Mon bail d'habitation est-il valide ?

minerve - 12 févr. 2009 à 22:35
 minerve - 24 févr. 2009 à 17:44
Bonjour,
Je suis locataire depuis octobre 2008 d’un logement situé au rez-de-chaussée d’une maison, en vertu d’un bail d’habitation signé par l’intermédiaire d’un agent immobilier. Le bailleur, Monsieur X, m’a dit que la maison, avait été divisée en 2 lots suite à une convention de séparation de biens entre M. et Mme X : le lot n°1 (rez-de-chaussée), a été attribué à Mme X et le lot n°2 (1er étage) à M. X. Monsieur X m’a dit que suite au décès de son épouse en mars 2008, il est devenu usufruitier du rez-de-chaussée, les 2 enfants communs du couple (tous deux majeurs) étant nus-propriétaires.
En décembre 2008, les enfants X m’ont envoyé une sommation interpellative par huissier, selon laquelle je serais occupante sans droit ni titre de ce logement. J’ai montré à l’huissier le bail en bonne et due forme, signé avec M. X.
Début février 2009, l’huissier m’a remis une assignation à comparaître devant le tribunal d’instance le 27 février 2009. Les enfants X me considèrent comme occupante sans droit ni titre et sollicitent du tribunal d’ordonner mon expulsion, de me condamner aux entiers dépens ainsi qu’à leur verser la somme de 800 €. Au passage, je considère comme abusif d’être assignée, alors que s’il y a conflit il se trouve entre M. X et ses enfants. Je n’avais ni l’obligation, ni les moyens de vérifier la validité du bail en demandant un titre de propriété. L’huissier m’a dit que M. X avait également été assigné.
Leur argumentation repose sur le jugement de séparation de corps rendu par le Tribunal en juin 2006, suivant une demande par consentement mutuel déposée par les époux X en avril 2006. Cette décision a homologué la convention portant règlement des effets de la séparation de biens établie en janvier 2006 par le notaire. La pleine propriété du lot n°1 (rez-de-chaussée) a été attribuée à Mme X. Il est indiqué dans cet acte que les requérants ne s’étaient consentis aucun avantage matrimonial ni aucune libéralité. L’avocat des enfants X en conclut qu’il s’agissait là d’un partage définitif avec renonciation à quelque avantage que ce soit. Son interprétation est que suite à la séparation de corps, il ne s’agissait pas de conserver, l’un envers l’autre, une indivision.
Les pièces fournies sont : état liquidatif de janvier 2006 établi par le notaire, requête en séparation de corps de février 2006, jugement de séparation de corps rendu par le TGI en juin 2006. Les enfants X n’ont pas le titre de propriété. Il semble qu’ils aient refusé de venir signer devant le notaire.
Selon ces informations, ai-je le droit d’occuper ce logement ou mon bail est-il entaché de nullité ?
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4 réponses

Bonsoir

Comment MX peut il dire qu'il est devenu usufruitier d'un bien qui n'était meme plus dans l'indivision de quoique ce soit.??

Les enfants ont peut-être hérité de cet appartement de leur mère et veulent vous mettre dehors pour le récupérer..mais M et MM X avait divorcé,partage des biens effectués...M X n'a plus rien à voir dans l'affaire.

Vous avez signé un bail en bonne et due forme du vivant de MmX par l'intermédiaire d'un agent immobilier. Vous êtes parfaitement dans votre droit...visiblement,il y a des problèmes de communication ds cette famille.

Maintenant, les enfants ont d'autres moyens de vous "mettre dehors" pour récupérer leur biens...mais là,visiblement ils veulent plus...des dommages et intérêts,peut-être????
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Précision supplémentaire : M et Mme X n'avaient pas divorcé. Il s'agissait d'une séparation de corps et de biens. La séparation de corps a été demandé par consentement mutuel. Le mariage n'était pas dissout.
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Bonjour et merci de m'avoir répondu.
Je précise que j'ai signé le bail avec Monsieur X en octobre 2008, après le décès de Mme X qui a eu lieu en mars 2008.
Il a dit être devenu usufruitier suite à ce décès.
Les enfants se disent seuls propriétaires.
Même si Monsieur X est en tort et m'a loué sans titre, c'est lui le seul responsable à mon avis (ou son notaire qui ne l'a pas convenablement informé) et je trouve que ma bonne foi n'a pas à être remise en cause.
S'il s'avère que le bail n'est pas valide, Monsieur X est en tort aussi bien vis à vis de ses enfants que de moi-même, puisque j'ai versé un loyer à quelqu'un qui l'a perçu sans titre et que je vais devoir envisager des frais de déménagement plus tôt que prévu.
Bien sûr je n'ai pas accès aux documents personnels de la famille X, je ne connaît que les arguments développés par l'avocat des enfants X dans l'assignation que j'ai reçue.
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Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009 5 795
13 févr. 2009 à 14:52
Je n'ai lu que le début.
On ne vous convoque pas pour vous condamner, il va de soi que le locataire qui signe un bail n'a pas à enquêter pour savoir si le propriétaire est dans son droit de vous louer ou non, à condition que le locataire soit de bonne foi.
Il se peut que votre adversaire perde, il y a même quelques chances.
Il y a une grosse marge entre ce qu'il demande et ce qu'il obtiendra.
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Merci de m'avoir répondu.
Je reconnais que mon message initial est plutôt long et fastidieux, mais c'était pour donner toutes les informations dont je dispose sur cet imbroglio familial que je ne connais que de l'extérieur.
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Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009 5 795 > minerve
13 févr. 2009 à 20:21
Oui, mais ça n'est pas votre affaire.
Vous avez signé un bail avec Mr et Mme TRUCMUCHE et vous ne connaissez qu'eux, point barre.
Si les TRUCMUCHE sont en conflit avec leur famille pour savoir à qui appartient le bien loué, vous n'avez pas à intervenir là-dedans et à trancher leur conflit il y a des juges qui sont là pour ça.
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Bonjour

Bien sur que ce ne sont pas vos affaires,mais indirectement vous allez en patir.

Il y a quelque chose qui me chagrine tout de même: qui touchait le loyer que vous versez?? L'agent immobilier a une grande part de responsabilité là dedans: en tant que professionnel, il se doit de vérifier l'exactitude des titres de propriété ou d'usufruit avant de pouvoir faire le moindre bail. Vous pouvez vous retourner contre lui!!

De 2 choses l'une: soit MX a fourni des faux pour pouvoir faire le bail, soit c'est l'agent immobilier...dans ce cas,à lui de vous fournir un logement équivalant pour vous reloger...

Pour le reste MarieS a grandement raison....
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Bonjour.
Je verse le loyer directement à Monsieur X.
Si les enfants X sont dans leur droit, il me semble que c'est M. X le fautif (il signe un bail sans en avoir le droit et perçoit des loyers indûment), et éventuellement l'agent immobilier, voire le notaire qui n'aurait pas informé M. X sur ses droits.
Dans ce cas, il me semble que je serais en droit de demander une compensation à M. X, ne serait-ce que parce que je serai obligée de déménager plus tôt que prévu, d'où des frais importants.
Ma convocation est pour la fin du mois, je verrai donc quels sont les arguments de l'avocat de M. X (il est assigné le même jour) pour revendiquer ce bien.
Effectivement, tout ça n'est pas mon affaire, mais je suis contrainte de m'y intéresser dans la mesure où la décision aura des conséquences pour moi.
Encore merci de m'avoir répondu.
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Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009 5 795 > minerve
15 févr. 2009 à 11:55
Personnellement, mais je peux me tromper, il ne semble pas qu'on puisse vous demander de quitter les lieux sous prétexte qu'il y a erreur sur le propriétaire du bien.
Sous toutes réserves, vous devriez demander à l'ADIL et nous le confirmer car votre cas est intéressant.
Ne serait-ce que pour les cas où il y a des tas de logements qui sont loués par de faux propriétaires car bien des loulous de banlieue font des baux à des familles nécessiteuses pour des logements qu'ils ont repérés inoccupés.

Je m'explique : vous avez occupé les lieux de bonne foi donc je ne sais pas si le propriétaire peut demander votre expulsion sous deux mois, comme il en a le droit en cas d'occupation illicite.
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minerve > Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009
15 févr. 2009 à 12:34
Bonjour.
Oui, vous avez raison. J'ai prévu de contacter l'ADIL cette semaine pour m'informer de mes droits. Je vais également téléphoner au Point d'accès au droit de ma commune pour voir si je peux recevoir un conseil juridique.
Si j'obtiens des réponses, je les communiquerai sur le site.
Concernant la menace d'expulsion sous 2 mois : l'expulsion ne peut avoir lieu qu'après réception d'un commandement (avec un délai de 2 mois) qui fait lui-même suite à une décision de justice ou à un procès-verbal. Pour l'instant, je n'ai reçu qu'une assignation.
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Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009 5 795 > minerve
15 févr. 2009 à 13:05
Oui, mais pénalement on ne peut rien contre vous car vous êtes occupant de bonne foi.

Civilement, si le propriétaire n'est pas le bon, il "pourrait" sous certaines conditions, demander votre expulsion mais cela prendra u moins trois ans, deux tout au moins.

Il a aussi la possibilité de vous garder comme locataire mais doit dans ce cas continuer le bail dans les mêmes termes sans pouvoir en changer les conditions et à charge pour lui de récupérer les loyers antérieurs auprès du propriétaire de mauvaise foi, vous ce n'est pas votre affaire.
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minerve > Marie S Messages postés 7778 Date d'inscription lundi 9 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 16 juillet 2009
17 févr. 2009 à 18:07
Bonjour.
J'ai rendez-vous la semaine prochaine à l'ADIL et dans le point d'accès au droit de ma commune. L'audience est prévue pour la fin de la semaine.
J'ai contacté mon bailleur qui m'a dit qu'il était sûr de son bon droit. Il m'a proposé de me faire assister par son propre avocat pour mon audience, en réglant lui-même les honoraires. De fait, les enfants X m'ont assignée moi seule pour cette audience, où je risquerais donc de me retrouver seule face à leur avocat. Ils ont assigné leur père par ailleurs pour contester la succession, mais il s'agit d'une action distincte, donc d'une autre audience.
De fait le notaire chargé de la succession semble bien avoir attribué l'usufruit du logement à Monsieur X, ce que contestent ses enfants. Il est possible après tout que M. X soit dans son droit.
J'espère que je me fais bien comprendre. La situation de la famille X est bien embrouillée, et la stratégie de l'avocat des enfants difficile à suivre !
Je vais quand même m'informer de mes droits auprès de l'ADIL et d'un conseiller juridique au cas où le bailleur serait sans titre.
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