini par signer chez le notaire contre sa volonté. Depuis il ne dort plus la nuit et pleure tout le temps. Il n'en peut plus & c'est pour ca qu'il m'en a parlé. (Vivant à l'étranger mes parents se trouvent actuellement sous la dépendance de ma soeur car mon frère n'est plus là pour les protéger).
Mon frère était malade depuis 2002 - atteint d'une HTAP - et souhaitait laisser tous ses biens à nous quatre uniquement et non pas à une personne extérieure à la famille.
J'ajoute ici que ma soeur vit avec une partenaire - atteinte de troubles comportementaux - qui vient d'une famille à problèmes et qui se trouve dans une situation précaire et dont le père, alcoolique depuis tjs & ne touchant quasiment pas retraite. La mère de la partenaire s'etant suicidée suite à une tentative de suicide de son propre frère...
J'ai également appris par mon père que le père de la partenaire de ma soeur vit actuellement dans l'appartement de mon frère et que ma soeur est passée devant le notaire pour SUPPRIMER MES PARENTS DE SA PROPRE SUCCESSION A LA FAVEUR DE SA PARTENAIRE qui, je pense, la manipule depuis 14 ans déjà...
Donc mes parents viennent de réaliser suite a ma lecture et explication de l'acte de donation que non seulement:
- ils n'ont plus le bien immobilier de leur propre fils
- ni la valeur financière de ce bien (car il a été donné)
- ni les loyers (qui étaient destinés à arrondir leur retraite. C'était l'objectif de ma renonciation au 1/4 du bien)
- et que si ma soeur venait à décéder, ce bien ne leur reviendrait même pas...
Vous pouvez imaginer dans quel état psychique nous nous trouvons actuellement...
IL DOIT BIEN Y AVOIR DES LOIS EN FRANCE POUR EMPECHER DE TELS ABUS, non? Pour moi, c'est comme un vol manifeste!
PEUT ETRE QU'UN CAS SIMILAIRE (signature sans informer tous les membres de la famille) S'EST DEJA PRODUIT?
Pour toute info supplémentaire ou reference a tout cas de jurisprudence similaire, j'en serait reconnaissante!
D'avance merci pour votre aide précieuse.
Un grand merci pour votre reponse très détaillée.
Devant le notaire mon pere a exprime son refus verbalement qui a été comme tjs vigoureusement stoppé par ma soeur sur place. Mon père a fini par signer chez le notaire contre sa volonté. Depuis il ne dort plus la nuit et pleure tout le temps. Il n'en peut plus & c'est pour ca qu'il m'en a parlé. (Vivant à l'étranger mes parents se trouvent actuellement sous la dépendance de ma soeur car mon frère n'est plus là pour les protéger).
Mon frère était malade depuis 2002 - atteint d'une HTAP - et souhaitait laisser tous ses biens à nous quatre uniquement et non pas à une personne extérieure à la famille.
J'ajoute ici que ma soeur vit avec une partenaire - atteinte de troubles comportementaux - qui vient d'une famille à problèmes et qui se trouve dans une situation précaire et dont le père, alcoolique depuis tjs & ne touchant quasiment pas retraite. La mère de la partenaire s'etant suicidée suite à une tentative de suicide de son propre frère...
J'ai également appris par mon père que le père de la partenaire de ma soeur vit actuellement dans l'appartement de mon frère et que ma soeur est passée devant le notaire pour SUPPRIMER MES PARENTS DE SA PROPRE SUCCESSION A LA FAVEUR DE SA PARTENAIRE qui, je pense, la manipule depuis 14 ans déjà...
Donc mes parents viennent de réaliser suite a ma lecture et explication de l'acte de donation que non seulement:
- ils n'ont plus le bien immobilier de leur propre fils
- ni la valeur financière de ce bien (car il a été donné)
- ni les loyers (qui étaient destinés à arrondir leur retraite. C'était l'objectif de ma renonciation au 1/4 du bien)
- et que si ma soeur venait à décéder, ce bien ne leur reviendrait même pas...
Vous pouvez imaginer dans quel état psychique nous nous trouvons actuellement...
IL DOIT BIEN Y AVOIR DES LOIS EN FRANCE POUR EMPECHER DE TELS ABUS, non? Pour moi, c'est comme un vol manifeste!
PEUT ETRE QU'UN CAS SIMILAIRE (signature sans informer tous les membres de la famille) S'EST DEJA PRODUIT?
Pour toute info supplémentaire ou reference a tout cas de jurisprudence similaire, j'en serait reconnaissante!
D'avance merci pour votre aide précieuse.
luna10
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30 décembre 2008
30 déc. 2008 à 13:40
30 déc. 2008 à 13:40
Si vous parvenez à prouver le délit, la donation sera caduque. Mais là c'est de la compétence du juge pénal, plus vraiment de mon ressort.
En tout cas, il n'est pas nécessaire d'avertir les autres en cas de donation, le donateur est libre de faire ce qu'il veut.
Cordialement
En tout cas, il n'est pas nécessaire d'avertir les autres en cas de donation, le donateur est libre de faire ce qu'il veut.
Cordialement
bonjour,
Malheureusement j'a vécu un cas similaire il y a 3 ans. Le juge à fait prioritaire la donation et je me suis vu condamné à payer une amende de 40000 euros , soi disant par abus de faiblesse,car ma maman a 85 ans(hélas la seule chose que je voulais faire c'était récupérer ce qui m'appartenait , car ma mère avait donné à sa nièce la maison au lieu de moi, son fils) La justice n'est pas toujours juste!! Et pour voir si un jour je dispose de "une partie" de cette maison il faudra attendre sa mort
Malheureusement j'a vécu un cas similaire il y a 3 ans. Le juge à fait prioritaire la donation et je me suis vu condamné à payer une amende de 40000 euros , soi disant par abus de faiblesse,car ma maman a 85 ans(hélas la seule chose que je voulais faire c'était récupérer ce qui m'appartenait , car ma mère avait donné à sa nièce la maison au lieu de moi, son fils) La justice n'est pas toujours juste!! Et pour voir si un jour je dispose de "une partie" de cette maison il faudra attendre sa mort
30 déc. 2008 à 12:38
A vous aussi un grand MERCI pour vos infos intéressantes et nouvelles pour moi.
Voici des infos supplémentaires... Peut-etre savez-vous dans le cadre de vos études si des cas similaires se sont deja produits (jurisprudence)?
Voila alors merci d'avance et bon courage pour vos études!
*************
Devant le notaire mon pere a exprime son refus verbalement qui a été comme tjs vigoureusement stoppé par ma soeur sur place. Mon père a fini par signer chez le notaire contre sa volonté. Depuis il ne dort plus la nuit et pleure tout le temps. Il n'en peut plus & c'est pour ca qu'il m'en a parlé. (Vivant à l'étranger mes parents se trouvent actuellement sous la dépendance de ma soeur car mon frère n'est plus là pour les protéger).
Mon frère était malade depuis 2002 - atteint d'une HTAP - et souhaitait laisser tous ses biens à nous quatre uniquement et non pas à une personne extérieure à la famille.
J'ajoute ici que ma soeur vit avec une partenaire - atteinte de troubles comportementaux - qui vient d'une famille à problèmes et qui se trouve dans une situation précaire et dont le père, alcoolique depuis tjs & ne touchant quasiment pas retraite. La mère de la partenaire s'etant suicidée suite à une tentative de suicide de son propre frère...
J'ai également appris par mon père que le père de la partenaire de ma soeur vit actuellement dans l'appartement de mon frère et que ma soeur est passée devant le notaire pour SUPPRIMER MES PARENTS DE SA PROPRE SUCCESSION A LA FAVEUR DE SA PARTENAIRE qui, je pense, la manipule depuis 14 ans déjà...
Donc mes parents viennent de réaliser suite a ma lecture et explication de l'acte de donation que non seulement:
- ils n'ont plus le bien immobilier de leur propre fils
- ni la valeur financière de ce bien (car il a été donné)
- ni les loyers (qui étaient destinés à arrondir leur retraite. C'était l'objectif de ma renonciation au 1/4 du bien)
- et que si ma soeur venait à décéder, ce bien ne leur reviendrait même pas...
Vous pouvez imaginer dans quel état psychique nous nous trouvons actuellement...
IL DOIT BIEN Y AVOIR DES LOIS EN FRANCE POUR EMPECHER DE TELS ABUS, non? Pour moi, c'est comme un vol manifeste!
PEUT ETRE QU'UN CAS SIMILAIRE (signature sans informer tous les membres de la famille) S'EST DEJA PRODUIT?
Pour toute info supplémentaire ou reference a tout cas de jurisprudence similaire, j'en serait reconnaissante!
D'avance merci pour votre aide précieuse.