Période d'essai en CDI déguisée en CDD

Alexe - 18 oct. 2023 à 14:49
Milousky Messages postés 938 Date d'inscription samedi 7 mars 2020 Statut Membre Dernière intervention 26 novembre 2024 - 18 oct. 2023 à 19:41

Bonjour,

Le 17 juillet, j'ai été embauchée dans une nouvelle entreprise en CDI avec un statut cadre. La période d'essai a été fixée à 4 mois, éventuellement renouvelable une fois.

Le 11 octobre, ma supérieure hiérarchique m'informe rompre ma période d'essai et se séparer de mois à partir du 25/10, comprenant le délai de prévenance légale de 2 semaines.

Le motif invoqué serait qu'ils recherchent un profil "senior". Or, j'ai été embauchée sur une offre d'emploi stipulant une expérience de 2 ans (junior donc. J'ai une expérience de 4 ans dans mon domaine d'activité). Le cabinet de recrutement m'a également confirmée que jamais il n'a été question de l'embauche d'un senior.

Ma supérieure hiérarchique ne me reproche aucune faute, ni sur mon travail, ni sur mon investissement, ni sur ma personne. Elle m'a même dit que je "progressais très vite" et que j'avais "parfaitement répondu aux questions techniques lors de l'entretien d'embauche". Mais elle recherche un profil senior plus expérimenté...

Je les soupçonne d'avoir détourné cette période d'essai en un CDD déguisé. En effet, je suis arrivée à une période où il fallait remplir des tâches importantes pour de nouveaux clients. J'ai terminé ces tâches juste avant mon entretien de rupture de période d'essai. Il ne semble pas prévu que je sois remplacée.

- Est-ce que cela constituerait une rupture abusive de la période d'essai ?

- Comment le prouver ?

Vous remerciant par avance de vos réponses et vous souhaitant une bonne journée.

1 réponse

Milousky Messages postés 938 Date d'inscription samedi 7 mars 2020 Statut Membre Dernière intervention 26 novembre 2024 203
18 oct. 2023 à 19:41

Bonjour

Démontrer que la rupture est abusive n'est pas une mince affaire si vous ne disposez pas d'éléments probants pour le prouver... 

En règle générale,  Les employeurs ne sont pas tenus de justifier leur décision pour rompre une période d'essai 

Et quand bien même la rupture serait abusive , dans le meilleur des cas, le conseil de prud'hommes vous accordera les mêmes indemnités que pour un licenciement abusif de CDI , c'est à dire 1 mois de salaire + paiement du préavis non effectué

Toute ceci au prix d'une procédure qui prendra 12 mois et la quasi obligation de vous faire assister par un avocat spécialiste ou bien un défenseur syndical 

Autant dire qu'il faut y regarder à 2 fois avant de se lancer dans une procédure 

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