CDI restauration, choix du mode de rupture

Mesdames, Messieurs, bonjour

Je viens chercher vos précieux conseils pour aider ma mère, 55ans, veuves et qui travail dure depuis maintenant plus de 3ans dans un restaurant en tant que plongeuse sur une station balnéaire. L'activité étant saisonnière, le restaurant ferme début décembre et ouvre en février.

Aujourd'hui la situation est intenable, après plusieurs courts arrêts maladies pour chute de tensions, elle est aujourd'hui pour la première fois arrêt 1 mois (jusqu'au 15 novembre) et doit passer un scanner et autres examens médicaux. Son employeur le prend mal et estime qu'elle en rajoute... blabla et s'est avéré particulièrement irrespectueux (au téléphone) malgré les efforts de ma mère pour ne pas les lacher en pleine saison...

Je pense toutefois que je pourrai le convaincre de faire une rupture conventionnelle étant donné qu'il est raisonnablement impossible que ma mère refasse une autre saison l'année prochaine, cela se solderait par des arrêts à répétition.

Question : ma mère perçoit chaque mois le SMIC (même pendant la période de fermeture de 3 mois), je n'ai jamais compris comment se goupillent les congés payés la dedans, on m'a dit qu'il s'agissait d'horaires annualisés. S'agit-il de 3 mois de congés payés que son employeur lui doit en cas de licenciement? s'agit-il des 6 semaines de congés (convention HCR) + le reste en indemnité compensatrice?

Pour nous, il est primordial qu'elle touche ces 3 mois car ils viennent compenser son travail saisonnier ! c'est la moindre des choses après une telle saison cet été (parfois +10h/j, et souvent la dernière à repartir le soir, à curer les gamelles, au sens propre!)


Donc, si elle la signe la rupture conventionnelle en novembre elle touchera donc deux mois de préavis + l'indemnité minimum (1000euros) elle récupère les 3 mois, ce qui serait une solution acceptable surtout pour l'employeur qui verserait comme à son habitude l'équivalent de 3 mois de salaires.

Maintenant s'il refuse, se pose la question de l'inaptitude au travail, notion que je ne maitrise pas assez, je connais la procédure mais le médecin du travail va t il concevoir un tel arrêt à cause de ces chutes de tension et son âge de 55ans pour faire de la plonge (elle a également des mains dans un sale état, crevasses, réaction dermique constatée par dermatologue, d'ailleurs fût un temps, elle n'avait comme protection que des gants en latex je vous laisse imaginer, tremper vos mains avec ces gants pendant 10h par jour...).
Et comment sera t-elle indemnisée? je doute que la maladie professionnelle puisse être déclarée.

J'ai aussi pensé à tout simplement ne rien faire, attendre février et la réouverture du resto, son absence permettrait alors de la licencié pour faute grave... elle aura touché aussi les 3 mois (novembre-décembre-janvier) et aurait ses 3 ans de chômage (élément important puisque le chômage doit l'aider à tenir jusque sa retraite) donc pas question de démissionner cela va de soi!

Donc je récapitule;
ses congés de fin d'année s'apparentent-ils à des congés payés dus par son employeur (3mois de fermeture annuelle)?
comment serait elle indemnisée pour inaptitude maladie?
le coup de la faute grave vous semble-t-il raisonnable?
tout cela en gardant à l'esprit que ces 3 mois de salaires, hors de question de lui en faire cadeau.

Merci beaucoup pour votre lecture et vos conseils juridiques qui nous serons je suis sûr très utiles.
Bien à vous, Jérôme.