Changement de statut : besoin de conseils
Dhaffologist
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Dhaffologiste Messages postés 2 Date d'inscription samedi 28 janvier 2017 Statut Membre Dernière intervention 29 janvier 2017 - 29 janv. 2017 à 23:35
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CHOMIR
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29 juillet 2017
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28 janv. 2017 à 11:55
28 janv. 2017 à 11:55
Bonjour,
Dans le régime micro, vous payez vos charges sociales sur le chiffre d'affaires réalisé.
Si vous payez 150€ au RSI par mois c'est que ce CA est de moins de 700€ par mois.
Si vous voulez développer cette entreprise, il vous reste de la marge. Le plafond dans ce régime est de 33.100€/an.
Vous êtes aujourd'hui à 8.400€/an suivant votre message.
En retirant la cotisation au RSI de 7.613€ sur ce CA maxi, il vous reste 25.487€ soit 2.123€/mois.
Dans le régime micro, vous payez vos charges sociales sur le chiffre d'affaires réalisé.
Si vous payez 150€ au RSI par mois c'est que ce CA est de moins de 700€ par mois.
Si vous voulez développer cette entreprise, il vous reste de la marge. Le plafond dans ce régime est de 33.100€/an.
Vous êtes aujourd'hui à 8.400€/an suivant votre message.
En retirant la cotisation au RSI de 7.613€ sur ce CA maxi, il vous reste 25.487€ soit 2.123€/mois.
Dhaffologiste
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29 janvier 2017
Modifié par Dhaffologiste le 29/01/2017 à 04:23
Modifié par Dhaffologiste le 29/01/2017 à 04:23
Bonjour CHOMIR,
Tout d'abord merci d'avoir prit le temps de répondre. Je suis conscient du plafond de l'auto entrepreneur. Je me suis mal exprimé, les 150 euros de charges sont mes frais d'essence + frais divers qui pourraient être déductibles si jamais je changeais de statut (donc frais peu élevés).
Désolé pour le manque d'intelligibilité.
Tout d'abord merci d'avoir prit le temps de répondre. Je suis conscient du plafond de l'auto entrepreneur. Je me suis mal exprimé, les 150 euros de charges sont mes frais d'essence + frais divers qui pourraient être déductibles si jamais je changeais de statut (donc frais peu élevés).
Désolé pour le manque d'intelligibilité.
kastillon
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jeudi 12 février 2009
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16 février 2017
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Modifié par kastillon le 29/01/2017 à 10:11
Modifié par kastillon le 29/01/2017 à 10:11
Bonjour,
J'espère que Chomir me pardonnera d'intervenir sur son post, mais votre question est pertinente et je saisi l'occasion de rappeler l'existence du fossé.
Car votre intuition est juste. Dans les business plans, les impétrants à l'indépendance sont obnubilés par l'impôt sur les revenus de leur activité. Or, l'écueil le plus fréquent, celui que l'on constate au quotidien sur ce forum, est celui des cotisations sociales et non celui de l'impôt sur les revenus ou sur les sociétés.
En effet, la fiscalité sociale telle qu'elle est conçue aujourd'hui en France et appliquée par Urssaf ou RSI met l'indépendant à l'épreuve : le chemin est relativement plat jusqu'au bord du précipice, puis il redevient tout à fait praticable sur l'autre rive. La difficulté, c'est de sauter dans le vide et franchir le précipice. Et là, on perd 80% des nouveaux entrepreneurs selon mon expérience.
La première rive avant le précipice, c'est les minima de prélèvements sociaux. Si vos bénéfices (ou votre CA pour un micro-entrepreneur) ne dépasse pas un plafond de cotisations minimales, ce que vous versez en charges sociales reste raisonnable et votre activité peut survivre.
La seconde rive, de l'autre coté du fossé, correspond à un bénéfice très confortable. A ce stade là, les cotisations sociales réclamées par le RSI ou les Urssaf sont certes lourdes mais le calcul reste proportionnellement raisonnable et vous disposez au final d'un revenu motivant pour pérenniser votre activité.
Entre les deux rives : le fossé qu'il faut franchir. Vous ne pouvez pas continuer votre activité si vous êtes en train de survoler le fossé. Arithmétiquement, c'est comme la pesanteur : vous êtes sûr de chuter et vous écraser.
Pourquoi ? Parce que le mode de calcul n'est plus proportionnel à vos revenus. La démonstration est joliment faite dans quelques articles, dont celui-ci que j'ai cité dans un précédent billet :
https://blogs.mediapart.fr/colporteur/blog/280115/la-face-cachee-du-rsi
Si vous lisez cet article, vous comprendrez que vous avez déjà les réponses dans votre question. Soit vous faites volontairement végéter votre activité afin de réduire le poids des cotisations sociales, soit vous tentez le grand saut mais dès lors, assurez-vous de dégager très vite de conséquents revenus.
Pour visualiser l'écart du fossé avec le RSI, on peut se reporter aux barèmes (https://www.secu-independants.fr/baremes/cotisations-et-contributions.html ou utiliser un simulateur en ligne pour observer le phénomène.
Pour les activités rémunératrices mais qui ne peuvent franchir le fossé, il reste des bidouillages de bas niveau : recours à la Sasu et rémunération en dividendes, frénésie de dépenses professionnelles et d'investissements pour baisser artificiellement le bénéfice, etc.
En résumé, tant que le législateur (les députés) n'auront pas comblé ce fossé, nous ne sommes pas prêts de voir la fin des mises en demeure, des contraintes, des saisies, des drames au quotidien...
Le pire pour le contributeur bénévole ? Consacrer de son temps à votre réponse et ne pas savoir si vous l'avez lue.
J'espère que Chomir me pardonnera d'intervenir sur son post, mais votre question est pertinente et je saisi l'occasion de rappeler l'existence du fossé.
Car votre intuition est juste. Dans les business plans, les impétrants à l'indépendance sont obnubilés par l'impôt sur les revenus de leur activité. Or, l'écueil le plus fréquent, celui que l'on constate au quotidien sur ce forum, est celui des cotisations sociales et non celui de l'impôt sur les revenus ou sur les sociétés.
En effet, la fiscalité sociale telle qu'elle est conçue aujourd'hui en France et appliquée par Urssaf ou RSI met l'indépendant à l'épreuve : le chemin est relativement plat jusqu'au bord du précipice, puis il redevient tout à fait praticable sur l'autre rive. La difficulté, c'est de sauter dans le vide et franchir le précipice. Et là, on perd 80% des nouveaux entrepreneurs selon mon expérience.
La première rive avant le précipice, c'est les minima de prélèvements sociaux. Si vos bénéfices (ou votre CA pour un micro-entrepreneur) ne dépasse pas un plafond de cotisations minimales, ce que vous versez en charges sociales reste raisonnable et votre activité peut survivre.
La seconde rive, de l'autre coté du fossé, correspond à un bénéfice très confortable. A ce stade là, les cotisations sociales réclamées par le RSI ou les Urssaf sont certes lourdes mais le calcul reste proportionnellement raisonnable et vous disposez au final d'un revenu motivant pour pérenniser votre activité.
Entre les deux rives : le fossé qu'il faut franchir. Vous ne pouvez pas continuer votre activité si vous êtes en train de survoler le fossé. Arithmétiquement, c'est comme la pesanteur : vous êtes sûr de chuter et vous écraser.
Pourquoi ? Parce que le mode de calcul n'est plus proportionnel à vos revenus. La démonstration est joliment faite dans quelques articles, dont celui-ci que j'ai cité dans un précédent billet :
https://blogs.mediapart.fr/colporteur/blog/280115/la-face-cachee-du-rsi
Si vous lisez cet article, vous comprendrez que vous avez déjà les réponses dans votre question. Soit vous faites volontairement végéter votre activité afin de réduire le poids des cotisations sociales, soit vous tentez le grand saut mais dès lors, assurez-vous de dégager très vite de conséquents revenus.
Pour visualiser l'écart du fossé avec le RSI, on peut se reporter aux barèmes (https://www.secu-independants.fr/baremes/cotisations-et-contributions.html ou utiliser un simulateur en ligne pour observer le phénomène.
Pour les activités rémunératrices mais qui ne peuvent franchir le fossé, il reste des bidouillages de bas niveau : recours à la Sasu et rémunération en dividendes, frénésie de dépenses professionnelles et d'investissements pour baisser artificiellement le bénéfice, etc.
En résumé, tant que le législateur (les députés) n'auront pas comblé ce fossé, nous ne sommes pas prêts de voir la fin des mises en demeure, des contraintes, des saisies, des drames au quotidien...
Le pire pour le contributeur bénévole ? Consacrer de son temps à votre réponse et ne pas savoir si vous l'avez lue.
CHOMIR
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29 janv. 2017 à 10:18
29 janv. 2017 à 10:18
Je remercie une nouvelle fois Katillon pour sa réponse pertinente.
Dhaffologiste
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29 janvier 2017
29 janv. 2017 à 23:35
29 janv. 2017 à 23:35
Bonjour Kastillon,
Merci pour cette réponse agréable à lire et pertinente.
Cette réponse me soulage à la fois d'un poids (pour mes pauvres méninges de jeune entrepreneur) tout en me submergeant d'une nausée.
J'ai lu avec attention l'article, qui par ailleurs m'a laissé un goût amer dans sa conclusion, pas que pour moi mais pour tout petit entrepreneur qui souhaite se développer en douceur ou pour ceux ayant fait le pas de trop, chutant dans le précipice.
J'exerce une profession qui malheureusement nécessite la ressource "temps" plutôt que "moyens mobiliers ou immobiliers". Ne pouvant ni récupérer la TVA sur mon investissement "temps" ni la déduire de mes frais, si je fais un pas de trop l'enfilade ne tardera pas à pointer le bout de son nez.
Bien sûr il reste toujours l'option consistant à franchir le précipice pour arriver de l'autre côté là ou l'herbe est verdoyante et où râler contre cotisations et impôts serait un plaisir car avec peu d'impact sur la qualité de vie.
Cependant il me semble que ce précipice est monstrueux. Entre un chiffre d'affaires à 5 chiffres et un à 6 chiffres voir plus , il y a un monde. Certes possible dans certaines professions, mais malheureusement pas dans toutes ( comme dit dans l'article que vous m'avez conseillé).
Une des solutions envisageables serait de diversifier mon activité. Et par diversifier mon activité, je parle de créer un produit standardisé et non personnalisé (bien trop chronophage). Mon savoir même si correcte n'apportera jamais une valeur ajoutée suffisante à la personnalisation.
La seconde : la magouille de bas étage (mon CA ne me permettant pas de pratiquer celle de haute volée).
La troisième : partir et contribuer à la croissance d'un pays qui offre sa chance aux petits entrepreneurs ne souhaitant pas spécifiquement devenir des titans du capitalisme, privilégiant quantité sur qualité.
La dernière : stagner, ne pas pouvoir mettre suffisamment d'argent de côté pour constituer un patrimoine me permettant d'aborder la vie avec une sécurité financière.
Bref, j'ai 23 ans, mon entreprise (ma micro-entreprise pardon.) va fêter sa première année d'activité et je suis démoralisé et abattu de voir mes rêves balayer par un système détruisant le petit ou l'incitant à magouiller pour mieux le matraquer et l'asservir.
Désolé pour la vision peut être juvénile dû à mon jeune âge et je vous remercie tout les deux pour vos réponses et m'excuse par avance pour les éventuelles fautes présentes dans ma réponse.
Passez une agréable semaine.
Merci pour cette réponse agréable à lire et pertinente.
Cette réponse me soulage à la fois d'un poids (pour mes pauvres méninges de jeune entrepreneur) tout en me submergeant d'une nausée.
J'ai lu avec attention l'article, qui par ailleurs m'a laissé un goût amer dans sa conclusion, pas que pour moi mais pour tout petit entrepreneur qui souhaite se développer en douceur ou pour ceux ayant fait le pas de trop, chutant dans le précipice.
J'exerce une profession qui malheureusement nécessite la ressource "temps" plutôt que "moyens mobiliers ou immobiliers". Ne pouvant ni récupérer la TVA sur mon investissement "temps" ni la déduire de mes frais, si je fais un pas de trop l'enfilade ne tardera pas à pointer le bout de son nez.
Bien sûr il reste toujours l'option consistant à franchir le précipice pour arriver de l'autre côté là ou l'herbe est verdoyante et où râler contre cotisations et impôts serait un plaisir car avec peu d'impact sur la qualité de vie.
Cependant il me semble que ce précipice est monstrueux. Entre un chiffre d'affaires à 5 chiffres et un à 6 chiffres voir plus , il y a un monde. Certes possible dans certaines professions, mais malheureusement pas dans toutes ( comme dit dans l'article que vous m'avez conseillé).
Une des solutions envisageables serait de diversifier mon activité. Et par diversifier mon activité, je parle de créer un produit standardisé et non personnalisé (bien trop chronophage). Mon savoir même si correcte n'apportera jamais une valeur ajoutée suffisante à la personnalisation.
La seconde : la magouille de bas étage (mon CA ne me permettant pas de pratiquer celle de haute volée).
La troisième : partir et contribuer à la croissance d'un pays qui offre sa chance aux petits entrepreneurs ne souhaitant pas spécifiquement devenir des titans du capitalisme, privilégiant quantité sur qualité.
La dernière : stagner, ne pas pouvoir mettre suffisamment d'argent de côté pour constituer un patrimoine me permettant d'aborder la vie avec une sécurité financière.
Bref, j'ai 23 ans, mon entreprise (ma micro-entreprise pardon.) va fêter sa première année d'activité et je suis démoralisé et abattu de voir mes rêves balayer par un système détruisant le petit ou l'incitant à magouiller pour mieux le matraquer et l'asservir.
Désolé pour la vision peut être juvénile dû à mon jeune âge et je vous remercie tout les deux pour vos réponses et m'excuse par avance pour les éventuelles fautes présentes dans ma réponse.
Passez une agréable semaine.
La législation juridique et financière évolue en permanence...