Rupture conventionnelle refusée, harcèlement

Bonjour,

Ne supportant plus mes conditions de travail, j'ai proposé à mon chef une rupture de contrat conventionnelle, lui expliquant que je voulais changer de voie professionnelle et passer un concours.
Après en avoir informé le service RH, celui-ci m'a annoncé que la rupture m'avait été refusée sous prétexte que ça leur en coûterait "6 000 euros", que le concours était difficile, que je pouvais le rater, que si je voulais partir je n'avais qu'à démissionner, que le préavis de démission était de toutes façons de 3 mois, que je pouvais à la rigueur essayer de négocier avec les RH un aménagement de mon emploi du temps (DIF).

Ces raisons-là me semblent plus que douteuses, en effet, la prime qu'ils doivent me verser en cas de rupture conventionnelle, s'élève à 300 euros, selon la convention collective. Je soupçonne mon chef de vouloir me mettre des bâtons dans la roue, comme à son habitude.

Comment faire pour partir ? Je ne supporte plus d'aller au travail, et si je veux passer les concours en mai, il me faut des ressources financières, donc les indemnités chômage.

Je suis tellement offensée par l'attitude de mon chef depuis que je travaille dans la société, que je pense être victime d'harcèlement moral.

En effet, en un an et demi, j'ai eu plusieurs soucis avec lui :

- Peu après mon arrivée dans l'entreprise, j'ai dû subir les foudres d'une RH connue pour des faits de harcèlement (ce que j'ignorais alors) - celle-ci est en cours de licenciement, et un de ses collègues est en cours de procès avec la société pour harcèlement.
A l'époque, mon chef a relayé les accusations infondées qu'elle m'attribuait (accusations de calomnie sur mes collègues) et m'a annoncé sur le ton de la menace qu'il voulait organiser une confrontation avec cette RH. J'ai alors envoyé à mon chef un long mail d'explication détaillé des faits, suite à quoi il a annulé la confrontation. Plus tard, il me dira en avoir reparlé avec la directrice des RH et avoir reconnu avoir été "injuste" envers moi.

- La fin de mon CDD approchant, je suis allée le voir pour discuter des suites à donner à mon contrat. Celui-ci m'avait promis un CDI, si tout se passait bien, lors de l'entretien d'embauche. Contre toute attente, il m'a annoncé que le CDI était refusé, car les choses avaient changé, et que soi-disant il n'a plus de visibilité sur les choses. Et qu'en plus "quand on s'était mis à dos les RH" comme moi, il n'y avait plus moyen de négocier avec elles. Ma n+1 est allée le voir, et c'est finalement le dernier jour de mon contrat qu'il m'a annoncé que le CDI était possible.

- En outre, je pense être l'objet de discrimination, car je me suis aperçue que mon collègue masculin (qui en fait le moins possible et s'arrange pour donner l'impression de travailler), gagne beaucoup plus que moins et touche des primes sur la base de notre travail commun.
Mon chef m'a toujours refusé un quelconque rééquilibrage des salaires et le même système de primes que mon collègue, prétextant que ce dernier n'avait pas le même parcours, ni la même ancienneté que moi : en réalité, il a seulement 1 an de plus que moi, a bac +5 comme moi, et 2 ans d'ancienneté de plus dans la société, ce qui ne justifie pas selon moi une telle différence.
Mon chef m 'a d'ailleurs dit lors d'une réunion " que le problème était je souffrais de la situation avec mon collègue, car il était mignon, charismatique ". Et que cela était de ma faute, en raison de mon caractère "timide", ajoutant "qu'il y avait peu de chances pour que je change un jour, sauf s'il m'arrivait un accident".

Depuis que je travaille dans la société, mon chef a dû me dire bonjour 3 fois en tout et pour tout. Il ne vient jamais me parler, et se désinteresse totalement de mon travail. Quand j'étais en CDD, j'ai du tout gérer seule durant les congés de mon collègue d'un mois, il n'est pas venu me voir une seule fois. Un jour, il a même oublié de me convier à une réunion à laquelle je devais assister.

Que puis-je faire pour accélerer mon départ de l'entreprise ? Je ne veux pas démissionner, car je ne toucherais pas le chômage. Dois-je provoquer moi-même un licenciement ? C'est ce que m'a conseillé le délégué syndical. Ou prendre un avocat et les inciter à la rupture conventionnelle en parlant de faits de harcèlement moral ?

Merci de votre lecture