Assurance vie

vivi - 6 avril 2012 à 20:35
 Bernar65 - 10 avril 2012 à 08:47
Bonjour, maman a eu 4 enfants de son premier mariage. elle a fait une donnation a son second mari, elle a placé une somme reçu d'un héritage en assurance vie dont elle a fait usufruitier son deuxième mari et nus propriétaire ses 4 enfants du premier mariage. Une première déclaration de succession a été envoyée au service des impôts sur lequel la banque avait indiqué comme seul bénéficiaire pour la totalité de la somme, puis un rectificatif a été envoyé au service des impôts indiquant la part de notre beau-père la valeur de 30% et celle des enfants en partage pour la somme restante. Les impôts m'ont informé que la première déclaration avait été annulée et que c'était la deuxième déclaration qui avait été validée, ce calcul nous a été présenté par le notaire, et cependant la banque a remis la totalité de la somme a notre beau-père, le notaire nous dit que ce n'est pas normal mais elle refuse d'intervenir auprès de la banque pour que ce qui a été déclaré aux impôts soit appliqué.
pouvonsnous attaquer la banque pour appliquer la déclaration validée par le service des impôts, pouvons nous obliger le notaire a demander une caution à notre beau-père afin de protéger l'obligation de restitution a la fin de son usufruit.

2 réponses

Bonjour,
Il y a eu ce que l'on nomme "démembrement de la clause bénéficiaire".
Concrètement, la banque verse à l'usufruitier la totalité du capital issu de cette assurance-vie et, en cela, votre notaire a tort, c'est normal. Quant à vouloir attaquer la banque, inutile d'espérer quoi que ce soit, elle a fait ce qui devait être fait.

A la fin de l'usufruit ou, plus exactement dans le cas précis, à la fin du "quasi-usufruit", vous détenez une créance équivalent au capital sur la succession de votre beau-père. Tout ceci est parfaitement codifié et légal :
Art. 587 C. civ. :
"Si l'usufruit comprend des choses dont on ne peut faire usage sans les consommer, comme l'argent, les grains, les liqueurs, l'usufruitier a le droit de s'en servir, mais à la charge de rendre, à la fin de l'usufruit, soit des choses de même quantité et qualité soit leur valeur estimée à la date de la restitution."
Evidemment, le risque existe que l'usufruitier "dilapide".

Pour éliminer ce risque et là, vous êtes tout à fait dans le vrai, il s'agit de demander au notaire d'établir une convention de quasi-usufruit afin de protéger les droits de chaque partie, notamment ceux des nus-propriétaires.
Cordialement.
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merci pour votre réponse bernar65. j'avais compris l'histoire du démembrement, mais ce que je ne comprends pas, c'est que la banque ai le droit de faire ce démembrement seul avec notre beau-père sans prendre contact avec les 4 nus-propriétaires enfant du premier lit puisque la déclaration partage présentée au service des impôts a été faite le 6 février, puis cette déclaration de vente pour 30% de l'usufruit a été payée à 100% le 7 mars à notre beau-père et nous avons reçu un courrier pour la première fois de la banque que le 14 mars nous mettant devant le fait accompli, ce qui nous a pas laissé la possibilité de préparer une convention de quasi-usufruit et aujourd'hui mon beau-père ayant déjà l'argent sur son compte refuse tout dialogue.
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Bonjour,
La répartition 30-70 figurant sur la déclaration de succession n'est qu'une représentation fiscale permettant, entre autres, au fisc de calculer les éventuels droits de succession, il ne s'agit pas d'un partage.
Les 30% de votre beau-père ne sont que la valeur de l'usufruit à son âge (il doit avoir entre 70 et 80 ans) et cela ne signifie pas pour autant que vous devez "toucher" immédiatement les 70% restants, valeur de la nue-propriété.
Le banquier ou plutôt l'assureur, a fait ce qu'il doit faire : il paie l'intégralité du capital à l'usufruitier et c'est comme ça qu'il doit procéder, sauf dispositions particulières.

Au décès de votre beau-père, l'usufruit "rejoint" la nue-propriété, la créance que vous détenez sera imputée sur sa succession et vous permettra de vous partager non pas 70% du capital mais 100%.

Maintenant, puisque tout dialogue semble rompu avec votre beau-père, voyez avec le notaire comment faire pour garantir ce capital, par une prise d'hypothèque par exemple.
Cordialement.
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