Un commerçant peut refuser un paiement par chèque, mais à condition de respecter les règles fixées par la législation.
Un commerçant ne peut pas refuser un paiement en espèces. En revanche, il peut refuser les paiements par chèque. Cette possibilité de refus est offerte en raison des risques d'impayés, de fraudes et des frais de gestion, attachés à ce moyen de paiement.
Cette liberté de choix n'est cependant pas absolue. Ainsi, l'affiliation du commerçant à un centre de gestion agréé (CGA) l'oblige à accepter le règlement par chèque (article 1649 quater E bis du Code général des impôts).
Les commerçants ont l'obligation d'informer précisément leur clientèle sur les modes de paiement acceptés et refusés. Si un commerçant refuse un règlement par chèque, sa décision doit s'accompagner d'une information claire et précise, par le biais d'un affichage, d'un marquage ou d'un étiquetage dans les locaux commerciaux, à l'endroit où la clientèle est reçue.
Dès lors que les conditions d'information sont remplies, le refus d'un commerçant de vous vendre un produit au prétexte qu'il n'accepte que les paiements en liquide ne doit pas être interprété comme un refus de vente.
Un commerçant peut fixer un montant minimal pour payer par chèque. Dans ce cas, il doit en informer sa clientèle par voie d'affichage et mentionner cette condition dans ses CGV.
Parfois, certains commerçants acceptent le paiement par chèque sur le principe, mais le refusent dans certains cas de figure bien précis. Lorsqu'un commerçant accepte généralement le règlement par chèque, il peut être autorisé à le refuser lorsque l'un des cas suivants se présente :
Lorsqu'un client souhaite payer par chèque bancaire, il n'est pas indispensable d'utiliser un chèque de chéquier. Il est en effet possible sous certaines conditions d'effectuer un chèque sur papier libre à condition que toutes les mentions obligatoires figurent sur le papier. Ces mentions sont la mention « chèque », la somme indiquée en chiffres et en lettres, le nom de la banque, le nom de l'émetteur et ses coordonnées bancaires, le lieu et la date du règlement, le nom du bénéficiaire du chèque, ainsi que la signature de l'émetteur.
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