Délai de réponse de l administration fiscale
Résolu
A voir également:
- Cette demande ne revêt pas de caractère contraignant
- Dans l'attente de votre réponse - Guide
- Libre reponse - Guide
- Délai de réparation sous garantie - Guide
- Rupture de pacs délai - Guide
- Acte d'administration - Guide
2 réponses
flocroisic
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samedi 29 mars 2008
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17 février 2022
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30 juin 2018 à 09:51
30 juin 2018 à 09:51
Bonjour
Le delai de 60 jours n'est qu'un delai de courtoisie.
Il n'est pas obligatoire et n'est d'ailleurs pas répertorié dans la loi fiscale.
Dans la mesure, où les droits du contribuable sont conservés (droit de reponse à proposition de rectification, reclamation apres nouvelle imposition, tribunal administratif, conciliateur ...), il n'y a pas irrégularité.
Le delai de 60 jours n'est qu'un delai de courtoisie.
Il n'est pas obligatoire et n'est d'ailleurs pas répertorié dans la loi fiscale.
Dans la mesure, où les droits du contribuable sont conservés (droit de reponse à proposition de rectification, reclamation apres nouvelle imposition, tribunal administratif, conciliateur ...), il n'y a pas irrégularité.
Vincent356
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samedi 30 juin 2018
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21 août 2022
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30 juin 2018 à 10:03
30 juin 2018 à 10:03
Bonjour,
La cour administrative d'appel de Nantes a jugé que ce délai de 60 jours n'étant prévu par aucune disposition légale ou réglementaire, son non respect n'entraine pas la décharge des impositions.
"
3. Considérant qu'il résulte de l'instruction qu'au cours du contrôle sur pièces dont Mme B...a fait l'objet, le service des impôts des particuliers du centre des finances publiques d'Amboise a, le 9 février 2010, adressé à l'intéressée, sur le fondement des dispositions de l'article L. 10 du livre des procédures fiscales, une demande de renseignements relatifs à divers éléments que Mme B...avait portés sur ses déclarations de revenus et portant sur sa situation familiale, sur les dépenses exposées pour la garde de son enfant ainsi que pour l'emploi d'un salarié à domicile, sur son emprunt immobilier et sur une plus-value de cession de valeurs mobilières ; que cette demande invitait Mme B...à répondre " si possible avant le 11 mars 2010 " et indiquait que " En l'absence de nouveau courrier de notre part dans les 60 jours à compter de votre réponse, vous pourrez considérer que les informations que vous avez fournies ont permis de compléter votre dossier et que cet examen ponctuel est clos. " ; que Mme B...soutient qu'en lui adressant, postérieurement à l'expiration du délai de soixante jours mentionné dans la demande de renseignements du 9 février 2010, une proposition de rectification du 12 novembre 2010 alors qu'à cette date, elle pouvait légitimement estimer que son dossier serait " classé ", l'administration a méconnu son devoir de loyauté ainsi que le principe de sécurité juridique ;
4. Considérant qu'aucune disposition législative ou réglementaire n'impose à l'administration un délai pour exploiter les informations recueillies en réponse à une demande de renseignements adressée sur le fondement de l'article L. 10 du livre des procédures fiscales ; que la mention, contenue dans la demande de renseignements du 9 février 2010, aux termes de laquelle l'administration se fixait un délai pour procéder à l'examen ponctuel des informations fournies ne signifiait pas que le service ne pût notifier à Mme B... le 12 novembre 2010, soit avant l'expiration du délai de reprise, une proposition de rectification ; qu'ainsi, le service n'a pas porté atteinte au principe de sécurité juridique ; qu'enfin, la demande de renseignements adressée à MmeB..., qui mentionnait expressément son objet ainsi que son caractère non contraignant, n'était pas de nature à l'induire en erreur sur la portée du contrôle ni sur l'étendue de ses droits et obligations ; qu'ainsi, l'administration n'a pas méconnu son devoir de loyauté ;"
CAA de NANTES, 1ère chambre, 01/12/2016, 15NT01821
Vous pouvez bien entendu contester l'imposition par réclamation contentieuse adressée aux services fiscaux puis, en cas de rejet de la réclamation, par saisine du tribunal administratif.
Cependant, si vous ne contestez pas le bien fondé de la rectification mais uniquement le non-respect de ce délai de 60 jours, l'administration s'appuiera probablement sur cet arrêt de la CAA de Nantes pour rejeter votre réclamation.
La cour administrative d'appel de Nantes a jugé que ce délai de 60 jours n'étant prévu par aucune disposition légale ou réglementaire, son non respect n'entraine pas la décharge des impositions.
"
3. Considérant qu'il résulte de l'instruction qu'au cours du contrôle sur pièces dont Mme B...a fait l'objet, le service des impôts des particuliers du centre des finances publiques d'Amboise a, le 9 février 2010, adressé à l'intéressée, sur le fondement des dispositions de l'article L. 10 du livre des procédures fiscales, une demande de renseignements relatifs à divers éléments que Mme B...avait portés sur ses déclarations de revenus et portant sur sa situation familiale, sur les dépenses exposées pour la garde de son enfant ainsi que pour l'emploi d'un salarié à domicile, sur son emprunt immobilier et sur une plus-value de cession de valeurs mobilières ; que cette demande invitait Mme B...à répondre " si possible avant le 11 mars 2010 " et indiquait que " En l'absence de nouveau courrier de notre part dans les 60 jours à compter de votre réponse, vous pourrez considérer que les informations que vous avez fournies ont permis de compléter votre dossier et que cet examen ponctuel est clos. " ; que Mme B...soutient qu'en lui adressant, postérieurement à l'expiration du délai de soixante jours mentionné dans la demande de renseignements du 9 février 2010, une proposition de rectification du 12 novembre 2010 alors qu'à cette date, elle pouvait légitimement estimer que son dossier serait " classé ", l'administration a méconnu son devoir de loyauté ainsi que le principe de sécurité juridique ;
4. Considérant qu'aucune disposition législative ou réglementaire n'impose à l'administration un délai pour exploiter les informations recueillies en réponse à une demande de renseignements adressée sur le fondement de l'article L. 10 du livre des procédures fiscales ; que la mention, contenue dans la demande de renseignements du 9 février 2010, aux termes de laquelle l'administration se fixait un délai pour procéder à l'examen ponctuel des informations fournies ne signifiait pas que le service ne pût notifier à Mme B... le 12 novembre 2010, soit avant l'expiration du délai de reprise, une proposition de rectification ; qu'ainsi, le service n'a pas porté atteinte au principe de sécurité juridique ; qu'enfin, la demande de renseignements adressée à MmeB..., qui mentionnait expressément son objet ainsi que son caractère non contraignant, n'était pas de nature à l'induire en erreur sur la portée du contrôle ni sur l'étendue de ses droits et obligations ; qu'ainsi, l'administration n'a pas méconnu son devoir de loyauté ;"
CAA de NANTES, 1ère chambre, 01/12/2016, 15NT01821
Vous pouvez bien entendu contester l'imposition par réclamation contentieuse adressée aux services fiscaux puis, en cas de rejet de la réclamation, par saisine du tribunal administratif.
Cependant, si vous ne contestez pas le bien fondé de la rectification mais uniquement le non-respect de ce délai de 60 jours, l'administration s'appuiera probablement sur cet arrêt de la CAA de Nantes pour rejeter votre réclamation.
30 juin 2018 à 15:17