Un acte de cession peut il être établi avec ce compromis

sacapupuce - 3 févr. 2016 à 22:18
 sacapupuce - 4 févr. 2016 à 18:29
Bonjour,


Ma question ne concerne pas vraiment une donation, quoi que ?

Ma fille Mll F. et son petit copain M.G. ont décidé d'acheter un logement. Ils ne sont ni mariés ni pacsés.

Le compromis a été signé il y a 15 jours. pour un prix de cession de 150.000 E net vendeur augmenté des frais de cession qui ont été estimés à 12000 E.

Mlle F ayant un peu moins de moyens que M. G, il a été décidé qu'elle supporterait seulement le coût de 50% du logement sans frais soit 75.000 E.

M. G. quant à lui supportera seulement le coût des 50% du logement augmenté de la totalité des frais d'achat, soit un montant total de 75.000 E + 12.000 E = 87.000 E.

Ce faisant ma fille deviendra propriétaire de 50% du logement sans payer aucun frais, et M. G deviendrait propriétaire de 50% du logement en acquittant les frais sur la totalité.

Cette manière de faire me parait assez bancale. qu'en pensez vous ?

Pensez vous qu'un Notaire puisse rédiger un acte conforme au compromis signé ?

Pensez vous que ma fille sera effectivement propriétaire de 50% du logement à acquérir ?

N'y a t-il pas un risque que l'administration fiscale estime qu'il y aurait une donation entre de M. G au profit de ma fille, de la moitié du montant des frais ? et que celle ci se retrouve avec un rappel fiscal ?

En cas de revente ultérieure, la plus-value serait elle calculée pour ma fille à partir du prix qu'elle a effectivement supporté ou à partir du prix majoré de la moitié des frais payés par le petit copain ?

Pour lui, une plus-value ultérieure serait elle déterminée à partir de ce qu'il a effectivement payé 87.000 E ou à partir de la moitié du prix de revient 75.000 E + 6.000 E.

Merci pour vos réponse sur une situation qui me parait assez confuse.

Si vous ne pouvez pas répondre à toute ces questions, ce que je comprendrai, j'ai souligné celle qui me parait la plus importante.

Bien Cordialement à vous.
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1 réponse

condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 286
4 févr. 2016 à 07:54
Cette manière de faire me parait assez bancale. qu'en pensez vous ?
Pas spécialement
Dès lors que les parties en présence sont d'accord.
Néanmoins, plus simplement, pour éliminer cette question "G" pourrait être réputé propriétaire indivis dans les proportions du montant de son investissement = 87000 / 162000 = 53.70 % au lieu du 50/50.

Pensez vous qu'un Notaire puisse rédiger un acte conforme au compromis signé ?
Un compromis met généralement en présence un vendeur et un acheteur.
Peu lui importe les accords passés en les acquéreurs relatifs à la répartition de leurs droits indivis respectifs dans la propriété du bien qu'ils acquièrent.
Ces proportions modifiées n'altèrent pas la perfection de leur engagement vis à vis du vendeur.

Merci pour vos réponse sur une situation qui me parait assez confuse.
Pas du tout.
En appliquant les proportions suggérées 53.70/46.30, la situation est parfaitement limpide.
L'administration fiscale n'a rien à dire ou contredire.Aucune manœuvre suspecte.
La plus-value éventuellement obtenue dans la revente sera toujours déterminée sur la base des droits de chacun dans l'indivision.
D'autant plus aisément d'ailleurs que le bien acquis en commun sera la résidence principale des "F" et "G" donc exonérée du prélèvement sur la plus-value.

Il est inutile de se focaliser impérativement sur la théorie des 50/50, une indivision peut parfaitement se composer de droits différents entre coindivisaires.
Dans les successions (par ex.) il n'est pas rare que les héritiers ne soient pas à égalité de droits, ce qui n'a aucune espèce d'importance.
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Merci beaucoup pour cette réponse,

Le souci (si toutefois ça peut en être un), c'est que Mlle F tient absolument à être propriétaire à 50% en dépit de sa non participation aux frais d'acquisition.

N'y aurait il pas, dans ce cas, un souci notamment fiscal. L'administration ne pourrait elle pas considérer qu'il y a eu donation de la moitié des frais ?

Et en cas de revente ultérieure, si ce logement n'était plus l'habitation principale, une éventuelle plus-value réalisée par M. G sur la cession de sa part, pourrait elle être déterminée en considérant que le prix de revient de cette part inclut la totalité des frais payés (donc y compris les 50% de frais acquittés pour le compte de Mlle F).

Qu'en pensez vous ?
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condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 286 > sacapupuce
4 févr. 2016 à 13:24
L'administration ne pourrait elle pas considérer qu'il y a eu donation de la moitié des frais ?
Réponse négative.

pourrait elle être déterminée en considérant que le prix de revient de cette part inclut la totalité des frais payés
Décidément elle veut tout et rien payer !
Si elle revend il lui faudra fournir les justifications des frais consécutifs l'achat.
Comment fera-t-elle ?
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Si elle revend il lui faudra fournir les justifications des frais consécutifs l'achat. Comment fera-t-elle ?

Bien sur elle ne pourra pas les fournir.

Mais c'est pour M. G que le problème pourrait peut être se poser.

A la revente, quand on lui demandera de justifier les frais relatifs à son achat, et qu'il démontrera avoir payé 12000 E, le Notaire ou le fisc ne pourront ils pas lui dire "désolé M. G. on ne prend en compte dans votre prix de revient que les frais afférents à votre part dans le bien vendu soit 6000 E", ce qui pourrait peut être lui faire payer un supplément d'impôt sur les plus-values non ?
Qu'en pensez vous ?
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