Coup de Jarnac de la banque

Bonjour,
Il y a 4 ans j'ai fait une demande de prêt étudiant afin de suivre les cours d'une école supérieure de théâtre payante très réputée en province. J'étais âgé de 28 ans, et c'était la chance de ma vie d'avoir été admis dans cette école, car je n'avais jamais pu bénéficier de formation complète pour ma vocation auparavant.
Ma mère est partie quand j'avais 4 ans, je l'ai a peine revue quelques fois ensuite, et n'a jamais levé le petit doigt pour m'aider financièrement (ou autre), et a fini par partir aux états-unis.
Mon père m'a laissé tomber aussi au niveau soutien quand j'avais 17 ans (même pas un paquet de pâtes) et est lui même surendetté.
Ceci pour expliquer que ma situation financière a toujours oscillé entre "difficile" dans le meilleur des cas et "critique" la plupart du temps.
Donc quand j'ai été reçu à cette école , j'ai tenté de demander à mon banquier un prêt étudiant qui me permettrait : 1. De "payer" mes dettes existantes; 2. De déménager vers la ville ou j'allais faire cette école pendant trois ans. 3. De vivre quelques mois en attendant que je puisse avoir le RMI sur dérogation pour études, payer la caution du logement et le premier mois.... 4. De payer les études. 5. De ne payer qu'une franchise pendant la durée de mes études
Pour un montant du prêt déterminé à 15000 euros.
Je travaillait à ce moment là à mi-temps (700 euros par mois); j'ai clairement indiqué que je quittait cet emploi, et que les études étaient ensuite à plein temps donc seulement le RMI comme revenu pendant 3 ans au moins. Je lui ai aussi indiqué que des amis étaient prêts à se porter caution pour un prêt, mais jusqu'à 8000 euros seulement (je ne sais pas comment j'aurais fait mais au-cas où j'aurais essayé de me débrouiller avec ça).
Il m'a répondu "pas la peine de caution"; et m'a accordé à ma surprise le prêt de 15000 euros.
Par contre, j'ai demandé une durée de franchise de 4 ans, et un rembousement ensuite sur 5, et il a insisté pour que je prenne seulement 2 ans de franchise, en me disant "c'est un prêt étudiant évolutif" et que je pourrais allonger la franchise en cours de route.
Je lui ai dit que dans deux ans je serais encore dans l'école donc c'était sûr que je ne pourrais pas commencer à rembouser le capital à ce moment-là, mais il a encore insisté et j'ai accepté. Il me dit aussi que pour avoir le prêt je vais devoir souscrire une assurance supplémentaire sur mon compte.(Autre que l'assurance du prêt)
Deux ans après, pas d'incidents sur le paiement de la franchise/intérêts, je le contacte pour faire allonger la durée de franchise comme prévu, et il se met à insister (en mentionnant que "ça l'arrangerais beaucoup" et je me sentais très redevable vis-à vis de lui )que plutôt que de faire ça, je devrais reprendre un prêt de même montant et même type. J'accepte, parceque pour moi je pensais que le résultat reviendrai au-même et que je pensais vraiment que je lui devais cette opportunité d'études... Il me dit aussi qu'il doit m'ajouter une assurance supplémentaire (donc différente de celle vendue avec le premier prêt), sorte de "mini-assurance vie" , en m'expliquant que ça lui permettrait d'être couvert auprès de sa hiérarchie s'il m'arrivait quelque chose , parcequ'il m'accordait un prêt important, sans caution, alors que j'avais seulement le RMI. J'accepte également cette nouvelle assurance (pas très chère d'ailleurs à l'année).
Je reçois les papiers du prêt et fait un peu la grimace quand je vois que le taux d'intérêt est légèrement supèrieur amenant le total mensuel de la franchise à 62 euros au lieu de 55... mais bon, je signe.
Je précise à ce point que je vis à découvert, sans trop d'incident mais principalement dans le négatif depuis 4 ans, là aussi sur une "faveur" de mon banquier.
2 ans plus tard, sorti de l'école, confirmé par l'équipe pédagogique comme étant un acteur chevronné (avec d'ailleurs beaucoup d'expérience en public), j'éprouve néanmoins de grosses difficultés, la crise est passée par là et les fonds pour la culture sont distribués de façon différente, beaucoup plus vers des mains "reconnues" et beaucoup moins vers les acteurs "débutants". Une compagnie qui devait m'engager après m'avoir vu jouer en deuxième année a dû reporter pour embaucher des têtes plus connues et appréciées des commissions de subventions.
Mon RMI, (RSA maintenant) handicapé par le paiement de la franchise, fait que je reste cloué sur la ville ou je suis sans pouvoir me déplacer comme je le devrais pour chercher des engagements ailleurs en France.
Le temps de trouver des solutions, je décide donc d'utiliser la clause du contrat étudiant qui me permet de prolonger la durée de franchise.
A cause de la dernière fois, je me dis que cette fois-ci j'envoie direct la demande en recommandé A.R. pour ne pas me faire persuader par un nouveau prêt (peur d'intérêts encore plus élevés).
Je préviens quand même mon banquier via la messagerie de la banque, n'ayant pu le joindre au téléphone.
La réponse : "je verrais bien mais il va falloir en finir avec cette situation"
Néanmoins je suis rassuré, in-extrimis avant le début du rembousement du capital, je vois apparaitre l'opération de 30 euros de frais indiquant que la franchise a été allongée.
Et là voilà l'horreur : 1 mois plus tard, je reçois un recommandé de la banque; m'indiquant que mon solde de compte devait repasser créditeur sous 15 jours, et que ma facilité de caisse serait annulée 8 jours après l'envoi de cette lettre.
Aucun préavis téléphonique ou par messagerie de mon banquier. Le numéro à contacter sur la lettre est bien celui de sa ligne directe, bien qu'elle soit (pas de signature stylo, juste la mention) signée "Le directeur de l'agence"
La lettre , datée du 4 mai, cachet de la poste au 6,envoyé au tarif lent+recommandation; a été présentée à mon domicile le 11 seulement, récupérée le 12 au bureau de poste... ce qui veut dire que j'ai 0 jours pour trouver 800 euros pour à la fois revenir au dessus de 0 et avoir un solde créditeur suffisant pour honorer les prélèvements. J'ai immédiatement essayer d'appeler mon banquier, qui n'était pas disponible et ne le serait pas avant le mardi suivant (pont de l'ascension) donc le 18 !
De plus je bénéficie d'une aide assedic pour passer mon permis de conduire, j'attends le virement de 500 euros pour payer une somme due à l'auto-école, pour laquelle j'ai laissé un chèque de caution, et du coup ces 500 euros vont "tomber dans le trou" et je vais me retrouver dans une situation intenable vis-à-vis et des assedics et de l'auto-école.
J'estime que les frais bancaires, et les frais des "préleveurs" combinés devraient dépasser les 200 euros...
Il n'y a rien que je puisse faire c'est une éxécution bancaire pure et simple.
Mon "conseiller" connait mon compte et mes revenus , il me fait la "faveur" de me laisser vivre à découvert depuis 4 ans tant que je redevient créditeur 1 ou 2 fois par an, et donc il savait parfaitement au moment de sa décision qu'il n'y avait aucun moyen que je me sorte de ça.
Alors voilà, c'est une longue histoire, je crois que j'avais besoin pas seulement de poser une question mais de la raconter parceque je n'en peut plus de cette vie dans les dettes, et qu'alors que je pensais pouvoir m'en sortir je me fais renfoncer la tête sous l'eau.
Je dois ajouter que ça fait 3 ans que les assistantes sociales me conseillent au vu de ma situation et de l'absence de possibilités de soutien extérieur de faire un dossier de surendettement.
J'ai toujours, plusieurs fois, refusé, en disant, "mon banquier m'a fait confiance et m'a permis de faire cette école" et qu'il me restait encore du temps pour améliorer ma situation et rembourser ce que je dois. Et alors que je viens de prendre pour 2 ans de franchise supplémentaire afin de me donner un peu plus de temps pour justement l'améliorer cette situation, mon banquier m'assassine !
Il va de soi que le prochain prélèvement d'intérêts de la franchise va être rejeté... Des prélèvements Pass vont être rejetés (j'utilise la carte au "comptant" mais ça se présente quand même comme des prélèvements sur le compte principal), voilà c'est la fin.
Que dois-je faire ? Dossier surendettement finalement , puisque je suis du jour au lendemain mis au pied du mur ?
Une connaissance m'a même dit que je pouvais faire effacer/annuler purement et simplement le prêt, car en fait le banquier n'avait pas au départ le droit de me prêter cet argent au vu de ma situation.
Ca faisait mal à ma conscience d'envisager ça avant, mais après le coup qu'il vient de me faire, j'ai l'impression de réaliser (ça doit se sentir dans tout ce texte) qu'il s'est servi de moi tout du long...
Merci d'être arrivé jusque-là, merci si vous pouvez m'aider