Véhicule volé retrouvé >1 an-litige assurance

Fermé
Utilisateur anonyme - 29 nov. 2008 à 01:25
 narco21 - 9 nov. 2009 à 23:08
Bonjour

Je suis Catherine, de Haute-Garonne. Je sollicite des conseils pour la conduite à tenir face à mon assurance qui très probablement va me réclamer la restitution de l'indemnisation vol et m'imposer la reprise de ce véhicule retrouvé 13 mois après le vol, car l'expert mandaté par l'assurance déclare qu'il n'y a pas de trace de trace d'effaction et me convoque Lundi 8/12 à une expertise contradictoire devant huissier.

Mon véhicule m'a été volé en août 2007,en Espagne, alors que nous étions en vacances. Notre séjour d'1 semaine ne nécessitant pas de véhicule, nous l'avons garé à notre arrivée sur un parking municipal très fréquenté, tout à fait régulièrement et aucun panneau n'indiquait des travaux à venir, ou toute autre perturbation

En fin de séjour au moment de repartir en France, plus de véhicule. Aucun affichage, aucune information. Les 4 personnes concernées ont arpenté longuement le parking ainsi que les rues alentour, rien. 2 autres familles françaises qui comme nous avaient stationné leurs véhicules sur ce parking durant la semaine ne l'ont pas retrouvés, véhicules immatriculés en France, comme le notre (sans doute une coïncidence).

Le sol du parking étant sablonneux, nous avions constaté des traces indiquant que notre véhicule avait été soulevé pour être emporté.

Il s'agit d'un véhicule récent, FIAT Punto Multijet, de juillet 2004, vitres gravées, et antidémarrage de série.

Nous déposons plainte en Espagne dans la ville où nous nous trouvions. La gendarmerie espagnole vérifie auprès de la fourrière, aucune trace, et prend notre plainte. Nous prévenons notre assurance automobile, qui nous rapatrie en France.

A notre arrivée nous vérifions auprès de la gendarmerie française que le véhicule est bien répertorié dans le fichier international des véhicules volés, et nous nous rendons à notre assurance pour finaliser la déclaration de vol et leur remettre carte grise, clés et double, et cartes des codes clés.

Après quelques semaines nous transférons la propriété du véhicule à l'assurance selon la procédure classique, et elle nous indemnise conformément aux garanties vol de notre contrat.

13 mois après, l'assurance nous prévient par courrier que le véhicule a été retrouvé, mandate un expert qui se trouve à Pau, à 250 km de notre domicile, et nous indique que nous disposons d'un délai d'1 mois pour exercer notre droit à reprendre le véhicule en contrepartie de la restitution de l'indemnité, faute de quoi celui-ci serait vendu.

Je précise que pendant ces 13 mois, nous n'avons reçu aucun avis des gendarmeries France ou Espagne, aucun PV, aucun courrier ou coup de fil d'une quelconque personne, entité publique ou privée ayant pu prendre possession du véhicule, ou détenir des informations.

Nous nous renseignons auprès de l'expert pour connaître l'état du véhicule, son historique depuis 13 mois, et les circonstances l'ayant permis de le retrouver. Il nous indique n'avoir aucun élément, si ce n'est que le véhicule est en parfait état, que le kilométrage au compteur est du même ordre que celui que nous avions déclaré, et que surtout il lui a été amené fermé, qu'il ne porte aucune trace d'effraction, qu'il l'a ouvert et mis en route avec les clés d'origine, et que le moteur tourne comme un moulin.

Il nous prévient que dès qu'il aura remis son rapport, l'assurance exigera la restitution de l'indemnité et nous forcera à reprendre le véhicule, sans trace d'effraction, conformément au code des assurances (?)

Nous lui demandons officiellement de nous indiquer la liste des objets qui se trouvent dans le coffre et l'habitacle. Il y avait dans le coffre des objets d'une certaine valeur et leur disparition aurait pu permettre de lever le doute sur le vol. Pas de réponse.

2 mois ont passé depuis. Nous n'avons pas exercé notre droit à reprendre le véhicule car celui ci porte maintenant 13 mois de plus et sans informations sur l'historique cela ne nous intéresse vraiment pas, la valeur du véhicule n'est plus celle correspondant à l'indemnisation que nous avons perçue à l'époque du vol, et le risque quant à l'état réel du véhicule est élevé.

Il y a quelques jours nous recevons de l'expert une convocation en RECOM avec AR pour une expertise contradictoire le 8 décembre, devant huissier et dans ses locaux qui se trouvent à 250 km de chez nous. Je suppose qu'il s'agit de nous faire constater qu'il n'y a aucune effraction, en vue que l'assurance soit mieux armée pour nous imposer la reprise du véhicule et la restitution de l'indemnité.

Notre objectif est d'éviter de perdre 1 journée et de l'argent pour ce déplacement de 500 km A/R, pour constater ce que je me refuse d'accepter. Car même si pour l'assurance il ne s'agirait pas d'un vol, alors de quoi s'agit-il ? D'un "emprunt", à notre insu, contre notre gré, sans notre autorisation et sans information ? N'est-ce pas la définition d'un vol ? Et n'est-ce pas une situation que j'ai subie, un sinistre pour lequel je suis assuré

Nous sommes à la MACIF depuis bientôt 30 ans, bon conducteurs avec 60% de bonus.

Notre objectif est aussi de ne pas reprendre ce véhicule.

Si notre position est difficile à tenir (je ne sais pas) nous pourrions envisager une reprise basée sur un montant négocié de l'indemnisation à restituer, tenant compte de la dévalorisation du véhicule depuis 13 mois, du risque relatif à l'absence d'historique, et de la perte d'agrément

Dans tous les cas après une telle perte de temps dans le gestion de cette affaire, l'attitude très bureaucratique de la MACIF et le peu de coopération de son expert, nous changerons d'assurance.

Quels avis ou conseils pouvez-vous SVP me donner sur les chances d'aboutir dans les circonstances décrites, et la conduite à tenir ?

Merci d'avance

19 réponses

Utilisateur anonyme
6 mars 2009 à 23:21
Bonjour

Notre dernier échange date du 2/12/2008. Je ne reviens qu'aujourd'hui informer la communauté : je sors aujourd'hui du bureau du directeur MACIF Toulouse, et nous avons eu gain de cause.

Nous sommes 18 mois après le vol.

Nos échanges avec vous m'ont renforcés dans la décision que j'avais à prendre à l'époque: quelle ligne de conduite (maintenir mes positions, céder, transiger), quel risque de telle ou telle position, quelles marges.
J'ai donc maintenu une position ferme: ne pas céder, ne pas transiger

De décembre jusqu'à mi-février, les courriers se sont accélérés, et durcis de part et autre. Je n'ai pas cédé. La MACIF a avancé qu'ils poursuivraient en justice la restitution de l'indemnité de remboursement du vol, ainsi que tous les frais (huissier, justice, expertise, transport, etc ...), et je leur ai répondu calmement tout en cherchant à les déstabiliser et à les faire sortir du cadre de leur contrat.

Parallèlement cette période m'a permis d'étoffer mon dossier.

J'ai pu surtout trouver une information dans les circuits internes MACIF m'indiquant que la MACIF avait eu une information selon laquelle le vehicule aurait été retrouvé quelques semaines après le vol, et non pas 1 an après comme officiellement indiqué par eux.

N'ayant aucune preuve écrite j'ai avancé cette nouvelle donnée sans communiquer de précision.
Il s'est avéré ensuite qu'effectivement la voiture était stockée depuis 1 an en Espagne sur un parking administratif
Mon info laconique + le fait que la voiture était détenue par une administration les a fait douter d'eux-même. Ils ont pu se dire qu'ils n'avaient pas exploité une info concernant la probale resurgence du véhicule, et qu'il avaient en face d'eux quelqu'un de déterminé et qui gardait des armes pour une éventuel règlement en justice.

La voiture volée en août 2007 et officiellement (au sens MACIF) retrouvée en Sept 2008 n'a été expertisée qu'en
Dec 2008, date à laquelle la MACIF a fait connaître sa position. Or la MACIF nous avait indiqué en Septembre que nous avions 1 mois à partir de la date de retour du véhicule pour faire valoir notre droit à le reprendre, ce qui sous-entendait que l'expertise devait être terminée sous 1 mois. J'ai exploité leur dérive du délai comme un dysfonctionnement dans leurs procédures ayant abouti à une entrave dans l'exercice de notre droit.

J'ai réuni plusieurs autres éléments qui les ont déstabilisés. Comme par exemple ma demande de restitution des effets personnels, forcément encore présents dans la voiture puisque d'après eux celle-ci n'avait pas été ouverte. Or ils n'ont pas répondu à ce courrier ...

Las d'échanger des courriers avec un agent du centre d'Agen, très professionnel et courtois, mais dont la fonction ne lui permettait pas de sortir du cadre de la procédure et du contrat, j'ai demandé à rencontrer un directeur, avec pour seul but de figer nos positions respectives et de nous en informer mutuellement.

Ce directeur m'a appelé lui-même semaine dernière.
Je l'ai rencontré aujourd'hui. J'avais pris l'optique d'être froid et décidé dès le début de réunion. J'ai rappelé les griefs en lui demandant des explications. Il m'a alors très rapidement annoncé qui'il avait bien analysé le dossier, et que la MACIF renonçait à me réclamer quoi que ce soit.

Content que cette affaire se termine.

Merci encore
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Bonjour,

Je suis très content pour vous! Bravo. Et merci de nous avoir tenus informés de la conclusion de vitre affaire.

Cordialement

Chabert
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