Chômage et pathologie chronique

Bonjour,
J'ai une très longue question car la situation n'est pas simple. et cela concerne des milliers de personnes

Si vous le voulez bien, permettez moi d'attirer votre attention sur les points suivants.

Il n'existe rien qui puisse dispenser ceux qui sont atteints d'une pathologie chronique telle "l'apnée du sommeil" associée à l'hypertension et à une insuffisance respiratoire avec risques d' endormissement à tout moment de la journée... Ce qui signifie que les tests obligatoires de maintien d' éveil ont échoué.

Ils sont hyper limités dans les emplois par le domaine médical qui impose un veto draconien sur l'activité et dont je résume la situation générale ci dessous :

- Leur survie dépend du branchement à un appareil respiratoire pour dormir. Ils s'endorment sans être certains de pouvoir se réveiller.

- Il n' y pas de compatibilité de traitement pour rester éveiller avec celui de l'hypertension, surtout lorsqu'il y a risque d' A.V.C. ou de problèmes cardiaques.

- Le travail de nuit n'est pas autorisé

- Il y a interdiction de travailler sur des machines et tout ce qui pourrait mettre en danger la sécurité du travailleur ou celle des autres par le risque d'endormissement passager et incontrôlé. Ce qui restreint presque à 100% les possibilités d'embauche et d'obtenir l'accord médical du travail. Aucun médecin ni Médecin du travail ne prendra le risque pénal d'engager sa responsabilité en cas d'accident.

- Le travail avec contact à la poussière est également interdit pour la cause d'insuffisance respiratoire.

- La conduite professionnelle est interdite par dessus tout (V.R.P., Poids lourds, Bus, chariots élévateurs) Sans compter les outils divers tels les trans-palettes, objets coupants ou perforants.. etc...)

- Il ressort qu'il n'y a pas d'embauche possible après 60 ans surtout à quelques mois de la retraite et avec en plus cette maladie diagnostiquée « à vie ».

- Il n'y a pas de liste d'activité émise par le médecin du travail, seul compétent à l'établir, car une fois licencié et au chômage, cela n'est plus de son ressort. Il n'est plus autorisé à l' établir.
Ni les médecins conventionnels ni les spécialistes ne peuvent pas se soustraire aux décisions des Médecins du travail, ni émettre une liste d'activité dans ce sens.
La médecine préventive n'a qu'un rôle de prévention générale et la liste n'est pas de leur ressort.
Le seul recours passait par le Médecin de main d’œuvre de Pole emploi] pour établir la liste très restreinte des activités possibles. Or depuis 2015, Pole emploi n'a plus la possibilité de mobiliser le Médecin de main d’œuvre....(Leur réponse)

- Les employeurs ne sont pas encouragés à embaucher un demandeur d'emploi avec pareille pathologie, même pour quelques mois.
Les rares postes possibles sont souvent une formation généralement privée et ils sont postulés par des plus jeunes avec un taux moyen de 80 candidatures pour 4 à 8 postes maximum (par exemple, pour le travail de « gardien d'immeuble ».. ). Dans ceux ci, certains sont réservés en priorité pour des reclassements internes au sein des organismes, même s'ils font obligatoirement l'objet d'un recrutement officiel.

- Pour beaucoup, le travail relié à leur expérience professionnelle passée n'est plus autorisée par le domaine médical.

- Il y a toujours cette obligation pour le demandeur senior de chercher du travail qu'il sait pertinemment qu'il n'aura pas, surtout au vu les conjonctures actuelles du marché de l'emploi en 2017.

- Les recruteurs sont gentils, mais dans ce cas là, ils répondent tous la même chose et les « raisons » ne manquent pas pour éconduire un chômeur âgé.
Pour résumer , c'est dans le style : " Nous n'embauchons pas pour quelques mois, mais pour de nombreuses années... vous avez commencé à travailler très jeune, soignez vous... attendez tranquillement la retraite... Et d'autres en prenant un air condescendant : A votre âge, Pole emploi ne va pas vous embêter... ".
Sans compter les innombrables possibilités des recruteurs qui existent sur Internet et chez Pôle emploi et par lesquels ils ont une préférence pour passer. Je ne parle pas de la « prospection directe » dans laquelle on s'entend dire qu' ils ont d'autres choses plus importantes à faire...

- Il y a plus d'1 demi million de chômeurs seniors dont beaucoup ont été licenciés faute de reclassement, et à part les formations qui ne déboucheront jamais sur quelque chose de concret, que reste t'il? Malgré l'attestation émise par Pole emploi qui prolonge le versement des indemnités jusqu'à l'âge légal de la retraite à taux plein? ( Retraite définie actuellement pour beaucoup des natifs de 1955: 62 ans)

- Entre temps il y a toujours cette obligation de chercher du travail vouée à quasiment 100% à l' échec, et rien n'existe en ce qui concerne une dispense de recherche d'emploi de quelques mois pour ces gens malades et en attente de leur retraite.

- Pour quelques cas particuliers, depuis le début de ce type de pathologie, ni la sécurité sociale, ni pole emploi, ni les employeurs, personne n'en veut au final . De plus, ils n'ont aucune reconnaissance d'invalidité, même si leur pathologie est reconnue comme invalidante ou comme handicap.

Il n'existe rien pour ceux qui ont travaillé et validé plus de trimestres qu'il n'en faut et qui n'ont pas l'âge requis obligatoirement pour partir en retraite... A un moment ou à un autre, ils sont complètement découragés et démotivés, comme pris en « otage » par le système actuel.
On entend dire que c'est pour ne pas exclure les chômeurs seniors, mai en fait....

Pour un grand nombre d'entre eux, ils ne profiteront que très peu de temps de leur retraite par la cause de la maladie qui les a atteint et qui trouve quasiment toujours ses origines venues des horaires de travail anarchiques...
Ils ne savent donc pas vers quoi s'orienter ni quel type d'activité ils peuvent pratiquer.
J'espère avoir attiré votre attention sur des cas très particuliers et vous remercie pour votre réponse.

Cordialement
Patrick