Décalage de paie
WalkingFred - 23 févr. 2023 à 19:21
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19 réponses
Modifié le 23 févr. 2023 à 19:05
Un aparté sur le décalage de paie. Une entreprise peut toujours le pratiquer. Si l'entreprise fonctionne en paie décalée, ce qui a changé depuis 2018, c'est que les taux de cotisations sociales et bases (ex PASS) sont ceux en vigueur au cours de la période d’emploi et non ceux applicables à la date de versement des salaires. Les cotisations sont donc dues en fonction de la période travaillée. Mais au niveau fiscal la date de paiement reste la référence. Il y a un fonctionnement différent entre le fiscal et le social.
Parce que si vous êtes en état de valider des trimestres cotisés, il suffit de décaler votre point de départ au 01/10/2023. Ça vous ferait 167 trimestres, dont 120 cotisés qui libèrent ainsi une majoration du MICO de 45 euros, et en + ça fait un trimestre de surcote qui majoré votre retraite calculée de 1,25%. Du chômage ne fera jamais un trimestre cotisé, mais 1666€ brut de salaire cumulé d'ici le 30/09 le feront très bien. Je pose ma question autrement : quelle est votre situation actuelle ?
Tenez-nous au courant. Votre question permet d'aborder plusieurs thématiques qui peuvent intéresser beaucoup de gens.
21 févr. 2023 à 16:55
Bonjour,
Le contrat de travail ne sera pas suffisant. Et probablement que le bulletin de paie confirmerait l'imputation sur 1978 avec un libellé comme "Payé le 02/01/1978". L'employeur a déclaré les cotisations à l'Ursaff et sa déclaration auprès de cet organisme va aussi aller dans le sens de 1978.
Quel est pour vous l’intérêt de ce mois sur l'année 1977 ? Peut être que cela ne change rien.
De surcroît le report pour cette période ne vient pas de l'URSSAF (celle ci était anonyme) mais d'une déclaration annuelle de l'employeur (DADS).
Le montant sur lequel des cotisations retraite permettent de valider un trimestre pour 1977 est de 1788 Francs (ce n'est pas le salaire qu'il soit net/brut/net imposable).
En deçà de ce montant vous diminuez 1978 sans rajouter de droits pour 1977 (à part la possibilité d'un rachat de trimestre pour cette année mais c'est tout)
La date de paiement n'a aucune incidence. Le "décalage de paye" est une pratique à laquelle souscrit ou pas un employeur. Pour ceux qui lisent, cela consiste pour l'employeur à indiquer comme salaire annuel celui soumis à cotisation de décembre d'une année à novembre inclus de l'année suivante. Cela comporte des avantages ET des inconvénients. Avec chacun une incidence ou pas sur la retraite. Ça dépend des cas, bien sûr. Mais la date de paiement qu'on pourrait trouver sur un bulletin n'est jamais une indication. D'ailleurs, à cette époque, quasiment tout le monde était payé le mois suivant, ce qui ne provoque pas un "décalage de paye". L'incidence supposée de cette date est une pure légende extrêmement tenace. On pourrait très bien avoir une date de paiement sur la fin du mois en question et que ce soit quand même un décalage de paye. On peut détecter un décalage de paye sur des bulletins uniquement s'ils comportent un cumul. Exemple : cumul du mois de mars + élevé que ce qu'il y a réellement sur Janvier + Février + Mars. Il y a de fortes chances que ce cumul devienne exact en y ajoutant décembre de l'année d'avant. Le décalage de paye sur bulletins avec cumul saute aux yeux sur le bulletin de janvier (le cumul fait grosso modo le double de ce qui figure sur le bulletin) et sur le bulletin de décembre ( l'année commence et le cumul ne considère que le seul mois de décembre, ce qui est totalement transparent quand on commence en décembre saute aux yeux sur le bulletin de janvier). Mais la date de paiement ne présuppose d'absolument rien à ce sujet.
Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?
Posez votre questionSans bulletin de salaire, vous ne pouvez pas prouver le montant des cotisations valables pour ce mois de décembre 1977. Vous pourriez demander à rétablir les salaires sur les années où ils ont été travaillés, mais pas juste ce qui vous intéresse : ce sera alors la totalité de la période travaillée chez un employeur qui pratique le décalage de paye. Il y a peut-être quelque chose à "gagner" sur une année, mais il y a forcément quelque chose à perdre quelque part. Et de toutes façons, il faut les bulletins de salaire pour exiger cette "réparation", qui n'est en aucun cas une erreur : c'est une pratique tout à fait légale, qui a disparu au 31/12/2017.
Votre contrat de travail ne sert à rien : il prouve que que vous avez signé un contrat de travail, il ne prouve pas que vous avez travaillé. Il n'y a aucune autre démarche à entamer, il faudrait nécessairement et obligatoirement TOUS vos bulletins de cet employeur, pour rectifier toutes les années où vous avez travaillé pour lui. L'intérêt, s'il existe, est en général très limité, hormis si c'est pour faire les trimestres nécessaires en début de carrière en vue d'une retraite carrière longue. Et peut-être n'en avez-vous même pas besoin...
21 févr. 2023 à 18:37
Merci pour vos réponses, cela change du mur devant lequel je me trouve quand j’interroge la CARSAT.
Il y a deux ans, devant l’impossibilité que j’avais de me faire entendre (relevé de carrière avec multiples trous) j’ai fini par demander ma retraite. Une fois ma carrière mise à à peu près à jour, j’ai procédé à une annulation. J’ai ainsi obtenue une date plus précise pour mon départ.
Je suis née en février 1957, je dois donc valider 166 trimestres.
Fin juin de cette année j’aurai obtenu 166 trimestres, dont 119 réellement cotisés. Je ne peux qu’espérer une toute toute petite pension. Cela explique ma gymnastique à vouloir absolument rajouter un trimestre cotisé. Avec 120 trimestres je pourrai ainsi prétendre à une revalorisation du minimum contributif.
Quant à l’année 1978, mon revenue en Francs s’élève à 18949,00F. Mon relevé de carrière commence en 1978! J’ai donc toute raison de tenter de reporter ce mois travaillé en décembre 1977. Je précise que le revenu reporté sur mon relevé de carrière concernant l’employeur qui pratiquait ce décalage s’élève à 17353,00F, période courant de décembre 1977 à fin mai 1978.
Mille merci pour vos réponses
Modifié le 21 févr. 2023 à 20:02
Quel est le salaire du mois de décembre ? le connaissez-vous ? si supérieur à 1788 il pourrait valider un trimestre cotisé.
Mais sans les bulletins, aucun justificatif.
Avec 120 trimestres je pourrai ainsi prétendre à une revalorisation du minimum contributif., plutôt à la majoration du minimum contributif.
21 févr. 2023 à 19:28
Effectivement, c’est plutôt majoration le bon mot!
Oui, au mois de décembre 1977 j’ai eu un salaire équivalent à environ 2900F, mais hélas les bulletins de salaires n’existent plus.
Encore merci à tous pour votre aide bien que la conclusion ne me réjouisse pas particulièrement !
J’ai une autre question que je formulerai avec ce titre :
« URSSAF, Assurance personnelle et retraite »
21 févr. 2023 à 20:39
Je suis désolée mais je ne comprends pas votre question?
C’est mon relevé de carrière qui m’indique ce nombre de trimestres. Je pourrais dès aujourd’hui demander ma retraite pour partir en juillet. J’aurai effectivement 166 trimestres validés mais que 119 cotisés.
Je ne sais pas si ma réponse vous satisfait?
Merci à vous
21 févr. 2023 à 20:43
Le sens c'est avez vous un travail, êtes vous au chomage, ... quelle est votre situation actuelle. Quelle est votre situation depuis le début de l'année. Etes vous en capacité d'obtenir un autre trimestre cotisé.
21 févr. 2023 à 21:07
OK!
Je suis artiste peintre et inscrite à la Maison des Artistes depuis 1996.
La peinture est une passion et bien entendue je continuerai jusqu’au bout.
Donc, pour répondre à votre question, oui, je suis en capacité d’obtenir un autre trimestre cotisé.
Cependant, une petite pension m’aiderait bien en ce moment.
Vous savez tout…
21 févr. 2023 à 21:33
J’avoue que vous êtes très précis dans votre exposé et je dois maintenant faire un effort pour vous comprendre.
Nonobstant, votre réflexion me soulage. Je suis enfin écoutée et aidée.
Pour vous répondre: pas de chômage en vue, et je pense pouvoir atteindre entre 8000€ et 10000€ brut, non pas de salaire mais de chiffre d’affaires pour l’année 2023.
Je comprends que pousser le bouchon jusqu’au 30/09 sera avantageux pour moi .
Salaire ou revenu brut c'est du pareil au même : ce n'est pas la base de calcul de la cotisation vieillesse de base.
Vérifiez l'objectif à atteindre pour que ça corresponde et sinon la MDA à ce dispositif bien pratique dans votre cas :
Si mon assiette sociale n’atteint pas le seuil minimum de 900 x H SMIC, quelle solution ai-je pour valider mes 4 trimestres de retraite de base par an ?
Dans ce cas, vous pouvez opter pour la sur cotisation lors de la déclaration annuelle de vos revenus artistique auprès de l’Urssaf du Limousin. Vos cotisations et contributions sociales seront alors calculées sur la base de 900 x H SMIC et non la réalité de vos revenus. Vous bénéficierez ainsi des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, de congés maternité/paternité, d’invalidité et de la validation de 4 trimestres de retraite de base.
En pratique un message dans votre espace personnel sur le site de l'URSSAF devrait faire l'affaire si vous en avez un.
21 févr. 2023 à 21:53
Encore merci pour votre aide. Je vais aller dans votre sens.
Je poserai une autre question demain qui concerne le début de ma carrière d’artiste.
En attendant, je vous souhaite une bonne soirée.
Auriez-vous une estimation de votre retraite de base ? Parce que ce 120eme trimestre cotisé n'aura une incidence que dans un seul cas. Et il va dépendre du montant de votre retraite. Pourriez-vous m'indiquer ? Ne mettez pas les complémentaires, que le Régime Général. Avez-vous un ou plusieurs autres régimes de base ?
Comme vous n'avez plus les bulletins de salaire, comment savez-vous si le report de l'année 1978 comporte aussi le montant de Décembre 1977 ? C'est une supposition liée à l'absence d'info sur 1977 ou bien vous vous souvenez des montants et c'est évident pour vous au vu de ce qui figure en 1978 ? Parce que ce n'est peut-être pas un "décalage de paye" mais juste une absence de report, auquel cas il y aurait quelque chose à tenter.
22 févr. 2023 à 09:41
Merci de l’intérêt que vous portez à mon dilemme.
Je viens de téléphoner à la SETAM, Val Thorens, mon employeur à cette époque. Ils me confirment la pratique du décalage de paie, toujours d’actualité dans cette société.
Ils vont rechercher dans leurs archives si j’existe encore…je croise les doigts.
Le plus fort est que j’ai travaillé dans d’autres endroits en 1977. J’ai même effectué un remplacement au Ministère des Finances, service statistique, mais là encore je n’ai plus rien.
Bien cordialement
Impossible que le "décalage de paye" soit d'actualité : la pratique a disparu légalement au 31/12/2017.
Si votre ex-employeur est d'accord pour chercher dans ces archives (n'en attendez pas trop, tout de même...), ça ne servira à rien : il vous faut des bulletins de salaire. Je ne pense pas qu'il poussera sa démarche jusqu'à en faire un duplicata. Cela relèverait du miracle. Surtout si c'est gratuit (certains, paraît-il, font payer jusqu'à 1500 euros le duplicata, ce n'est pas interdit mais c'est dissuasif, ce qui veut bien dire que ça enquiquine copieusement l'employeur, qui n'est de toute façon pas tenu de conserver des archives).
Si vous avez travaillé à d'autres endroits en 1977, et que ça ne figure pas, il faut demander à votre CARSAT la recherche sur bordereaux employeurs. Signalez que vous n'avez pas les bulletins, sinon la démarche est de vous les réclamer. ça, c'est gratuit, le résultat est évidemment aléatoire mais c'est la démarche. Il faut un maximum d'informations (libellé exact de l'entreprise, périodes exactes d'emploi, si possible un numéro INSEE de l'employeur, adresse de l'établissement...) Il n'y a rien sur votre relevé de carrière très probablement parce que c'était votre premier emploi et que l'employeur n'a pas pris la peine de demander votre numéro de Sécu à la Sécu dans le cadre d'une déclaration préalable à l'embauche. Vous-même ne le connaissiez pas parce que vous n'en aviez jamais eu besoin. Donc peut-être que l'employeur a envoyé sa déclaration à l'époque, et que vous figurez dessus sans numéro de sécu. Et la caisse de retraite à l'époque n'a donc jamais su à qui mettre ce salaire. La plupart des problèmes viennent des employeurs quand il manque un salaire, si elle retrouve ce document, elle saura à présent à qui mettre ce salaire. Le document consiste en un micro-film archivé depuis + de 40 ans dans des entrepôts qui ont pu prendre feu, prendre l'eau, déménager 5 fois, perdre la cassette ou al la ranger la dernière fois qu'elle a servi : il peut arriver à cet archivage la même chose qu'à vos bulletins de salaire, d'où ce résultat absolument sans garantie (et à supposer que l'employeur vous ait déclaré dessus déjà !).
La caisse de retraite ne fait que courir après les informations... qui sont pourtant toutes sur les bulletins de salaire : avec les bulletins, la correction prend environ 5 minutes s'ils sont bien rangés et bien lisibles. Bulletins qu'on perd, et dont le double n'existe que dans des légendes. Les employeurs publics (comme un ministère) sont d'ailleurs parmi les pires pour faire des déclarations correctes. La palme revient haut la main à La Poste et à l'Education Nationale.(réflexion hors-sujet mais c'est juste pour dire qu'on n 'a pas davantage de garantie avec une "grosse" entreprise).
22 févr. 2023 à 20:08
Merci pour vos explications, je prends note.
J’ai reçu un appel de la SETAM (Val Thorens). Ils ont effectué une recherche. Hélas, ils se sont arrêtés en 1984 faute d’archives plus anciennes, Ils vont quand même insister au cas où! Comme quoi, on peut croire au miracle!
23 févr. 2023 à 16:31
Bien entendu.
J’ai moi-même eu beaucoup de difficultés à trouver des informations sur ce thème du décalage de paie.
Il n’y a que sur ce site que j’ai enfin obtenue des réponses claires et très professionnelles, et je remercie tous les intervenants.
Pour le moment j’ai abandonné l’idée de partir à la retraite en juillet. De plus, à un trimestre près, je me retrouve dans le cadre de la nouvelle réforme, si bien entendu, cette réforme a lieu. Et j’ai pu lire ceci au sujet du minimum contributif:
« Pas de revalorisation si vous n'avez pas 30 années de cotisation(travail effectif). C’est le résultat de « la différence » entre futurs et actuels retraités, comme l'a confirmé le ministère du Travail : pour les retraités actuels, le MiCo « simple » ne bouge pas, uniquement le MiCo majoré».
Décidément, c’est 120 trimestres sont fondamentaux pour les petits salaires ou carrières hachées. Beaucoup de gens ignorent cette règle faute d’information.
Je vais maintenant poser une nouvelle question sur le thème de la maternité.
Bien à vous
23 févr. 2023 à 16:42
Dans votre cas, la réforme pourrait être positive, en partant au 01/10/2023, avec 167 trimestres, dont 120 cotisés, vous bénéficieriez des nouveaux montants du MICO de base et MICO majoré.
23 févr. 2023 à 17:01
Alors elle n’a peut-être pas que du mauvais cette réforme…dommage que cela manque d’explications tout cela…et perso les 64 ans ne changerons rien pour moi, du moment qu’ils ne me rajoutent encore pas d’autres trimestres. Je pense que beaucoup de femmes mais surtout de mères sont dans mon cas.
Il y a pas mal de choses tout à fait acceptables dans cette réforme mais elle est très mal présentée et tout se cristallise sur l'âge. Le fait que les femmes soient perdantes le fait halluciner. J'en calcule depuis 20 ans, je ne vois absolument pas le mécanisme qui laisse penser que les femmes soient perdantes. Si elles travaillent (mais c'est une retraite de salariés, le semble-t-il). Mystère. Par contre les retraites vont naturellement augmenter (personne n'en parle) et surtout les retraites avec decote (mais personne n'en parle).
23 févr. 2023 à 18:46
Oui, je confirme. C’est bien cela que l’entreprise m’a expliqué quand je les aies eu au téléphone avant-hier.