CLAUSE DE MOBILITE

arie33 Messages postés 1 Date d'inscription vendredi 6 février 2009 Statut Membre Dernière intervention 6 février 2009 - 6 févr. 2009 à 02:56
 arie33 - 6 févr. 2009 à 09:45
Bonjour,
Le 26 décembre je reçois une lettre RAR me disant que mon poste est supprimé pour manque d'activité, et que l'on me propose une mutation à 100 km de chez moi ! le 16 janvier je refuse la mutation par RAR, Je suis convoquée à un entretien préalable à un licenciement le 10 février 2009;
Après renseignement ma clause de mobilité qui ne prévoit aucune zone géographique est elle nulle ? j'ai vu un article du 20 juin 2006 spécifiant que cette clause était caduque si pas de lieu géographique précisé ? est ce vrai ?
Si c'est le cas où puis je trouver cet article (2 arrêtés du 20 juin 2006 et ... juilet 2006) pour pouvoir faire valoir mes droits et ma question est également : quel licenciement dois je accepter? puis je faire appel au prud'hommes pour demander des dommages et intérêts pour licenciement abusif.
Merci de vos réponses

1 réponse

Moos974 Messages postés 406 Date d'inscription vendredi 21 mars 2008 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2012 247
6 févr. 2009 à 05:40
Bonjour,

Manifestement vous êtes dans une situation de modification de votre contrat de travail "pour motif économique".

Dans ce cas, votre employeur doit vous faire une proposition écrite et vous disposez d'un délai d'un mois pour refuser la modification envisagée.

En cas de refus, votre employeur procède à un licenciement pour motif économique.

Le problème de la clause de mobilité ne se pose apparemment pas.

Toutefois, pour répondre à votre question, la clause de mobilité doit effectivement être prévue dans le contrat de travail avec une définition précise de l'aire géographique qu'elle recouvre.

Vous trouverez ci-après un lien vers une fiche pratique du ministère du travail relative à la modification du contrat de travail et plus bas 2 jurisprudences concernant les conditions de licité de la clause de mobilité.

Bon courage.

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/contrats-travail/modification-du-contrat-travail.html



CONTRAT DE TRAVAIL, EXÉCUTION
Modification - Modification imposée par l'employeur - Modification du lieu de travail - Refus du salarié - Clause de mobilité - Validité - Conditions

Si une clause de mobilité géographique est, de principe, licite, elle ne l'est que pour autant qu'elle comporte l'indication du périmètre dans lequel elle pourra s'exercer. En effet, l'exécution de bonne foi du contrat de travail implique que le salarié soit informé de l'étendue des obligations qu'il a contractées. Par suite, la clause de mobilité géographique qui se borne à énoncer que l'employeur peut modifier le lieu où le salarié aura à exercer ses fonctions n'est pas licite et ne peut être opposée au salarié.
C.A. Poitiers (Ch. soc.), 4 avril 2006 - R.G. n° 04/02793

CONTRAT DE TRAVAIL, EXÉCUTION
Modification - Modification imposée par l'employeur - Modification du lieu de travail - Refus du salarié - Clause de mobilité - Validité - Conditions

Il résulte des dispositions de l'article L.120-2 du code du travail que, pour être licite, une clause de mobilité, qui met en cause le droit à une vie familiale normale et le libre choix du domicile, doit satisfaire aux conditions de finalité et de proportionnalité posés par ce texte. Par ailleurs, une clause de mobilité ne peut être valablement opposée à un salarié que pour autant qu'elle est formulée d'une manière suffisamment claire et précise pour permettre au salarié d'en connaître le sens et l'étendue. En l'espèce, l'acte d'engagement de la salariée auprès de la société O... disposait : "votre lieu de travail sera fixé à La Rochelle (17). Il pourra être modifié en raison des circonstances et de l'évolution de votre carrière au sein du groupe C...". Il ne résulte pas d'une manière claire et certaine de ces dispositions qu'une véritable clause de mobilité ait été insérée au contrat. Si l'on devait considérer malgré tout qu'il s'agit bien d'une clause de mobilité, il ne ressort pas des pièces du dossier que la moindre indication ou le moindre document ait été remis à la salariée pour lui permettre de connaître la délimitation de ce groupe C..., la liste des entreprises qui en font partie, et leur localisation, de sorte que la salariée était dans l'impossibilité de connaître le périmètre ou l'étendue de son obligation de mobilité. La clause ne pouvait donc être opposée à la salariée.
C.A. Poitiers (Ch. soc.), 21 juin 2005. - R.G. n° 03/03128
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Bonjour, je vous remercie beaucoup de votre réponse, cependant lors de notre entreitn, "officieux" (qd il m'a remis en main propore ma convocation à un entretien préalable à un liciencirment) le PDG m'a surtout parlé de mon refus de clause de mobiliité et non de mon poste qui est supprimé ! donc je ne sais pas quel licenciement il va me proposer lors de cet entretien : économique ? (ce qui sera plus juste)
Concernant ma clause de mobilité, il est précisé dans mon contrat de travail que je peux exercer mon activité dans une société soeur du groupe sans qu'il y ait modification de mon contrat de travail (mais auncun lieu géographique n'est mentionné).
Je vais être représentée lors de mon entretien du 10 février 2009 mais je n,'ai pas très confiance en mon PDG.
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