Beneficiaire ass vie clause neutre

panapou Messages postés 6 Date d'inscription mardi 21 juin 2011 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2011 - 21 juin 2011 à 10:59
 Bernar65 - 21 juin 2011 à 14:46
Bonjour,
Comment récupérer une assurance-vie suite à un testament avec une clause beneficiaire neutre, la personne n'avait pas d'enfant
une assurance-vie a été souscrite sur la demande du juge des tutelles suite à la vente du bien immobilier de la personne décédée, avec clause bénéficiaire neutre, Cette vente a eu lieu alors que la personne été déjà sous tutelle.
Suite à la lecture du testament qui avait mis 1 personne en légataire universelle à charge de répartir 1/6 de ses biens meubles et immeuble à 5 autres personnes, que devient la clause de l'assurance vie "neutre" et comment sera réparti cette assurance vie.
la légataire universelle a t elle droit à tout ou doit-on faire partager en 6 cette prime d'assurance qui suivait le désir de la défunte puisque la maison a été vendue et que le somme de cette vente a été versé sur l'assurance vie.
La maison n'aurait pas été vendue à la demande du juge des tutelles elle rentrait dans la succession et aurait été repartie en 6.

Si la somme avait été déposée sur compte épargne ou en action cela aurait été mis dans la succession et reversé aux personnes couchées sur son testament.
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5 réponses

Cafécitron
21 juin 2011 à 11:48
C'est quoi une clause "neutre" ???

1) si la clause prévoit "mes hériters" (cas habituel) alors l'ass-vie sera répartie entre les héritiers et peu importe le reste.

2) si aucun bénéficiaire n'est désigné, l'ass-vie entre dans l'actif de succession mais sera répartie entre les hériters (peu importe l'existence d'un testament).

Dans les 2 cas, les ass-vie iront aux héritières selon la dévolution légale, sans tenir compte de tout le reste (vente d'un bien, testament...). Seule la fiscalité change entre le 1) et le 2).

remarque : Il a été jugé qu'un légataire n'est pas un héritier pour l'attribution d'une assurance-vi sont le bénéficiaire est les héritiers.
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Bonjour "Cafécitron",
Au sujet de votre dernière remarque, sauf erreur de ma part, cette dernière ne vaut que si les héritiers en question sont réservataires.
Mais bon... A vérifier.
Cordialement.
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Cafécitron
21 juin 2011 à 12:59
Bonjour Benar65,

L'article auquel je fais référence parle d'un"homme dont les plus proches parents sont ses 3 nièces" dont l'une avait été instituée légataire universelle et revendiquait, à ce titre, le bénéfice entier d'une ass-vie souscrite au profit de "mes héritiers".Elle a été déboutée pa la Cour d'Appel.

Il s'agit d'un petit article paru dans les mises à jour en accès libre des mémentos Lefebvre. Mais de quand ??? Je n'ai gardé qu'une copie de l'article.

Cordialement.
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Cafécitron
21 juin 2011 à 13:09
Ca y est, j'ai remis la souris sur l'article complet !

Un homme dont les plus proches parents sont ses trois nièces institue l'une d'elles légataire universelle par testament et souscrit à son profit un contrat d'assurance-vie qui désigne comme bénéficiaires en cas de décès « ma nièce Mme X, à défaut mes héritiers ».
Il souscrit quelques années plus tard un second contrat d'assurance-vie, dont la clause bénéficiaire vise « mes héritiers ».
Au décès du souscripteur, l'assureur verse à Mme X les capitaux des deux contrats. Les deux autres nièces contestent le versement opéré sur le second contrat : elles estiment qu'en désignant comme bénéficiaires ses « héritiers » le souscripteur a entendu gratifier toutes ses nièces.
La cour d'appel fait droit à leur demande. Après avoir rappelé que les nièces déshéritées par testament n'en conservaient pas moins la qualité d'héritières, elle juge que la rédaction de la clause bénéficiaire du second contrat prouve la volonté du souscripteur de partager les capitaux décès entre ses trois nièces :

*
- en utilisant le terme d'« héritières » dans ce contrat, le souscripteur qui avait déjà institué une légataire universelle a manifesté sa volonté de gratifier les personnes ayant cette qualité ;
*
- le fait que la clause bénéficiaire du premier contrat ait été rédigée différemment prouve que le souscripteur savait créer un ordre de bénéficiaires conforme à sa volonté.

La Cour de cassation approuve, se retranchant derrière le pouvoir souverain des juges du fond.

Cass. 2e civ. 12 mai 2010 n° 09-11.256 (n° 916 F-D).

REMARQUE Illustration des difficultés d'interprétation d'une clause bénéficiaire rédigée de façon insuffisamment précise. Un arrêt plus ancien avait retenu la solution inverse (Cass. 1e civ. 4-4-1978 n° 76-12.085 : Bull. civ. I n° 138)

extrait de : http://www.efl.fr/services-gratuits/launch_majmem.htm
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Cafécitron
21 juin 2011 à 13:10
Bon, pour le lien, c'est pas encore tout à fait ça^^
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J'en était effectivement resté à cet arrêt de 1978 auquel je me réfère dans un autre message en réponse à la question de notre ami(e).
Merci pour cet éclairage.
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Bonjour,
A condition que le testament soit valide, la compagnie d'assurance a raison...

1) Le contrat : la seule possibilité de rédaction de la clause bénéficiaire d'un contrat d'assurance-vie souscrit par une personne sous tutelle est : "Mon conjoint, à défaut mes héritiers", aucune autre alternative n'étant possible (sauf absence de conjoint...). C'est sans doute ce que vous appelez une "clause neutre".

2) La notion d'héritiers englobe les héritiers légaux (institués par la Loi) ainsi que les héritiers testamentaires. Un arrêt de Cour de Cassation de 1978 instaure la primauté du légataire universel sur les héritiers non réservataires.

En l'espèce et au vu des informations données, la Cardif devrait verser le capital décès au légataire universel, à charge pour ce dernier de respecter les clauses du testament.
Cordialement.
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GMAL Messages postés 827 Date d'inscription lundi 28 février 2005 Statut Membre Dernière intervention 25 juillet 2020 473
21 juin 2011 à 11:40
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Bonjour,
En l'absence de bénéficiaire déterminé, le montant de l'assurance est réintégré dans la succession.
Le légataire universel en est seul bénéficiaire SAUF si les biens meubles dont vous parlez ne sont pas que du mobilier parce que - juridiquement - les sommes d'argent sont considérées comme des "biens meubles".

A votre disposition.

G.MAL

LE MIEUX EST L'AVENIR DU BIEN
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panapou Messages postés 6 Date d'inscription mardi 21 juin 2011 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2011
21 juin 2011 à 11:52
bonjour,

je complète mon message : le notaire ne veut pas s'occuper de cette assurance vie et laisse la CARDIF agire à sa guise en me répondant que c'est l'interprétation de CARDIF qui fera foi, avez vous déjà rencontré des situations similaires.
merci de me répondre
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GMAL Messages postés 827 Date d'inscription lundi 28 février 2005 Statut Membre Dernière intervention 25 juillet 2020 473
21 juin 2011 à 12:24
A partir du moment où le capital de l'assurance entre dans la succession, le notaire dont en tenir compte ne serait-ce qu'au niveau des droits de succession à verse sur cette somme.
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panapou Messages postés 6 Date d'inscription mardi 21 juin 2011 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2011
21 juin 2011 à 11:44
le juge des tutelles ne connaissant pas le testament fait préciser cette clause afin de ne laisser les éventuels héritiers suivant testament, mais la CARDIF (assurance vie) voit les choses autrement et considère que seul le légataire universel est un ayant droit. A part passer par un tribunal y-a-t-il une jurispridence qui est intervenue dans ce sens?
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panapou Messages postés 6 Date d'inscription mardi 21 juin 2011 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2011
21 juin 2011 à 11:50
avez-vous ce jugement où peut-on se procurér cette jurisprudence
merci
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