Donation, testament... ? Dans le cadre du mariage et/ou du pacs.
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MonsieurUntel
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MonsieurUntel Messages postés 13 Date d'inscription mardi 8 avril 2014 Statut Membre Dernière intervention 13 février 2015 - 11 avril 2014 à 20:38
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Utilisateur anonyme
Modifié par Sorgin le 8/04/2014 à 18:08
Modifié par Sorgin le 8/04/2014 à 18:08
Bonjour,
Vous ne pouvez pas donner tout votre patrimoine à votre compagne ou épouse, et vous ne pouvez pas "parier" sur le fait que vous décéderez après votre père, pour compenser la demi-maison que lui donneriez.
S'il advenait que vous décédiez avant votre père, vos enfants vous représenteront pour hériter directement de votre père, votre épouse n'aura rien de cet héritage, et votre épouse devra tout de même partager l'équivalent de "votre" demi-maison avec vos enfants, qui sont héritiers réservataires, et ne peuvent pas obtenir moins que les 3/4 de votre succession ; vous la mettrez donc en difficulté.
Le pacs ou le mariage est un choix personnel basé d'abord sur autre chose que la succession ou la fiscalité, mais il est un fait que cet aspect des choses a son intérêt.
Sans l'un ou l'autre, votre compagne devra payer 60% de droits au fisc. C'est un premier point.
Sans pacs et sans testament, votre compagne n'héritera rien de vous.
Sans mariage, elle ne pourra pas bénéficier de la protection maximale qu'est une donation au dernier vivant, lui permettant de choisir le moment venu entre :
- la totalité de vos biens en usufruit
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
Notez que le terme "donation" au dernier vivant ne veut pas dire qu'elle devient seule propriétaire de vos biens, seulement qu'elle pourra en jouir jusqu'à son décès, vos enfants en étant nus-propriétaires soit pour la totalité, soit pour 3/4.
De son côté, votre compagne n'ayant pas d'enfant, peut faire tout ce qu'elle veut de ses biens, par testament. Voir donc l'aspect fiscal en priorité. Sans testament ou sans mariage, vous n'héritez rien d'elle, tout ira à ses parents, frères, soeurs.
Voyez un notaire, pour préparer cela en connaissance de cause.
Cdlt
Vous ne pouvez pas donner tout votre patrimoine à votre compagne ou épouse, et vous ne pouvez pas "parier" sur le fait que vous décéderez après votre père, pour compenser la demi-maison que lui donneriez.
S'il advenait que vous décédiez avant votre père, vos enfants vous représenteront pour hériter directement de votre père, votre épouse n'aura rien de cet héritage, et votre épouse devra tout de même partager l'équivalent de "votre" demi-maison avec vos enfants, qui sont héritiers réservataires, et ne peuvent pas obtenir moins que les 3/4 de votre succession ; vous la mettrez donc en difficulté.
Le pacs ou le mariage est un choix personnel basé d'abord sur autre chose que la succession ou la fiscalité, mais il est un fait que cet aspect des choses a son intérêt.
Sans l'un ou l'autre, votre compagne devra payer 60% de droits au fisc. C'est un premier point.
Sans pacs et sans testament, votre compagne n'héritera rien de vous.
Sans mariage, elle ne pourra pas bénéficier de la protection maximale qu'est une donation au dernier vivant, lui permettant de choisir le moment venu entre :
- la totalité de vos biens en usufruit
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
Notez que le terme "donation" au dernier vivant ne veut pas dire qu'elle devient seule propriétaire de vos biens, seulement qu'elle pourra en jouir jusqu'à son décès, vos enfants en étant nus-propriétaires soit pour la totalité, soit pour 3/4.
De son côté, votre compagne n'ayant pas d'enfant, peut faire tout ce qu'elle veut de ses biens, par testament. Voir donc l'aspect fiscal en priorité. Sans testament ou sans mariage, vous n'héritez rien d'elle, tout ira à ses parents, frères, soeurs.
Voyez un notaire, pour préparer cela en connaissance de cause.
Cdlt
condorcet
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8 avril 2014 à 18:03
8 avril 2014 à 18:03
je crois avoir compris que 3/4 de mon patrimoine complet reviendra obligatoirement à mes enfants, quoi que je fasse.
Tout se résume dans cette phrase.
La seule partie disponible reste le dernier quart pouvant être légué à votre compagne quel que soit son statut épouse, partenaire d'un PACS, ou union libre.
A contrario, en l'absence de descendance, votre compagne peut décider de tout léguer à la personne de son choix.
Le mariage serait la solution la plus conforme à votre projet.
En effet, seul le statut de conjoint permet d'opter pour la donation au dernier vivant offrant 3 possibilités à choisir au décès du premier.
Le survivant pourra obtenir le quart et pleine propriété et l'usufruit sur les 3/4, situation la mettant à l'abri jusqu'à la fin de ses jours sans spolier les enfants ne perdant pas leur "réserve" des 3/4.
Nous désirons tous les deux qu'à la mort éventuelle de l'un de nous, la moitié de la maison du défunt revienne en pleine propriété au survivant.
Sur ce point particulier, il serait possible d'envisager d'assortir votre acquisition d'une clause de "tontine", permettant au survivant de vous 2 de devenir propriétaire de la part de son co-acquéreur par les seuls effets de cette clause et hors succession.
Il serait nécessaire de consulter votre notaire sur sa faisabilité a posteri.
Il serait également très utile d'envisager l'étude d'un contrat de mariage très pointilleux et adapté à votre situation.
Tout se résume dans cette phrase.
La seule partie disponible reste le dernier quart pouvant être légué à votre compagne quel que soit son statut épouse, partenaire d'un PACS, ou union libre.
A contrario, en l'absence de descendance, votre compagne peut décider de tout léguer à la personne de son choix.
Le mariage serait la solution la plus conforme à votre projet.
En effet, seul le statut de conjoint permet d'opter pour la donation au dernier vivant offrant 3 possibilités à choisir au décès du premier.
Le survivant pourra obtenir le quart et pleine propriété et l'usufruit sur les 3/4, situation la mettant à l'abri jusqu'à la fin de ses jours sans spolier les enfants ne perdant pas leur "réserve" des 3/4.
Nous désirons tous les deux qu'à la mort éventuelle de l'un de nous, la moitié de la maison du défunt revienne en pleine propriété au survivant.
Sur ce point particulier, il serait possible d'envisager d'assortir votre acquisition d'une clause de "tontine", permettant au survivant de vous 2 de devenir propriétaire de la part de son co-acquéreur par les seuls effets de cette clause et hors succession.
Il serait nécessaire de consulter votre notaire sur sa faisabilité a posteri.
Il serait également très utile d'envisager l'étude d'un contrat de mariage très pointilleux et adapté à votre situation.
MonsieurUntel
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13 février 2015
11 avril 2014 à 14:44
11 avril 2014 à 14:44
Merci beaucoup pour vos réponses.
(Je n'ai compris ce que me répond Sorgin. Je le remercie d'avoir pris le temps d'intervenir, mais il est probable qu'il a dû par erreur m'adresser la réponse destinée à la question d'un autre internaute. Je n'ai pas pu expliquer le décalage entre ma question et son propos autrement.)
Sinon, je me suis renseigné au sujet de la close de tontine. Voilà ce que j'ai vu à ce sujet :
"L'article 69 de la loi n°80-50 du 18 janvier 1980 (Loi de finances pour l'exercice budgétaire de l'année 1980) a inséré un article 754-A dans le Code Général des Impôts qui fait perdre à la tontine l'avantage majeur qu'elle présentait jusque là. Cette disposition prévoit en effet que dorénavant, les biens recueillis en vertu d'un tel contrat seront réputés transmis à titre gratuit et le survivant sera redevable de l'impôt payé sur les donations. Il n'est fait exception à cette règle fiscale que pour l'habitation principale commune aux deux acquéreurs et à condition que celle-ci ait une valeur inférieure à 76. 000, 00 euros."
c'est ici :
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/tontine.php
C'est bien dommage, car cela me semblait une bonne solution.
Cordialement et merci encore à tous les deux.
(Je n'ai compris ce que me répond Sorgin. Je le remercie d'avoir pris le temps d'intervenir, mais il est probable qu'il a dû par erreur m'adresser la réponse destinée à la question d'un autre internaute. Je n'ai pas pu expliquer le décalage entre ma question et son propos autrement.)
Sinon, je me suis renseigné au sujet de la close de tontine. Voilà ce que j'ai vu à ce sujet :
"L'article 69 de la loi n°80-50 du 18 janvier 1980 (Loi de finances pour l'exercice budgétaire de l'année 1980) a inséré un article 754-A dans le Code Général des Impôts qui fait perdre à la tontine l'avantage majeur qu'elle présentait jusque là. Cette disposition prévoit en effet que dorénavant, les biens recueillis en vertu d'un tel contrat seront réputés transmis à titre gratuit et le survivant sera redevable de l'impôt payé sur les donations. Il n'est fait exception à cette règle fiscale que pour l'habitation principale commune aux deux acquéreurs et à condition que celle-ci ait une valeur inférieure à 76. 000, 00 euros."
c'est ici :
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/tontine.php
C'est bien dommage, car cela me semblait une bonne solution.
Cordialement et merci encore à tous les deux.
MonsieurUntel
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13 février 2015
11 avril 2014 à 17:28
11 avril 2014 à 17:28
Excusez-moi.
Vous avez raison c'est bien moi qui n'avais rien compris.
En revanche vous dites :
"lui permettant de choisir le moment venu entre :
- la totalité de vos biens en usufruit
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit "
C'est étrange car le deuxième choix présente tous les avantages du premier + 1/4 en pleine propriété.
Je veux dire que le premier choix et égal à 100 en usufruit + 1/4 en pleine propriété, non ?
Merci
Vous avez raison c'est bien moi qui n'avais rien compris.
En revanche vous dites :
"lui permettant de choisir le moment venu entre :
- la totalité de vos biens en usufruit
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit "
C'est étrange car le deuxième choix présente tous les avantages du premier + 1/4 en pleine propriété.
Je veux dire que le premier choix et égal à 100 en usufruit + 1/4 en pleine propriété, non ?
Merci
J'ai écrit ce que j'ai écrit, et c'est juste.
Le choix se fait entre :
- la totalité de vos biens en usufruit
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
En réalité il y en a un 3e que je n'ai pas indiqué car dans votre cas il n'est pas intéressant :
- la quotité disponible en pleine propriété (dans votre cas 1/4)
Je ne vois rien d'étrange là-dedans.
Certaines personnes préfèrent la totalité en usufruit, d'autres non ; c'est un choix et un calcul à faire selon la situation au moment venu ; les différentes options ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.
Le choix se fait entre :
- la totalité de vos biens en usufruit
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
En réalité il y en a un 3e que je n'ai pas indiqué car dans votre cas il n'est pas intéressant :
- la quotité disponible en pleine propriété (dans votre cas 1/4)
Je ne vois rien d'étrange là-dedans.
Certaines personnes préfèrent la totalité en usufruit, d'autres non ; c'est un choix et un calcul à faire selon la situation au moment venu ; les différentes options ont chacune leurs avantages et leurs inconvénients.
MonsieurUntel
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13 février 2015
11 avril 2014 à 17:57
11 avril 2014 à 17:57
- la totalité de vos biens en usufruit
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais que rien ne m'appartient, n'est-ce pas ?
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais qu'en plus 1/4 m'appartient, n'est-ce pas ?
Si c'est le cas pourquoi choisir la première option ?
c'est ça qui m'intrigue. La deuxième a tous les avantages de la première avec quelque chose en plus.
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais que rien ne m'appartient, n'est-ce pas ?
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais qu'en plus 1/4 m'appartient, n'est-ce pas ?
Si c'est le cas pourquoi choisir la première option ?
c'est ça qui m'intrigue. La deuxième a tous les avantages de la première avec quelque chose en plus.
- la totalité de vos biens en usufruit
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais que rien ne m'appartient, n'est-ce pas
Oui. Et que vous devez aussi l'entretenir et payer les taxes locales.
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais qu'en plus 1/4 m'appartient, n'est-ce pas ?
Oui
Si c'est le cas pourquoi choisir la première option ?
Pour diverses raisons, selon les intérêts en jeu :
- la valeur de l'usufruit sur 1/4 peut être totalement différente de celle de la pleine propriété : selon l'âge de l'usufruitier potentiel, selon qui sont les héritiers, selon l'entente ou la mésentente qui règne, selon les projets de l'usufruitier potentiel, celui-ci peut décider de "récupérer" une valeur plus ou moins importante, soit afin de favoriser les héritiers (les enfants par exemple, qui eux payent des droits de succession alors que le conjoint en est exonéré), soit afin de les défavoriser au contraire (petite vengeance minable...)
- ou alors parce que sachant que le bien sera vendu, la valeur qu'il récupèrera sera plus ou moins importante selon l'option
- ou alors parce que vous n'avez tout simplement pas envie/besoin d'être propriétaire de ce 1/4 : vous n'avez pas d'héritier à qui le transmettre, vous n'êtes pas vénal : aucun intérêt à le garder dans votre giron
- ou alors parce que vous n'avez pas envie que vos créanciers aient ce 1/4 à se mettre sous la dent : s'il ne vous appartient plus, ils ne peuvent pas le saisir
Il doit y en avoir d'autres, en cherchant bien....
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais que rien ne m'appartient, n'est-ce pas
Oui. Et que vous devez aussi l'entretenir et payer les taxes locales.
- 1/4 en pleine propriété + 3/4 en usufruit
Veut bien dire que je peux utiliser et louer la totalité, mais qu'en plus 1/4 m'appartient, n'est-ce pas ?
Oui
Si c'est le cas pourquoi choisir la première option ?
Pour diverses raisons, selon les intérêts en jeu :
- la valeur de l'usufruit sur 1/4 peut être totalement différente de celle de la pleine propriété : selon l'âge de l'usufruitier potentiel, selon qui sont les héritiers, selon l'entente ou la mésentente qui règne, selon les projets de l'usufruitier potentiel, celui-ci peut décider de "récupérer" une valeur plus ou moins importante, soit afin de favoriser les héritiers (les enfants par exemple, qui eux payent des droits de succession alors que le conjoint en est exonéré), soit afin de les défavoriser au contraire (petite vengeance minable...)
- ou alors parce que sachant que le bien sera vendu, la valeur qu'il récupèrera sera plus ou moins importante selon l'option
- ou alors parce que vous n'avez tout simplement pas envie/besoin d'être propriétaire de ce 1/4 : vous n'avez pas d'héritier à qui le transmettre, vous n'êtes pas vénal : aucun intérêt à le garder dans votre giron
- ou alors parce que vous n'avez pas envie que vos créanciers aient ce 1/4 à se mettre sous la dent : s'il ne vous appartient plus, ils ne peuvent pas le saisir
Il doit y en avoir d'autres, en cherchant bien....
condorcet
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Modifié par condorcet le 11/04/2014 à 16:57
Modifié par condorcet le 11/04/2014 à 16:57
C'est bien dommage, car cela me semblait une bonne solution.
Vous n'avez pas compris ce qu'il fallait comprendre .
La clause de tontine permet au co-acquéreur survivant de devenir propriétaire de la part de l'autre co-acquéreur décédé.
Le survivant ne sera donc pas confronté aux héritiers.
En ce qui concerne les droits de succession les conjoint survivant et partenaire d'un PACS en sont exonérés.
Vous n'avez pas compris ce qu'il fallait comprendre .
La clause de tontine permet au co-acquéreur survivant de devenir propriétaire de la part de l'autre co-acquéreur décédé.
Le survivant ne sera donc pas confronté aux héritiers.
En ce qui concerne les droits de succession les conjoint survivant et partenaire d'un PACS en sont exonérés.
MonsieurUntel
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13 février 2015
11 avril 2014 à 17:33
11 avril 2014 à 17:33
Décidément ! Je ne fais pas preuve de vivacité d'esprit !
Je suis technicien et le langage juridique m'est difficile d'accès.
que veut dire donc :
"et le survivant sera redevable de l'impôt payé sur les donations. Il n'est fait exception à cette règle fiscale..."
Le survivant devra payer un impôt. L'impôt sur les donations, non ?
Merci pour votre patience.
Je suis technicien et le langage juridique m'est difficile d'accès.
que veut dire donc :
"et le survivant sera redevable de l'impôt payé sur les donations. Il n'est fait exception à cette règle fiscale..."
Le survivant devra payer un impôt. L'impôt sur les donations, non ?
Merci pour votre patience.
MonsieurUntel
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13 février 2015
11 avril 2014 à 17:58
11 avril 2014 à 17:58
Haaaaaaa !!! Merci beaucoup.