Que dit droit sur non reconnaissance du père avant/apr 5 ans

Google@101899502843044222970 Messages postés 1 Date d'inscription mardi 27 août 2024 Statut Membre Dernière intervention 27 août 2024 - 27 août 2024 à 01:44
 mama15 - 4 sept. 2024 à 19:54

Bonsoir, 

Désolée d'avance pour mon long message. 

Je suis tombée enceinte par accident, de quelqu'un avec qui je ne peux/veux pas partager ma vie, je voudrais garder cet enfant mais j'ai très peur de dire au père et qu'il veuille en assumer la responsabilité quand je voudrais être seule (au moins sans un premier temps cela ne signifie pas à terme mentir à l'enfant ou le priver de son père), simplement je voudrais ne rien lui devoir là tout de suite le temps de m'adapter et de comprendre où je vais, me sentir protéger quelques mois d'un "assaut juridique". 


Est-ce que si je lui dis la vérité et qu'il décide de le reconnaître (avant ou après ses cinq ans c'est différent il me semble..) et qu'à terme il obtient des DVH classiques type 1 WE sur 2, alors je serai obligée toute ma vie d'aller devant un JAF si je veux déménager etc.. ? 

Si j'ai bien compris n'importe qui peut reconnaître n'importe quel enfant qui n'est pas déjà reconnu et la mère ne peut pas y faire grand chose à part lui demander de l'argent (super ! ça nous fait une belle jambe si le mec est toxique par ailleurs)

Je ne veux pas lui mentir et je voudrais que cela se passe au mieux pour notre enfant lorsqu'il va grandir, pouvoir lui dire qui est son père et qu'il peut le voir quand il le souhaite, mais je me sens dans une impasse, comme si ma vie allait devenir à sa merci puisque nous partagerons l'autorité parentale : je sais qu'il voudra toujours vivre ici (il a déjà deux enfants) et moi je suis déjà "bloquée" ici à cause de mon ex-conjoint (j'ai un autre enfant, de 6 ans, avec un père instable notamment géographiquement, je ne veux jamais avoir à "choisir entre les deux" parce que l'un déménage et l'autre ne peut pas suivre par exemple...) 

Je me dis que devant un juge, je paraitrais juste pour une femme aux mœurs dissolues ou complètement irresponsable alors que c'est juste que je ne sais pas... il y a dû avoir un souci avec le préservatif je ne comprends pas.. et je m'en suis rendue compte très tard de cette grossesse. Cet enfant, je l'aime déjà, je ne veux pas qu'il meurt (et rien à voir mais que les choses soient bien claires au cas où un sexiste viendrait lancer un débat qui n'a pas lieu d'être ici, je suis fermement pour le droit à l'IVG pour toutes les femmes de la terre). 

Avez-vous des pistes pour tenter de répondre à ces questions sur le plan juridique ? m'éclairer un peu sur divers scénarios possibles.. Des textes de référence que je puisse lire et qui ne parle pas que d'argent dans cette thématique de filiation etc. Je crois qu'il y a aussi quelque chose comme la filiation à deux parents à privilégier toujours, comme principe suprême pour le bien être des enfants ; je le dis maladroitement mais cette notion doit être importante lors de décision de JAF. 

Lorsque je cherche je ne tombe que sur des articles qui explique comment "prouver un lien de paternité" en gros pour récupérer une pension ou une succession. De mon côté je voudrais juste pouvoir m'occuper de ma famille en pai, veilleur sur elle sans le besoin d'un homme ou avec lui s'il est respectueux de nos besoins et bien être, mais qu'il n'aie pas de fait le droit de me la retirer du jour au lendemain (exemple en parlant de SAP) 

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2 réponses

kang74 Messages postés 5408 Date d'inscription mercredi 4 mai 2022 Statut Membre Dernière intervention 20 septembre 2024 2 644
Modifié le 27 août 2024 à 08:56

Bonjour

Dans la justice familiale, seul compte l’intérêt de l'enfant, dont celui d'avoir deux parents et les liens qui vont avec,et la prévalence est toujours donnée au parent qui fait passer l’intérêt de l'enfant avant ses propres intérêts .

Peu d'article de loi, quelques jurisprudences pour cadrer justement la notion d’intérêt de l'enfant mais un principe assez simple : l'enfant n'a pas à assumer les choix des parents quand ils sont contraires à son intérêt .

Pour les décisions , elles sont variables, puisque l’intérêt d'un enfant n'est pas l’intérêt de l'autre, puisque aucun n'est dans la même situation avec des parents dans la même situation .

Article 373-2

Modifié par LOI n°2024-233 du 18 mars 2024 - art. 6

La séparation des parents est sans incidence sur les règles de dévolution de l'exercice de l'autorité parentale.

Chacun des père et mère doit maintenir des relations personnelles avec l'enfant et respecter les liens de celui-ci avec l'autre parent.

A cette fin, à titre exceptionnel, à la demande de la personne directement intéressée ou du juge aux affaires familiales, le procureur de la République peut requérir le concours de la force publique pour faire exécuter une décision du juge aux affaires familiales, une convention de divorce par consentement mutuel prenant la forme d'un acte sous signature privée contresigné par avocats déposé au rang des minutes d'un notaire ou une convention homologuée fixant les modalités d'exercice de l'autorité parentale.

Tout changement de résidence de l'un des parents, dès lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une information préalable et en temps utile de l'autre parent. En cas de désaccord, le parent le plus diligent saisit le juge aux affaires familiales qui statue selon ce qu'exige l'intérêt de l'enfant. Le juge répartit les frais de déplacement et ajuste en conséquence le montant de la contribution à l'entretien et à l'éducation de l'enfant. Le présent alinéa ne s'applique pas au parent bénéficiaire d'une autorisation de dissimuler son domicile ou sa résidence prévue au 6° bis de l'article 515-11 si l'ordonnance de protection a été requise à l'encontre de l'autre parent.

S'il reconnait l'enfant après ces 1 an, il n'aura pas l'autorité parentale de droit, mais il pourra la demander, comme il pourra demander des droits de visite et d’hébergement progressivement , voire la résidence habituelle si cela est dans l’intérêt de l'enfant .

Un enfant ça grandit, ça pose des questions, et à un moment cela demande des comptes .

Je vous conseille de réfléchir à cela, car il est possible aussi qu'informé de votre grossesse, le père ne veuille pas le reconnaitre et/ou s'investir, et si l'enfant n'est pas né,il n'a pas de repères à conserver, donc je ne vois pas bien pourquoi vous devriez déménager près du père .

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Bonjour, 
 

Je vous remercie d'avoir pris le temps de me lire et de répondre. J'ai bien lu les documents conseillés, je vais essayer d'en trouver d'autres encore et peut-être un moyen qu'en tant que parents on puisse protéger les "droits et responsabilités" de l'autre le mieux possible et sans conflit. (ce qui signifie pour moi ne pas déménager, et je peux être en paix avec ça si cela permet à mes enfants de grandir sereinement). S'il y a des jurisprudence que je peux lire, je serais intéressée de savoir comment les trouver si vous avez le temps pour quelques recommandations. 

Je peine à trouver la loi exacte de Mars 2024 dans toutes ces discussions ! car j'ai du mal à me repérer dans ce vocabulaire mais j'ai compris l'idée.. je suis les évolutions des protections mises en place pour les enfants de/ enfants victimes avec attention.. simplement dans le cas de mon fils, c'est toujours la question de la preuve qui empêche de le protéger ou d'avoir une ordonnance de protection pour nous.. (de toute façon porter plainte serait nous mettre encore plus en danger pendant plusieurs mois, alors qu'il a les moyens d'un super avocat et moi non, et avec de fortes chances qu'il soit acquitté car il est très très malin et a le bras long pour des faux témoignages, analyses etc.. ça a déjà marché une fois). 


Je continue à collaborer le plus possible et avec bienveillance dans la garde alternée dans ce contexte très délicat pour notre sécurité à tous les deux, en espérant que le droit progresse aussi, sur les violences psychologiques et sexuelles notamment, ou toutes les autres invisibles, ou que le père finisse par être forcé d'admettre qu'il lui porte très gravement préjudice et qu'il soit obligé de se soigner. Malheureusement j'ai bien peur qu'il faille attendre que le petit grandisse encore et des drames conséquents et trop visibles pour que ses questions et son sentiment d'insécurité soient écoutées et jugées légitimes, "pourquoi papa essaie de nous séparer ?" "Pourquoi il ne veut pas que je mange si je refuse de promettre de dire au monsieur des choses horribles sur toi ? " (il lui demande de mentir au CMP etc... ) J'espère que si cela ne s'améliore pas, il pourra peut-être un jour aller un peu moins chez son père. J'essaie d'être optimiste, de tenir bon avec le plus de douceur et bienveillance possible, en l'accompagnant du mieux que je peux malgré cette langue de bois. 

Quant à la question qui nous occupe et le "futur père", j'entends votre dernière remarque mais nous sommes actuellement deux parents qui s'efforçons d'être responsables et protecteurs quotidiennement, je suis persuadée qu'il souhaitera reconnaître cet enfant et c'est tant mieux (mais aussi ça qui me fait peur, ce partage de l'autorité parentale même si le père peut être violent parfois, c'est dur de faire confiance quand on a été détruite par une relation dans le passé, j'essaie de réapprendre mais j'ai toujours l'impression qu'un monstre va sortir de sous l'armoire à un moment donné). Simplement je m'inquiète du fait que les droits de mon ex et qu'il outrepasse largement en toute impunité nous empêche de mettre en place ce qui aurait été favorable au bébé à venir, souplesse et bienveillance, collaboration dans les choix de vie, écoute et compromis etc.. je cherche des solutions pour essayer d'anticiper et prendre la bonne décision sur un avortement ou non. (il n'est pas vraiment question de mentir à l'enfant ni petit ni grand, je n'aime pas mentir et en effet ce ne serait pas juste ni sain pour lui s'il a un père désireux d'être présent, ce qui sera vraiment le cas j'en suis sûre). 

Je vais continuer de chercher les articles concernant la filiation pour essayer de voir si cette maternité pourrait faire sens pour tous les quatre, sans être destructrice surtout pour ces deux enfants qui n'ont rien demandé. Je me dis malgré tout que même si j'ai été victime de violences auparavant, je ne suis pas condamnée pour toujours à prendre des décisions seulement guidée par mon agresseur et ces hypothétiques futures attaques et changements d'humeur, de projets etc... mais que j'ai aussi le droit de nous placer, mon fils et moi, au centre, et de croire en mes capacités pour affronter les difficultés à venir car cette vie vaut la peine d'être vécue le plus intensément possible et j'ai beaucoup à partager. 

Bon je sors du légal.. pardon. 

Je me posais une autre question un peu délicate et stupide (on pense à des trucs étranges et extrêmes dans ces moments là..). Je ne suis aujourd'hui pas en couple, et si un jour prochainement je l'étais avec un homme ou une femme et que le père ne l'avait pas reconnu, ce futur conjoint pourrait-il reconnaître mon bébé ? 

Bien cordialement, 

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