PER et fiscalité 2025 : comment maximiser vos économies d'impôts ?

PER et fiscalité 2025 : comment maximiser vos économies d'impôts ? PUBLI-INFO. Avec des plafonds revalorisés en 2025, le PER offre des économies d'impôt renforcées. Capital ou rente, salariés ou indépendants : tour d'horizon des règles à connaître.

Depuis sa création en 2019, le Plan d'épargne retraite (PER) s'est imposé comme un pilier de l'épargne longue. Son atout principal : permettre de déduire les versements volontaires de son revenu imposable. L'avantage est immédiat, l'imposition repoussée à la retraite. En 2025, la fiscalité du PER ne change pas mais profite de la revalorisation du Plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS). Résultat : des plafonds de déduction plus hauts et donc plus d'économies potentielles. On vous explique comment en profiter le mieux possible dans cet article.

Des plafonds revalorisés en 2025

Chaque année, les plafonds fiscaux évoluent en fonction du PASS. Fixé à 47 100 € en 2025, il sert de base au calcul du droit à déduction. Concrètement, un salarié peut déduire jusqu'à 37 094 €, soit 10 % de ses revenus avec une limite fixée à 8 PASS. Le plancher minimum est de 4 637 €, même sans revenus imposables.

Pour les indépendants, la règle est encore plus favorable : 10 % du bénéfice + 15 % de la tranche comprise entre 1 et 8 PASS. Ce mécanisme peut porter la déduction maximale à 87 135 €. De quoi alléger sérieusement l'addition fiscale des professions libérales et travailleurs non salariés.

Autre atout : les plafonds non utilisés peuvent être reportés pendant trois ans. Et dans un foyer marié ou pacsé, chacun peut mutualiser ses droits. Une astuce souvent méconnue, mais qui permet d'optimiser au maximum l'avantage fiscal.

Combien pouvez-vous réellement économiser ?

Si vous touchez 40 000 € par an et êtes taxé à 30 %, un versement de 4 000 € sur votre PER allège immédiatement votre impôt de 1 200 €.

Autre cas : un cadre à 100 000 € de revenu, soumis à une tranche marginale de 45 %. En plaçant 10 000 € sur son PER, il économise 4 500 € d'impôt.

Pour un indépendant avec 120 000 € de bénéfice, le plafond est bien plus élevé. Il peut déduire plus de 20 000 € et réduire son impôt de près de 9 000 €.

Découvrez les différents per en faisant une simulation sur le site Per.fr.

Fiscalité à la sortie : capital ou rente ?

Le PER offre de la souplesse au moment de la retraite. Deux options principales existent : le capital ou la rente viagère.

Sortie en capital

Si les versements ont été déduits à l'entrée, le capital est imposé selon le barème de l'impôt sur le revenu. Les gains sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (12,8 % + 17,2 % de prélèvements sociaux).

Si les versements n'ont pas été déduits, le capital est exonéré d'impôt et seuls les gains sont taxés.

Il existe aussi des cas de sortie anticipée, notamment pour l'achat de la résidence principale ou en cas d'accident de la vie (invalidité, décès du conjoint, surendettement). Dans ces situations, la fiscalité est allégée : le capital est exonéré, seuls les gains supportent les prélèvements sociaux.

Sortie en rente viagère

Autre option : transformer son épargne en revenu régulier. Si les versements ont été déduits, la rente est imposée comme une pension de retraite, avec un abattement de 10 %. Les prélèvements sociaux s'appliquent sur la fraction imposable.

Si les versements n'ont pas été déduits, la rente bénéficie d'un régime dit "à titre onéreux". Seule une partie est imposée, selon l'âge du bénéficiaire au moment du premier versement : 70 % avant 50 ans, 50 % entre 50 et 59 ans, 40 % entre 60 et 69 ans, 30 % après 69 ans.

Comment optimiser sa stratégie fiscale avec le PER ?

L'efficacité du PER dépend surtout du bon timing.

Quand déduire, quand s'abstenir ?

Si votre tranche marginale d'imposition est élevée aujourd'hui, la déduction est quasi incontournable. Vous réduisez fortement vos impôts pendant la vie active et serez en principe moins imposé à la retraite.

À l'inverse, si vous êtes peu ou pas imposé, mieux vaut parfois ne pas déduire vos versements. Ainsi, le capital récupéré sera exonéré d'impôt et seuls les gains seront taxés.

Une transmission avantageuse

Autre atout du PER : la fiscalité en cas de décès. Avant 70 ans, chaque bénéficiaire profite d'un abattement de 152 500 €. Après 70 ans, l'abattement global est de 30 500 €, à répartir entre les héritiers. Le régime dépend aussi de la forme du PER (assurantiel ou bancaire), mais reste dans tous les cas favorable par rapport à une transmission classique.

Parmi les astuces pratiques à retenir, on note l'anticipation des versements avant le 31 décembre pour bénéficier de la déduction l'année en cours. Pensez aussi à vérifier chaque année votre plafond sur l'avis d'imposition. Il est aussi intéressant de mutualiser les plafonds entre conjoints et d'exploiter le report de trois ans pour lisser les efforts d'épargne.

Finalement, le PER conserve en 2025 toute sa pertinence : réduire ses impôts aujourd'hui, préparer sa retraite demain. Plafonds revalorisés, fiscalité souple à la sortie, régime avantageux en cas de transmission… autant d'arguments qui en font un outil à considérer sérieusement.

Mais l'efficacité dépend de votre profil et de votre tranche d'imposition. Avant d'agir, le plus simple reste de simuler différents scénarios.

Plus d'informations sur le site per.fr

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