Concernant la médecin du travail...

lemann Messages postés 4 Date d'inscription samedi 1 janvier 2011 Statut Membre Dernière intervention 2 janvier 2011 - 1 janv. 2011 à 19:49
Moos974 Messages postés 406 Date d'inscription vendredi 21 mars 2008 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2012 - 2 janv. 2011 à 16:04
Bonjour,
Mesdames, messieurs, bonsoir.

Je commence par vous souhaiter à toutes et à tous une bonne et heureuse année 2011. Sans vouloir créer de comble avec la thématique du présent sujet, je vous souhaite également une bonne santé.

Ce message concerne le cas d'un ami pour qui j'ai de bons sentiments et qui se retrouve, depuis hier, dans une situation plus qu'ubuesque qui le tracasse du fait qu'il se sent remis en question, voir même humilié, harcelé par sa hiérarchie, son cas étant, de plus est, peu banal dans notre grande entreprise.

Je commencerais par énoncer la problématique, puis, je poserais des questions simples à poser mais dont je ne trouve pas les réponses, ce qui me laisse penser que les réponses risquent d'être dures à obtenir.

Enoncé de la problématique...
Soit une personne ayant cumulé une trentaine de jours d'arrêt de travail sur une période de 10 mois glissants, d'une durée de 1 à 5 jours (prolongations comprises) pour des motifs plus ou moins différents mais se rapportant à un point commun qui semble ne pas être scientifiquement démontrable en dehors de toute période d'arrêt maladie. Hier, deux dirigeants de son établissement (nous appartenons à une grande entreprise publique dont je tairais le nom) le reçoivent et, tout en lui remettant un formulaire mentionnant notamment « Examen médical à la demande de l'employeur » (la case « Examen après absences répétées n'ayant pas été cochée) pour ce lundi, lui parlent de ses arrêts maladie sur un ton décrit comme étant insistant, douteux et exagérés, ce qui laisse planer, avec un autre élément (accusation mensongère et infondée de l'un des cadres de son établissement de l'avoir vu dehors durant une nuit lors de son dernier arrêt de travail...) que l'entreprise doute de la bonne foi de ces arrêts maladies.
Il s'avère que cette personne a eu des éléments de réponse venant notamment de la part d'une de ses représentantes syndicales, laquelle aurait dit, chose dont je doute, que l'entreprise, via le médecin du travail (qui est un médecin du travail propre à notre entreprise et inscrit à l'ordre national des médecins, chose vérifiée tout à l'heure car je ne savais pas si nos médecins du travail le sont ou non) que ledit médecin du travail aurait le droit de vérifier, par X ou Y moyens, que ce soit instantané ou non, la véracité des éléments médicaux fournis dans les arrêts de travail ; pour résumer, de vérifier s'il s'agit ou non d'arrêts de complaisance (de durées moyenne de 2 jours). Les difficultés médicales rencontrées par l'intéressé semblent d'ailleurs largement s'atténuer (grâce à l'homéopathie, ça marche aussi !). Officiellement, il lui a été dit, et cela se confirme sur le formulaire, qu'il s'agit juste de voir s'il est apte où non à occuper son poste...

Questions :
1 : Un médecin du travail appartenant (ou non) à une entreprise publique a-t-il le pouvoir de vérifier, par X ou Y moyens, la teneur, la bonne foi de ces arrêts de travail (le dernier datant de... cette semaine) ?

2 : Un médecin du travail appartenant (ou non) à une entreprise publique peut il effectuer lui-même toute analyse (urines, sang, frottis...) destinée à démentir ou confirmer une hypothèse de complaisance suite à un certain nombre d'arrêts maladie sur cette période de 10 mois ?

3 : Un médecin du travail peut il avoir, en sa possession, toute ou partie des arrêts de travail, qu'il s'agisse du volet adressé à l'employeur ou adressé à la caisse de maladie (donc, avoir connaissance des mentions médicales) ?

4 : Pour aller plus loin ; si le médecin du travail ne peut effectuer cette démarche en dehors de tout arrêt maladie, peut il le faire durant cette période ?

5 : S'il ne peut pas le faire, notre caisse de prévoyance (tout le monde va savoir quelle est notre entreprise...) peut elle mener une enquête de santé en dehors de tout arrêt maladie ?

Le fait d'avoir des réponses m'aiderait, lui (qui se pose des milliers de questions toutes aussi légitimes les unes que les autres et qui se sent humilié) et moi à mieux comprendre sa situation, à mieux cerner le comportement de nos hiérarchiques et ne pourrait que nous aider à progresser sur les connaissances en droit de la médecine du travail.

J'espère avoir été clair, si tel n'est pas le cas, alors, signalez le moi.

Je ne peut qu'espérer recevoir une / des réponses fiables, démontrées, ou non, par des textes de loi ; sachant que nous ne sommes pas soumis au code du travail, mais à des textes internes (bon, vous avez deviné le nom de l'entreprise... Donc mieux encore, si un collègue ou un médecin du travail de notre entreprise pouvait répondre, ça serait magique ! Pour être sur qu'il s'agisse bien de la bonne entreprise, je cite : DET, DUO, DPX ... qui nous sont des termes hiérarchiques propres)

Vous souhaitant une bonne soirée et en vous remerciant d'avance pour les réponses que j'aurais la surprise et le plaisir de lire, je vous souhaite une bonne soirée.

Benjamin.

PS : Et non, notre entreprise n'est pas du tout, mais alors pas du tout un long fleuve tranquille...

1 réponse

Moos974 Messages postés 406 Date d'inscription vendredi 21 mars 2008 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2012 247
Modifié par Moos974 le 2/01/2011 à 13:38
Bonjour,

Vous trouverez à la fin de ce message un lien vers une fiche pratique du ministère du travail relative à la médecine du travail et au rôle du médecin du travail.

Pour résumer, ce dernier est là pour s'assurer de l'aptitude du salarié à tenir son emploi au besoin en préconisant des adaptations de poste.
Les éventuels examens qu'il prescrit (il les fait faire) ont pour objet de compléter son avis sur l'aptitude du salarié.

En aucun cas, il n'a à se prononcer sur le bien-fondé des arrêts de travail prescrit par un autre médecin.

En cas de doute, c'est à l'employeur de mandater un médecin habilité à cet effet afin de s'assurer de la réalité de l'arrêt, mais ce contrôle ne peut avoir lieu que pendant ledit arrêt et a pour conséquence, en cas de doute ou de refus du salarié de se soumettre à ce contrôle médical, de le priver des indemnités maladie complémentaires versés par l'entreprise.

De même, la CPAM, dans le cadre de ses missions propres peut procéder à des contrôles, des salariés eux-mêmes voire du médecin prescripteur.

Pour ce qui concerne votre entreprise, le fait que l'Inspection du Travail ne soit pas compétente n'implique pas que le code du travail ne s'y applique pas (en matière d'hygiène et de sécurité notamment).

Enfin, je vous invite à prendre contact avec vos représentants du personnel et à leur soumettre votre cas pour qu'il soit réglé selon vos procédures internes.

Bon courage et bon début d'année


http://www.travail-solidarite.gouv.fr/informations-pratiques,89/fiches-pratiques,91/sante-conditions-de-travail,115/la-medecine-du-travail,1049.html
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lemann Messages postés 4 Date d'inscription samedi 1 janvier 2011 Statut Membre Dernière intervention 2 janvier 2011 1
Modifié par lemann le 2/01/2011 à 13:49
Merci pour cette réponse;

La CPAM (bien qu'il s'agisse pour nous de la CPR ...) a t'elle le droit de faire une enquête médicale en dehors de tout arrêt de travail?

Le médecin du travail a t'il le droit de rechercher une affection virale (puisque nous avons des doutes sur un éventuel caractère officieux, bien que ledit médecin du travail nous semble tout à fait honnête)? Mieux encore, peut il prescrire une coloscopie, une endoscopie? Sachant que le métier exercé par le collègue en question et pour lequel je m'inscris dans la présente démarche de recherche d'informations n'a aucune contre indication en cas d'affection gastrique ou virale (ses maux venaient de ces points médicaux).
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Moos974 Messages postés 406 Date d'inscription vendredi 21 mars 2008 Statut Membre Dernière intervention 18 mai 2012 247
2 janv. 2011 à 16:04
Les organismes sociaux peuvent procéder à toute enquête dés lors qu'une fraude est suspectée.
Encore une fois, le rôle du médecin du travail est de s'assurer de l'aptitude du salarié à occuper son poste ou à travailler en collectivité : il n'a pas à se substituer au médecin traitant.
S'il prescrit des examens, ils doivent être en lien avec sa mission de protection des travailleurs, ou de recherche d'une éventuelle exposition à des agents pathogènes dans le cadre du travail (risque chimique, bactériologique, rayonnement ionisant).
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