Vente de terrain agricole

vivi - 3 oct. 2008 à 18:58
 alain - 23 févr. 2011 à 18:42
Bonjour,
j'ai eu une proposition de vente pour un terrain agricole que j'ai hérité de mes parents, ce terrain est actuellement prêté à un cultivateur afin de l'entretenir. J'ai reçu une proposition d'une autre personne qui est interressante, j'ai voulu prévenir le cultivateur depuis le mois de juin sans réponse et lui est adressé un courrier avec AR qu'il n'a pas été cherché, j'ai donc fini par me présenté directement à lui et il a demandé à faire une offre pour l'acheté. iL me propose le même prix que l'autre acheteur. Je suis très ennuyée car j'ai donné mon accord verbale pour la vente du terrain à l'autre personne qui a déjà prévue des travaux;

j'aimerais savoir si le cultivateur à des droits sur ce terrain et s'il peut se retrouner contre nous si nous ne luis vendons pas ?

merci pour votre réponse

4 réponses

tevanaa Messages postés 1340 Date d'inscription lundi 1 septembre 2008 Statut Membre Dernière intervention 12 septembre 2012 1 713
3 oct. 2008 à 20:01
un bail verbal vaut bail
il est donc prioritaire
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Bonjour,sur quel texte de loi vous appuyez-vous, s'il vous plait car actuellement je suis en appel avec mon propriétaire qui fait valoir qu'un bail verbal ne donne à aucun droit j'ai déjà perdu au tribunal des baux ruraux de mon département car un bail verbal n'est pas reconnu pourtant je suis inscrite en qualité d'exploitante horticole depuis 1997.Merci.Cordialement
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jrobra > corinne
7 juil. 2009 à 11:41
Bonjour,

Je sais que ce message vient éventuellement un peu tard, mais on ne sait jamais...à mon avis - je tiens à préciser que je ne suis ni juriste, ni en France...mais sur ces points le droit n'est pas trop différent, d'après ce que j'ai pu lire - « Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou ne pas faire quelque chose » (Article 1101 du code civil). Ce n'est donc pas la forme (écrite ou orale, etc.). L'article 1108 dit encore : "Quatre conditions sont essentielles pour la validité d'une convention : Le consentement de la partie qui s'oblige ; Sa capacité de contracter ; Un objet certain qui forme la matière de l'engagement ; Une cause licite dans l'obligation." Si ces quatre conditions sont remplies, le contrat est valable et cela en principe quelque soit sa forme, sauf si la loi exige une forme particulière.

En ce qui concerne les terrains agricoles et autres fonds ruraux, le code civil dit : "Le bail, sans écrit, d'un fonds rural, est censé fait pour le temps qui est nécessaire afin que le preneur recueille tous les fruits de l'héritage affermé. Ainsi le bail à ferme d'un pré, d'une vigne, et de tout autre fonds dont les fruits se recueillent en entier dans le cours de l'année, est censé fait pour un an. Le bail des terres labourables, lorsqu'elles se divisent par soles ou saisons, est censé fait pour autant d'années qu'il y a de soles." (article 1774). Et continue ainsi : "Le bail des héritages ruraux quoique fait sans écrit, ne cesse à l'expiration du terme fixé par l'article précédent, que par l'effet d'un congé donné par écrit par l'une des parties à l'autre, six mois au moins avant ce terme. A défaut d'un congé donné dans le délai ci-dessus spécifié, il s'opère un nouveau bail dont l'effet est réglé par l'article 1774. Il en est de même si, à l'expiration des baux écrits, le preneur reste et est laissé en possession." (article 1775)

Voilà pour la location, à mon avis la forme écrite n'est pas obligatoire pour qu'il y ait bail...par contre je ne suis pas sûr que ce bail oral vous donne aussi un droit de préemption...cela resterait encore à vérifier
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jrobra > corinne
7 juil. 2009 à 12:14
Bon...en continuons à lire le code rural, il est précisé à l'article L411-4 que : "Les contrats de baux ruraux doivent être écrits. A défaut d'écrit enregistré avant le 13 juillet 1946, les baux conclus verbalement avant ou après cette date sont censés faits pour neuf ans aux clauses et conditions fixées par le contrat type établi par la commission consultative des baux ruraux."

En ce qui concerne le droit de préemption, le code rural dit : "Le propriétaire bailleur d'un fonds de terre ou d'un bien rural qui décide ou est contraint de l'aliéner à titre onéreux, sauf le cas d'expropriation pour cause d'utilité publique, ne peut procéder à cette aliénation qu'en tenant compte, conformément aux dispositions de la présente section, d'un droit de préemption au bénéfice de l'exploitant preneur en place. Ce droit est acquis au preneur même s'il a la qualité de copropriétaire du bien mis en vente." (article L412-1). L'article L412-5 précise encore : "Bénéficie du droit de préemption le preneur ayant exercé, au moins pendant trois ans, la profession agricole et exploitant par lui-même ou par sa famille le fonds mis en vente."

Je ne sais pas si ces quelques lignes vous aident encore...j'écris car on ne sait jamais et par intérêt personnel aussi.
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D'après votre présentation il s'agit d'un prèt donc prèt à usage.
Si vous ètes en mesure d'apporter la preuve que vous n'avez rien perçu de la part du preneur (celui-ci n'étant pas en mesure également de prouver qu'il vous a rémunéré) c'est d'ailleurs lui qui a du payer les cotisations à la MSA et vous vos impots fonciers l'absence d'un contrat ne peut signifier qu'il s'agit obligatoirement d'un bail oral soumis au statut du fermage. En conséquence ne vous laissez pas abusé, vous n'avez aucune obligation en matière de vente vis à vis du preneur si ce n'est de le prévenir dans un délai raisonnable de votre reprise à savoir par exemple pour faire bon poids un an avant la fin de l'année culturale suivante.
A mon avis face à un juge s'il y a procès l'affaire sera vite entendue.
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Il me semble que si la superficie du terrain est inférieure à 2 ha, il n'a aucun droit mais que par contre il en a si elle est supérieure et qu'il peux prouver qu'il l'entretien depuis plusieurs années (même sans bail) .
à vérifier auprès de la DDA ou de la safer de votre département.
cordialement
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Il vaut mieux au meme prix vendre à l'exploitant agricole.
Moins de soucis, plus juste, et pas de probleme juridique.
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