Succession et assurance-vie ???

Utilisateur anonyme - Modifié par gerber1 le 26/09/2012 à 07:14
 rio loco - 26 sept. 2012 à 10:42
Bonjour,

Comme chacun sait, au dénouement des contrats d'assurance-vie, chaque bénéficiaire est imposé au-delà d'un abattement de 152500 euros, (sauf conjoints et partenaires de pacs) et ce barème d'imposition est fort heureusement hors succession.
Cependant, ma conseillère à la banque a attiré mon attention sur les contrats d'assurance-vie non dénoués au décès d'un des conjoints, faisant allusion à une réponse ministérielle selon laquelle les contrats d'assurance-vie non dénoués et construits au moyen des deniers communs entreraient dans la succession !!! :

( lien )Supprimé par modérateur

Comment cela se passe t-il aujourd'hui ?
A ma connaissance, les contrats d'assurance-vie bénéficient d'une certaine "immunité", et ils peuvent très bien ne jamais être portés à la connaissance d'un notaire, la preuve en est qu'un héritier réservataire peut d'ailleurs être totalement dépouillé de sa réserve au profit d'un tiers par ce biais.. (eh oui) c'est d'ailleurs un reproche fréquent à l'égard des assurances-vie de la part des notaires qui n'ont aucun pouvoir sur le "secret-défense" des compagnies d'assurances...

Mais, concernant cet article (Bacquet), qu'en est-il aujourd'hui ?
A voir également:

1 réponse

Bonjour. Je ne sais pas ce que votre conseillère vous a dit. Ceci étant voici , en résumé, ce qu'il en est. La question posée était la suivante: qu'en est-il de la valeur de rachat d'un contrat non dénoué dans le cas de la liquidation de la communauté, soit par divorce soit en raison du prédécès du conjoint bénéficiaire?
Dans arrêt du 31 mars 1992, confirmé par un autre arrêt du 19 avril 2005, la Cour de Cassation avait jugé , au plan civil, que cette valeur de rachat d'un contrat financé par des deniers communs, tombait dans l'actif de la communauté.
Dans un but de neutralité fiscale, les Pouvoirs publics avaient décidé de ne pas étendre cette jurisprudence au plan strictement fiscal.
De nos jours, cette tolérance n' a plus lieu d'être, les modifications fiscales intervenues en 2007, notamment l'exonération de droit de succession pour le conjoint survivant, assurant la neutralité fiscale. La valeur de rachat est donc réintégrée dans la communauté sans avoir d'incidence pour le conjoint survivant souscripteur.
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