Expatriation : cessation de contrat et garder ses droits?

expat56 Messages postés 2 Date d'inscription lundi 30 décembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 31 décembre 2013 - 30 déc. 2013 à 10:20
 Kim - 31 déc. 2013 à 09:59
Bonjour,

Je travaille à l'expatriation en CDI pour un groupe français au nord du Cameroun depuis un an.

Mais voilà, les conditions de sécurité dans la région se sont vraiment dégradées au fil du temps, avec l'enlèvement d'une famille française (qui a été libérée depuis) par un groupe terroriste en février dernier puis l'enlèvement il y a 1 mois environ d'un prêtre français toujours détenu.

Depuis, la base-vie dans laquelle nous (les salariés) vivons est gardée par une douzaine de militaires camerounais. Nous n'avons pas le droit de sortir de la base sans une escorte, et même avec cette dernière, une partie de la région nous est interdit.

De plus, quand je me réfère au site du Ministère des affaires étrangères, il est mentionné qu' "il est formellement conseillé de quitter cette zone, la sécurité des Français n'étant plus assurée."
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/cameroun/

Cette situation est de plus en plus pesante pour moi, j'ai donc eu un entretien téléphonique avec mon DRH pour lui faire part de mon malaise.
Je lui ai dit que je souhaitais rentrer travailler en France et il m'a dit qu'il allait regarder s'il pouvait me trouver un poste en France puisque l'entreprise exerce aussi en métropole.

Le problème, c'est qu'il n'y a rien de sur et que si oui, cela devrait prendre au moins deux mois.

Mes proches qui sont en France et moi-même n'acceptons plus cette situation.
Je pense sérieusement à arrêter mon contrat mais j'aimerais garder mes droits au chômage le temps de retrouver un emploi.

Donc voici mes questions :

1) Que faire si l'entreprise n'accepte pas une rupture conventionnelle?
2)Une démission pour des raisons d'insécurité peut-elle me permettre de conserver mes droits?

Si vous avez une autre solution, je suis évidemment à l'écoute.

3 réponses

dna.factory Messages postés 25364 Date d'inscription mercredi 18 avril 2007 Statut Modérateur Dernière intervention 21 novembre 2024 12 877
Modifié par dna.factory le 31/12/2013 à 09:02
Je pense que l'on rentre dans les conditions vous autorisant à exercer votre droit de retrait.

En France, le droit de retrait vous autorise à refuser d'entrer dans l'entreprise si vous estimez que cela représente un danger grave pour votre santé/vie.

Vous continuez à toucher l'intégralité de votre salaire, aucune mesure disciplinaire ne peux être prise à votre encontre, et l'employeur ne peut pas vous forcer à reprendre le travail tant que le danger persiste...

Ici, c'est un peu plus compliqué, surtout si vous touchez une prime de risque en rapport avec la situation.

Mais en gros, si vous appliquez ce droit de retrait, vous retournez chez 'vous' en métropole, et vous y restez, payé, jusqu'à ce que :
- soit la situation se calme et que le gouvernement retire son avis de danger
- soit votre entreprise vous trouve un poste en métropole, ou dans un autre pays.

Votre employeur n'a pas à être 'd'accord' avec votre droit de retrait, il n'a pas son mot à dire dans l'histoire.
Il est quand même préférable d'en parler avec la DRH avant de lancer les démarches, pour leur laisser l'opportunité d'accélérer les démarches.

Accessoirement, tous vos collègues risquent de suivre votre exemple...
Stop failing the turing test !
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expat56 Messages postés 2 Date d'inscription lundi 30 décembre 2013 Statut Membre Dernière intervention 31 décembre 2013
31 déc. 2013 à 08:57
Merci pour votre réponse,

Non je ne touche pas de prime de risque, mais seulement une indémnité d'expatriation.
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Bonjour

On n'est pas à votre place (dans ce genre de pays) et on n'aimerait sûrement pas y être.

Est-ce qu'il y a d'autres salariés de votre groupe qui lui ont demandé la même chose, y a t-il d'autres groupes qui ont rapatrié leurs cadres ? où êtes-vous le seul ?

Perso je ne démissionnerais surtout pas, surtout sans le rencontrer et après un simple coup de fil. Quant au droit de retrait, il risque d'en avaler sa cravate, venant de la part d'un cadre, surtout si on est seul à demander le retour.

Ces gens là n'aiment pas être mis au pied du mur, ni perdre la face, vous pourriez demander à ce que l'on vous fasse rentrer pour prendre vos congés (définitifs si vous êtes seul et dans une base il ne doit pas y avoir grand chose à liquider) et en profiter sur place pour prendre RV et en discuter de vive voix et d'activer vos réseaux en interne ou en externe.
Vous serez fixé, il tient à vous ou pas, il vous prend au sérieux ou non.
Certains DRH sont parfaitement conscients et ont des infos, tandis que d'autres s'en foutent éperdument.

En général, si rien n'a été décidé avant le retour, les grands groupes vous collent en attente au siège (parfois on y fait de la présence, parfois non) et n'ont pas grand chose à proposer à la hauteur de vos espérances sur la France, après une expatriation, surtout si vous ne voulez plus repartir en expat. Cela se termine souvent par une négociation. On finit par partir et à l'amiable c'est toujours mieux.

Bon courage.
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