Mention manuscrite sur compromis de vente

Eric54vb - 23 janv. 2012 à 16:41
lbigaret Messages postés 12754 Date d'inscription samedi 20 septembre 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 4 juillet 2014 - 25 janv. 2012 à 11:31
Bonjour,
Voulant effectuer un achat et n'ayant pas de notaire, j'ai signé un compromis de vente chez le notaire du vendeur.

Et là je découvre par surprise, qu'il faut que je recopie une mention manuscrite,

"Je soussigné x x , reconnaît avoir été informé que si, je recours à un prêt, autre que celui ou ceux pouvant éventuellement être relatés aux présentes,je ne pourrai me prévaloir du statut protecteur institué par la loi du 13 juillet 1979 (loi Scrivener) insérée dans le code de la consommation"

Explication du notaire : soit disant parce que j'avais un apport ( de l'ordre de %13 du bien), si je je demande un prêt bancaire d'un montant plus élevé et que c'est refusé, je ne bénéficierai pas de la condition suspensive.
Cela je comprends et j'accepte.

Mais qu'est-ce qu'on entend par "autre" : que les prêts que je dois demander doivent être identique à la virgule, à celle mentionné dans le document?
Quelle sera la conséquence de cette phrase si le prêt bancaire est refusé dans les cas suivant :
1) Le prêt bancaire à un taux plus attractif est refusé
2) Le prêt bancaire à un taux moins attractif est refusé

3) Le prêt bancaire ayant un montant moins important (1000 Euro de moins p.ex.) est refusé.

4) Le prêt bancaire ayant une durée plus(ou moins) longue est refusé.

Pourrai-je bénéficié de la protection d'acheteur (ne pas payer 10% si je n'ai pas de crédit) dans ces 4 cas ?

Peut on modifier ce compromis pour supprimer cette mention ? (le délai de rétractation n'est pas encore terminé)
Faut - il que je prenne un (autre) notaire ?
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3 réponses

lbigaret Messages postés 12754 Date d'inscription samedi 20 septembre 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 4 juillet 2014 4 589
23 janv. 2012 à 19:09
Je pense que cette phrase du notaire est un bon rappel des conséquences d'un refus de prêt ne correspondant pas à la clause suspensive d'obtention de prêt.
En quelque sorte c'est la démarche normale.
Libre à vous d'obtenir un prêt plus avantageux et s'il vous est accordé tout le monde est content. Par contre s'il est refusé alors vous pourriez être confronté à la clause pénale si vous ne prenez pas la précaution de refaire une demande aux conditions du compromis. Il ne faut donc pas s'inquiéter de cette formulation qui au contraire est là pour vous rappeler vos obligations contractuelles en ce qui concerne cette clause suspensive de la vente.
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Je pense que cela va au delà du simple rappelle, car il ressemble plus à la renonciation lorsque l'on achète sans crédit. (ex :déclare effectuer cette acquisition sans recourir à aucun prêt. Je reconnais avoir été informé(e) que si je recours à un prêt, ....)

Si tout ce passe bien, OK.
Mais, justement, le souci c'est où les choses tournerai mal.
si vous ne prenez pas la précaution de refaire une demande aux conditions du compromis

donc pour le(s) prêt (réel) que je dois demander au banque, je dois demander systématiquement un deuxième prêt aux conditions (taux,montant, durée) décrits dans le compromis de vente ?

Les banques accepteront-elle de faire cette deuxième étude avec un taux et une durée dictée ?
il faut que je demande ce deuxième prêt en même temps que le prêt réel ou après avoir reçu la réponse (négatif) au prêt réel ?
N'êtes vous pas d'accord que cette condition est vraiment faite pour embêter l'acquéreur (le privé de la protection prévu dans la loi ou l'obliger à faire systématiquement double demande de crédit) plutôt que de lui rappeler simplement la loi ?

Est -ce que vous l'avez vous vu dans d'autres compromis de vente (rédiger par le notaire de l'acquéreur) ? Que s'est -il passé en cas de pépin ?
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lbigaret Messages postés 12754 Date d'inscription samedi 20 septembre 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 4 juillet 2014 4 589
23 janv. 2012 à 20:55
Non ce n'est pas pour vous embêter. Je vous ai dit qu'il faut prendre cela comme un simple rappel du fonctionnement d'une clause suspensive. Personnellement je fais un rappel oral de ces principes lors de la signature d'un compromis et j'insiste lourdement sur le sujet car ma préoccupation est d'éviter à mes clients de se retrouver dans des cas d'indemnisation. Ici le rappel est fait par écrit ce n'est pas plus mal.
Imaginez la situation où l'on ne vous attire pas l'attention sur ce sujet....vous demandez un prêt supérieur à celui décrit dans la clause....le prêt est refusé.....vous demandez la résiliation du compromis et vous vous retrouvez à indemniser le vendeur à hauteur de la clause pénale (10% de la vente en général). Vous ne préférez pas être sensibilisé à ce type de piège ?
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