Prévoyance et invalidité
nenuphar. Messages postés 6006 Date d'inscription dimanche 8 mars 2020 Statut Membre Dernière intervention 28 novembre 2024 - 18 févr. 2023 à 12:22
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13 réponses
1 févr. 2023 à 11:27
Bonjour
Il faut prouver que le fait générateur a eu lieu pendant la couverture sur un contrat ou l'autre .
On retient généralement la date du premier arrêt de travail du problème de santé qui a généré le risque invalidité .
Par de là, il faut justifier donc de cela en épluchant vos décomptes de la sécu pour leur amener une date exacte .
Si vous étiez reconnu en ALD il s'agit généralement du premier jour du premier arret de travail 3 ans avant la mise en invalidité .
Sortez vite vos décomptes CPAM, tous ne sont pas accessibles au bout d'un certain temps .
1 févr. 2023 à 11:42
Bonjour,
Merci pour cette réponse très rapide. Le médecin conseil de mon actuelle Prévoyance m'a demandé tous les décomptes de la CPAM dont vous parlez. On m'a demandé de fournir les décomptes en remontant sur 3 années. J'étais bien en ALD pour mes pathologies en 2019. Il a estimé que l'arrêt déclencheur de ma mise en invalidité datait d'avril 2019. Long arrêt pour lequel j'avais bénéficié d'un maintien de salaire par mon ancienne Prévoyance. Il a donc refusé l'indemnisation car le contrat auprès de mon actuelle Prévoyance date de janvier 2020. Ce que je ne comprends pas c'est le refus de mon ancienne Prévoyance , à qui j'ai également transmis tous ces décomptes CPAM et qui répond que la mise en invalidité a été prononcée alors que je n'étais plus sous contrat avec eux, d'où leur refus. Le service RH de mon employeur refuse de m'accompagner dans ces difficultés. Que faire d'autre? Merci. Jacqueline
Modifié le 1 févr. 2023 à 12:11
Donc vous savez la période dont vous devez chercher le décompte des IJSS pour prouver à l'autre prévoyance, que le jour du premier arret ayant conduit à l'invalidité en 2022 , vous étiez bien en contrat chez eux .
Il faut donc leur transmettre ces décomptes en veillant bien à ce qu'apparaissent la mention " en rapport avec une ALD".
C'est le fait que ce soient des arrêts liés à une ALD qui fait que depuis le premier jour du premier arret lié à cette ALD est considéré comme un seul et même arrêt , qui a duré de 3 ans de date à date, jusqu'à votre mise en invalidité .
Il faut aussi vos fiches de paie mentionnant que c'est bien cette ancienne prévoyance qui a pris en charges ces arrets .
Et leur rappeler qu'il est de jurisprudence constante que le fait generateur retenu par les tribunaux soit le premier jour du premier arret lié à une ALD .
Si vous avez des élus ils peuvent parfois trouver un interlocuteur qui favorise la communication, même s'il n'est pas rare que les organismes fassent la sourde oreille, et qu'il faille aller jusqu'à une procédure judiciaire .
1 févr. 2023 à 12:03
Merci une fois de plus kang74.
Il me semble que j'ai envoyé ces décomptes sans faire apparaitre "en rapport avec une ALD ", j'avais estimé que ce n'était pas nécessaire malheureusement. Je m'empresse de le leur envoyer. Ainsi que les fiches de salaire de 2019 , même s'ils sont au courant de ce maintien de salaire, cela a été évoqué par téléphone , la personne avait ces infos depuis son ordi. Vaut-il mieux envoyer ces documents en courrier recommandé et ainsi faire une demande officielle d'appel de leur décision? ? Mon médecin traitant m'a conseillé d'écrire à un défenseur des droits. chose faite. Je n'ai pas eu de réponses. Il m'a aussi parlé d'un médiateur des assurances , mais je ne trouve pas sur internet (uniquement pour assurances véhicules ou habitation). Je vais essayer de me tourner vers un élu car les mois passent et ma situation financière s'empire.. Quelle galère pour trouver des conseils. Bonne journée à vous.
Modifié le 1 févr. 2023 à 12:15
1
En effet il est nécessaire qu'apparaisse cette notion d'arret en ALD car c'est sa spécifité qui fait la différence .
Quelque soit le nombre d’arrêt sur la période de trois ans, c'est considéré comme un unique arret ( c'est pour cela que vous n'avez pas de carence à part pour le premier arrêt)
En maladie ordinaire chaque arret est distinct et ce sera toujours l'arret juste avant l'invalidité qui sera retenu : au contraire de votre cas .
S'il y a possibilité de contester, contestez mais envooyez aussi un courrier en recommandé en leur rappelant qu'il est de jurisprudence constante que le fait generateur retenu par les tribunaux soit le premier jour du premier arret lié à ald .
Quand je dis " élu" je parle des membres du CSE mais vous pouvez aussi contacter les representants des syndicats présents dans votre entreprise ( qui ont aussi des représentants au CA des prévoyances)
Il vous faut récupérer le contrat de cette prévoyance puisqu'il n'a plus cours dans votre entreprise, car vous dépendez de ce cadre par de celui avec celle en place actuellement dans votre entreprise .
1 févr. 2023 à 12:29
Kang74, j'ai déjà sollicité les élus de mon CSE et la déléguée syndicale. Je n'ai là encore pas eu de retour alors qu'effectivement la déléguée syndicale m'a dit qu'elle avait des contacts au niveau Prévoyance. J'en ai plus appris ici par vous en 3 réponses qu'auprès de mon entreprise ou de ces élus...Je viens d'envoyer par mail à mon ancienne Prévoyance le relevé CPAM avec mention ALD et temps thérapeutique. Je vais également sollicité mon employeur pour avoir l'ancien contrat. Cdt.
Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?
Posez votre question1 févr. 2023 à 13:22
Bonjour,
Vous avez eu beaucoup d'informations très utiles par kang74 et effectivement, il s'agit d'établir le fait générateur de votre mise en invalidité de façon sûre et indiscutable afin de faire ensuite les démarches vers la prévoyance concernée. (ensuite comme vous l'a suggéré votre médecin, vous pouvez faire une réclamation à la prévoyance en suivant leur procédure interne de réclamation à la lettre et ce jusqu'à la possible saisine du médiateur : dans la notice prévoyance, vous devriez avoir les indications ou en tapant dans votre moteur de recherche le nom de la prévoyance + réclamation). Votre service RH ne souhaite peut être pas vous accompagner, mais la remise de la notice prévoyance est obligatoire afin que vous puissiez prendre connaissance des conditions et garanties prévues au(x) contrat(s) afin d'accéder à vos droits. (et là effectivement vos représentants du personnel pourraient aussi intervenir)
Afin de ne pas laisser le temps passer, même si vous avez largement le temps, faites bien parvenir votre notification de mise en invalidité et ce par courrier recommandé AR (à chaque prévoyance) afin d'acter et de dater votre démarche. Vous demandez à chacune des deux la mise en oeuvre de la garantie. C'est donc quand même important de connaître pour les 2, la garantie prévue au contrat ; j'ai un doute sur une garantie en invalidité 1 qui permettrait d'avoir la pension d'invalidité + votre salaire + un complément prévoyance pour vous mener à 100% du salaire de référence. Cependant, bien entendu, il faut informer officiellement les prévoyances (pour le moment les 2), afin de vous sécuriser financièrement dans l'avenir par rapport à votre état de santé.
Vous pouvez également vous rapprocher d'une association telle que la Fnath qui pourrait vous accompagner dans vos démarches.
Avez vous demandé copie du rapport d'invalidité établi par le médecin conseil de la Cpam ?
Cdt
1 févr. 2023 à 14:13
Bonjour,
Merci pour ces renseignements complémentaires qui m'éclairent d'autant plus. J'ai envoyé ma notification de mise en invalidité à mes 2 prévoyances, mais uniquement par mail, fin août pour l 'actuelle et fin octobre pour l' ancienne. En retour et toujours, il m' a été demandé une liste de pièces administratives et médicales, ainsi que les éléments de salire que mon employeur a fourni après bien des difficultés.
Je vais suivre votre conseil et les envoyer en recommandé .Par rapport au possible cumul "salaire + PI+ Prévoyance" dans la notice de mon actuelle Prévoyance, il est noté que les 3 catégories d'invalidité sont couvertes et indemnisées, à des taux différents cependant. Et comme déjà dit, je n'ai pas le contrat ou la notice de l'ancienne Prévoyance. J'ai également le compte-rendu médical du médecin conseil de la CPAM qui a prononcé ma mise en invalidité. Ce document m'a été demandé par le médecin conseil de ma Prévoyance actuelle. J'ai eu toutes les peines du monde à l'obtenir, cela m'a pris plus d'un mois, après courriers, appels, déplacements sur place, c'est finalement grâce à l'intervention de l'Assistante sociale de la Carsat que j'ai obtenu ce CR. Cela explique en partie pourquoi il a fallu 4 mois d'attente avant de recevoir un refus. Le temps administratif est ce qu'il est, mais l'urgence est à présent réelle pour moi: je vis seule et ai encore 1 enfant étudiant à charge, sans aucune aide extérieure de quelque nature que ce soit. Vivre en étant amputée d'un quart de mon salaire n'est plus tenable. J'ai eu écho que le service RH de mon entreprise serait enclin à m'orienter vers un licenciement pour inaptitude vu mon âge (60 ans) car la perte financière serait moins importante qu'actuellement, j'ignore si c'est vrai mais je refuse cette solution . Je suis déclarée apte au travail, certes plus à temps complet , mais quand même , drôle de suggestion! J'ai également une reconnaissance RQTH, mais aucune prévoyance ne me l'a réclamée. Peut-être que la Fnath ou un autre organisme pourrait m'aider afin de savoir s'il est possible d'obtenir des réponses plus rapides de la part des Prévoyance en cas d'appel de leurs décisions ? Il est regrettable de ne pas avoir accès aux gestionnaires techniques de ces Prévoyances, mais uniquement à des plates formes téléphoniques où les personnes ne savent pas répondre aux questions. Bon après-midi. Jacqueline.
Modifié le 1 févr. 2023 à 22:06
Bonsoir,
dans la notice de mon actuelle Prévoyance, il est noté que les 3 catégories d'invalidité sont couvertes et indemnisées, à des taux différents cependant : très certainement qu' entre l'invalidité cat 1 et cat 2, la prévoyance ne verserait que X% (50) en cat 1 de ce qu'elle verserait en cat 2 et donc finalement pas 100% du salaire de référence.
Pour la notice de l'ancienne prévoyance, vous la demandez à votre employeur en insistant bien sur le fait qu'en l'absence de transmission de celle-ci, vous ne pouvez pas faire valoir vos droits puisque vous ne pouvez pas en prendre connaissance (+ voir vos représentants du personnel). Il faudrait pouvoir "l'analyser" pour le fait générateur.
Pour le rapport d'invalidité, vous l'avez obtenu c'est le principal (pour l'obtenir c'était courrier recommandé ar, demande du rapport avec copie cni à l'attention du service médical de votre caisse).
Effectivement la RQTH n'est pas un document que les prévoyances vous demanderont.
Pour conclure, sur un tel dossier, faites vous accompagner par la Fnath ou autre. On ne va pas se mentir, il y aura une cotisation (prenez contact cela n'engage à rien). C'est pour cela qu'il est important de savoir si vous auriez un complément ou non en catégorie 1... car se battre contre monts et merveilles .... par contre, oui, il faut que vous ayez une preuve datée que vous ayez bien informé les prévoyances de votre mise en invalidité.
Bien cordialement.
nenuphar.
nb : si vous avez une protection juridique n'hésitez pas à les solliciter
3 févr. 2023 à 17:01
Bonjour Nénuphar,
Merci de votre réponse, petit à petit , j'y vois un peu plus clair. J'ai obtenu la notice de mon ancienne Prévoyance en le leur demandant simplement. En catégorie, c'est 48% du salaire brut (moins les autre revenus qui est versé). En lisant attentivement le CR médical d'attribution d'invalidité de la CPAM et sa conclusion, le médecin conseil a signifié cette mise en invalidité suite à l'aggravation de 2 pathologies pour lesquelles je suis en ALD. L' ALD de l'une est de 2014 (date à laquelle j'étais assurée par l'ancienne Prévoyance ) et l'autre de 2021 (alors que j 'étais affiliée à mon actuelle Prévoyance). D' où les refus j'imagine de mes 2 Prévoyances qui se rejettent la balle. On m'a parlé de Médiateur d'assurances . Savez-vous où les trouver ? Ou ai-je plutôt intérêt à me rapprocher d'associations? Sur le site de la FNATH, je n'ai rien trouvé qui concerne mon cas. Bon week-end. Jacqueline.
3 févr. 2023 à 18:07
Bonjour,
Chaque situation est particulière. La Fnath prend connaissance du dossier et peut vous accompagner dans vos démarches pour accéder à vos droits (accidentés de la vie est un terme large). Certes, il y a un coût pour l'adhésion et la cotisation. Bien entendu, vous pouvez les contacter auparavant pour voir cela avec eux. Mais également, voir si vous avez une protection juridique comme indiqué dans précédent post.
Pour le médiateur : vous pouvez faire une réclamation à la prévoyance en suivant leur procédure interne de réclamation à la lettre et ce jusqu'à la possible saisine du médiateur : dans la notice prévoyance, vous devriez avoir les indications ou en tapant dans votre moteur de recherche le nom de la prévoyance + réclamation. Il faut d'abord suivre tous les recours internes et ensuite si pas de réponse (dans les 2 mois) ou réponse apportée ne vous satisfait pas, saisine du médiateur. Mais attention à ces échanges en recours internes, si vous êtes obligé de saisir une juridiction plus tard, il ne faudrait pas que ces échanges puissent vous porter préjudice.
Les délais sont très longs. De plus le médiateur, si la demande est recevable, c'est à dire qu'elle peut être étudiée (ce qui ne préjuge pas du tout que le dossier soit défendable ou non), fait une proposition mais ne peut rien imposer.
Votre prévoyance actuelle argumente sa réponse par "les pathologies qui ont entrainé ma mise en invalidité sont antérieures à janvier 2020" (donc fait générateur retenu par la prévoyance antérieur à votre adhésion en 2020)
Par contre votre ex-prévoyance argumente par "contrat résilié en 2019" et "qui répond que la mise en invalidité a été prononcée alors que je n'étais plus sous contrat avec eux, d'où leur refus" . Elle n'évoque pas le fait générateur.
Il s'agit ici de mettre en avant (vis à vis l'ex prévoyance), l'article 7 de la loi "Evin". Si vous souhaitez agir seule (ce que je ne vous conseille pas et je rappelle que les échanges sur le forum ne se substituent pas à un avis d'un professionnel qui aura accès à tous les documents nécessaires), vous pouvez toujours demander à l'ex prévoyance sur quel texte elle se base pour vous opposer un refus alors qu'il s'agit d'une demande de prestation différée née durant le contrat. (n'allez pas plus loin dans les explications) Cette demande vous la faites via courrier recommandé AR accompagné des copies des décomptes de votre organisme de sécurité sociale concernant la période où vous étiez à cette ex prévoyance (long arrêt de 2019 pour lequel votre ex prévoyance vous a versé un complément)+ copies de leurs décomptes où ils vous ont indemnisé+ votre notification de mise en invalidité. (et rien d'autre tant qu'ils ne vous demandent rien).
Extrait : la résiliation ou le non-renouvellement du contrat ou de la convention est sans effet sur le versement des prestations immédiates ou différées, acquises ou nées durant son exécution
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000006756606
Concernant la garantie 48% ex prévoyance : à vous d'essayer de faire un calcul approximatif du salaire de référence. Prendre 48%, et effectivement déduction de la PI et salaires (voir la notice). Même si le résultat ne vous assurerait pas un complément à ce jour, il est important que le dossier soit en place si besoin à l'avenir.
Je suppose que pour la prévoyance actuelle, la garantie est du même ordre.
Cdt
3 févr. 2023 à 20:16
Nénuphar, merci pour cette réponse détaillée. J'ai du mal avec cette histoire de fait générateur. J'ai certes eu un arrêt de 4 mois en 2019, en lien avec mon premier ALD prononcé en 2014. Mais j'ai ensuite repris le travail à temps complet pendant plus d'une année. Par la suite, après 2021, date de mon second ALD, j'ai eu des arrêts dûs à cet ALD ne dépassant jamais 3 semaines, avec maintien de salaire de ma Prévoyance actuelle. Ma mise en invalidité a été prononcée alors que je travaillais à temps complet. C'est mon médecin traitant qui l'a déclenchée auprès de la CPAM. J'ai suivi sans me poser de questions et car je n'arrivais plus à travailler à temps complet. De ce fait, je ne suis pas d'accord avec mon actuelle Prévoyance dont le médecin conseil dit que c'est l'arrêt de 2019 qui a déclenché l'invalidité. Il est impossible d' échanger avec ce médecin conseil. J'ai demandé par téléphone comment déposer réclamation. Car c'est ce qu'il faut faire avant de passer par leur médiateur en effet. Cela risque d'être long. (les garanties sont les mêmes que celles de mon ancienne Prévoyance).En attendant, j'ai récris à mon ancienne Prévoyance dont je n'ai d'ailleurs toujours pas reçu le refus ni par mail ni par courrier. Cela m'a simplement été dit au téléphone. Parfois je regrette de m'être obstinée à ne pas être en long arrêt avant l'invalidité, comme me l'avait conseillé médecin et assistante sociale de la Carsat. Les choses auraient été plus simples. Je verrai tout ça la semaine prochaine. Bon week-end Nénuphar.
Bonjour, je reviens vers vous tous. En catégorie 1, le contrat Prévoyance prévoit 48% du salaire brut temps complet, déduction faites de la PI et du salaire actuel. J'ai fait un calcul approximatif comme conseillé par Nénuphar, or il s'avère que mon salaire actuel (à mi temps) + la PI , dépassent 48% de mon salaire brut à temps complet. Est-ce à dire que je ne percevrai rien de ma Prévoyance ? Dans ce cas à quoi sert de faire toutes ces démarches ? Mon employeur m'a dit hier que si je travaille "trop", la Prévoyance peut m'être refusée en catégorie 1? Dans cette catégorie, on peut toujours travailler, ce que je fais. Mais dans quel cas la Prévoyance intervient-elle? Merci pour vos réponses. Jacqueline.
15 févr. 2023 à 10:08
Bonjour
Comme vous a dit Nenuphar, même si la prévoyance ne vous assure pas un complément actuellement, il est important que vos droits soient ouverts , au cas ou vous ne pourriez plus travailler ( ou moins) au cas ou vous passeriez en invalidité 2 .
Effectivement il est courant d'être peu indemnisé par la prévoyance puisque l'invalidité 1 vous permet de travailler, mais moins .
De la rente prévoyance se déduise vos revenus professionnels, donc effectivement la prise en charge à 48% de votre salaire de réference, PI inclus,avait de grandes chances de ne pas espérer un complément de leur part .
Ce qui n'empêche pas le fait qu'il faille ouvrir vos droits .
Merci pour cette réponse. Donc si je comprends bien, la Prévoyance en Invalidité catégorie 1 n'indemnise pas si on travaille (comme moi à mi-temps), alors même que cette catégorie vous permet de travailler. A quoi sert ce contrat ? En fait, il sert uniquement à ceux qui ne travaillent pas en catégorie1 ou très peu. Donc quelque soit le cas de figure, il est impossible de retrouver son salaire à temps complet d'avant la mise en invalidité catégorie 1, il y a forcément toujours une perte. dans mon cas de plus de 20% , ce qui n'est pas viable à long terme pour moi.
Autre question: mon médecin m'a dit de faire la demande de catégorie 2. Dans ce cas, j'aurais apparemment droit à cette Prévoyance mais à condition de ne plus du tout travailler, alors que là aussi la CPAM, même en catégorie 2, vous autorise à travailler ? Ai-je bien tout compris?
Jacqueline.
15 févr. 2023 à 11:48
Elle peut indemniser : cela dépend du % de votre contrat ( sachant que beaucoup de contrat n'indemnise pas du tout la cat 1)
Effectivement si votre état de santé a évolué et s'est dégradé, vous pouvez demandé l'invalidité 2 .
Généralement les contrats de prévoyance n'ont pas le même % pour l'invalidité 1 et l'invalidité 2 : il faut donc lire votre contrat ( car pour le moment vous ne dites qui a accepté de vous prendre en charge.)
Vous pouvez travailler un peu en invalidité 2 mais il faut veiller à ne pas dépasser le salaire de comparaison ( notifié en même temps que l'invalidité 1) car les règles de calcul ont changé en Décembre : ils prennent les 13 mois avant sur 12 mois pour calculer l'impact sur la PI : certains invalides ont eu des surprises et cela sans explication .
Certains ont bénéficié par contre d'une petite revalorisation ( mais là aussi au bout de 13 mois sans aucune explication)
De plus si vous êtes en capacité de travailler plus d'1/3 on peut remettre en cause votre droit à l'invalidité 2 .
Là aussi, il faudra déclarer tous les mois le montant de vos revenus à la prévoyance, pour qu'ils puissent déduire le montant de votre rente .
Modifié le 15 févr. 2023 à 21:33
Bonsoir kang74,
certains invalides ont eu des surprises et cela sans explication : ah si la grosse surprise est dans le décret, difficilement visible...le seuil du plafond annuel de la sécurité sociale (PASS).
https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ23010369S.html
https://www.fnath.org/communique-presse/reforme-du-montant-des-pensions-dinvalidite-qui-gagne-perd/
Ceci étant dit, les caisses communiquent lorsque l'assuré leur adresse une demande d'explications que cela soit au sujet du seuil PASS, ou tout autre et là le courrier est personnalisé, adapté à la Propre situation de l'assuré. Mais entre les caisses qui ont appliquées le décret directement, celles qui l'ont appliquées qu'à compter de janvier au titre de décembre, celles qui ont procédées à un "gel" des revenus normalement d'avril à décembre afin de ne pas pénaliser l'assuré rétroactivement / tardivement et que ce "gel" ne devrait plus avoir lieu maintenant (mais ce n'est pas toujours le cas donc trop perçu à venir) etc etc .... Je conseille aux assurés concernés de demander des explications personnalisées à leur caisse et d'informer leur député.
Le grand changement également c'est la prise en compte des revenus de remplacement tels que Pôle Emploi (auparavant certaines caisses en tenaient déjà compte - avec à la clé des litiges). C'est aussi pour le salaire de comparaison soit le SAMB soit le SAMC ... plafonné (la nouveauté) à 43992 €.
Après il n'y a pas de "revalorisation" ; le nouveau calcul permet d'avoir en cas de dépassement sur la période de référence en cas d'activité salariée, une réduction à hauteur d'un douzième de 50 % du montant du dépassement constaté.
Bref c'est hors sujet pour la question posée initialement mais cela intéressera peut être quelqu'un !
Cdt
J'ai bien compris le système de l' Invalidité au niveau de la CPAM. Je trouve d'ailleurs leur accompagnement assez bien fait. Pour l'instant, j'ai fait des demandes d'appel auprès de mes 2 Prévoyances .Ce qui va prendre plusieurs mois. Aucune n'a accepté de me prendre en charge à ce jour. Comme dit , j'ai bien compris le système de salaire moyen à ne pas dépasser en ce qui concerne la CPAM, mais pas en ce qui concerne les Prévoyances. La CPAM m'indemnise même si je travaille à mi-temps (et ce jusqu'à 65%ETP environ pour avoir l'intégralité de ma PI), alors que la Prévoyance ne m'indemniserait pas si je travaille à mi-temps ou un peu plus en étant en catégorie 1. Si je passais en catégorie 2, j'aurais un maintien de salaire mais ne pourrai plus du tout travailler apparemment pour la Prévoyance, alors que la CPAM ne s'y opposerait pas (juste calcul différent pour le salaire moyen à ne pas dépasser)Or, mon état ne s'est pas dégradé . Je vois mal le médecin conseil accepter le passage en catégorie 2 pour des motifs financiers ... Je crois que je n'aurais pas d'autres solutions que de renoncer à ma pension d'invalidité et reprendre le travail à temps complet car il m'est impossible de vivre avec environ un quart de mon salaire en moins. Merci pour vos réponses.
15 févr. 2023 à 12:25
Il n'y a pas à renoncer à votre pension d'invalidité ...
Il y a à faire évoluer votre temps de travail pour moins perdre .
Or, deux problèmes se posent :
- le medecin du travail a limité votre aptitude à 50%
- Votre employeur a changé votre contrat de travail en conséquence en faisant un avenant .
Donc toutes modifications de votre temps de travail ( à 70% ce serait le mieux pour vous) dépendra de l'accord du medecin du travail ... et surtout de l'accord de l'employeur de vous faire passer à un contrat à 70%
Cela ne s'impose pas à ce dernier : vous êtes à temps partiel, pour faire plus d'heures il faut qu'il y ait un besoin de l'entreprise et surtout qu'il soit d'accord ( rien ne s'impose à lui au contraire d'une diminution du temps de travail/invalidité)
Modifié le 15 févr. 2023 à 21:52
Bonsoir Jacqueline,
Oui les prévoyances en complément de la pension d'invalidité 1 c'est très très souvent la "misère" ; donc si la personne réduit ou doit réduire trop sa rémunération (temps de travail * taux horaire brut), en terme de rémunération avant/après c'est défavorable. Donc il faut effectivement faire des calculs pour adapter sa rémunération en tant que salarié (donc son temps de travail * taux horaire brut) et donc trouver le juste milieu pour que PI + rémunération puisse vous apporter à minima la même rémunération qu'avant votre mise en invalidité (le décret va dans ce sens sauf pour les personnes dépassant le Pass). Ensuite voir le médecin du travail puis négocier avec votre employeur dans la situation décrite (comme expliqué par kang74).
Pas la peine de demander un passage en invalidité 2 auprès du service médical seulement si c'est financier. Soit votre état s'est aggravé depuis votre mise en invalidité depuis juin 2022, soit il fallait contester la décision dans les délais lorsque vous avez reçu la notification. Après certaines caisses acceptent que l'assuré puisse prendre rdv avec le médecin conseil pour échanger ; à voir ....
Continuez bien vos démarches déjà vis à vis des prévoyances, les calculs pour voir si vous entamez des démarches pour augmenter votre temps de travail (à distance c'est ce que je vous préconise sauf si votre état de santé ne vous le permet pas et sous réserves que la médecine du travail valide une aptitude). Ensuite vous verrez vis à vis du service médical.
nenuphar.
Bonjour, j'ai déjà sollicité la médecine du travail quand je me suis rendue compte que je n'aurais pas de rente invalidité Prévoyance. Elle a accepté l'augmentation de mon temps de travail à 24h/semaine. Mon employeur me propose 70 ou 75% ETP. Mais je n'ai aucune idée de ce que sera ma PI dans ce cas. Comment faire les calculs pour que mon temps de travail + ma PI se rapprochent le plus possible de mon salaire à temps complet ? Je vais de plus passer à un échelon supérieur en juin, cela fera encore bouger les calculs. J'ai du mal à comprendre qu'il n'y ait pas à la CPAM un technicien qui vous aide dans ces calculs. J'ai demandé, il m' a été répondu qu'ils se souciaient uniquement de ma santé et que ma situation financière globale ne les regardait pas. Il y a quand même bien dans leurs services des personnes qui calculent votre PI en fonction de votre salaire ! Pourquoi n'a t on pas accès à des simulations? Il me reste 18 mois avant de partir à la retraite. A la base, j'ai fait une demande RQTH afin d'avoir un aménagement de poste de travail car je travaillais sur 3 sites et mon employeur restait sourd à mes demandes de n'être que sur un seul site. Je n'y arrivais plus. J'avais envisagé la RLH via l'AGEPHIP, mais ma direction ne donnait pas suite aux demandes de rv de CAP EMPLOI pour leur expliquer ce système et le dossier de demande n'a pu être mis en place. Devant cette situation, mon médecin traitant m'a conseillé l'invalidité à l'époque . Ma direction également. L'assistante sociale de la CARSAT aussi tout comme la médecine du travail. Tous m'ont dit que j'aurais un maintien de salaire grâce à la Prévoyance , sans rien y connaitre, mais ça , je viens seulement de le découvrir après mes démarches auprès des Prévoyances. Me reste aussi une autre solution: demander à renoncer à mon invalidité car mon état de santé s'est amélioré. Ce qui est le cas.J'ai certes un avenant à mon contrat de travail mais si j'ai bien compris, mon employeur n'est pas tenu d'accepter mon retour à temps complet, même si c'est validé par la médecine du travail . C'est désespérant ces accompagnements où on vous met dans des situations sans vous en expliquer les conséquences. Je pars travailler. Bonne journée.
16 févr. 2023 à 09:10
1
C'est désespérant ces accompagnements où on vous met dans des situations sans vous en expliquer les conséquences
Je ne peux qu'appuyer cette affirmation ...
Pour le reste , c'est généralement l'organisme de prévoyance qui peut aider à faire le calcul mais si vous avez eu une carrière assez stable , les 30% des 10 meilleures années donnent à peu près 30% de ce que vous gagniez ; d'ou le fait d'arriver à 70% ETP pour avoir un salaire similaire .
Mais effectivement , l'employeur est souvent pressé par le temps pour que vous signez un avenant ( car il obligé de s'en tenr à votre contrat de travail, sinon), en devant suivre les préconisations de la MDT .
Mais un avenant c'est définitif, et faire évoluer, encore, son temps de travail est souvent ardu car rien n'oblige l'employeur à faire évoluer vos heures .
Pas besoin de renoncer à ce droit, il se suspendra de lui même si vous gagnez trop ( il faudra juste anticiper que l'impact se fera 13 mois après ... donc mettre de coté ce qui dépasse de votre STMC)
16 févr. 2023 à 11:14
Bonjour kang74,
L'impact se ferait 13 mois après seulement si la personne est en déclaration annuelle de ressources (cela concerne les personnes qui n'ont pas déclarées de revenus ; en cas de changement de situation (reprise d'activité par exemple), il est donc important de prévenir sa caisse dans les meilleurs délais en envoyant sa fiche de paie au service invalidité afin que la caisse puisse déclencher un envoi plus adapté de la déclaration de ressources. Par contre, il est bien vrai que même avec une déclaration de ressources trimestrielles, si l'on a perçu des primes significatives sur ces 3 mois, cela peut déclencher un trop perçu sur les 3 derniers mois et il faut être vigilant.
Cdt
Modifié le 16 févr. 2023 à 11:07
Bonjour Jacqueline,
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Envoyez un mail via votre espace sécurisé de votre organisme de sécurité sociale en demandant qu'un technicien invalidité vous rappelle. Demandez également que le service invalidité puisse vous faire parvenir votre salaire annuel moyen de comparaison (SAMC) et votre salaire annuel moyen de base (SAMB) si vous n'en avez pas connaissance. C'est celui qui vous sera le plus favorable qui sera retenu pour calculer le montant mensuel de votre pension à vous payer. (je ne connais pas votre situation mais le plafond est limité à 43992 €).
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Sur votre titre de pension reçu en juin 2022, vous devez déjà avoir le montant indiqué pour le SAMB. Et pour le SAMC, si vous aviez demandé à connaître votre salaire trimestriel moyen de comparaison (STMC) vous le multipliez par 4 pour obtenir le SAMC.
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Grossièrement, si le salaire annuel le plus favorable est de 25 000 € avec une pension théorique d'invalidité de 625 € (soit 7500 € à l'année), le montant des revenus, déclarés et pris en compte par la caisse, ne doit pas dépasser 25000 BRUT - 7500 BRUT soit 17500 € BRUT annuellement (soit un montant moyen brut MOYEN par mois de 1458 € BRUT) pour percevoir votre pension sans réduction. Selon si vous percevez par exemple un taux horaire brut de 12 ou de 14.00 brut (et sans primes), cela représenterait 121 heures ou 104 heures qui vous permettrait de ne pas avoir de réduction de la pension. Au delà il y aurait une réduction.
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J'indique bien grossièrement (chaque situation pouvant être particulière - périodicité de déclaration des revenus pouvant amener à des régularisations) ; par exemple pour le versement (début mars 2023) de la pension au titre de février 2023, la caisse tient compte de la période de référence du 1er février 2022 au 31 janvier 2023 (totalité de vos salaires bruts). En reprenant l'exemple au dessus, si vous avez perçu 20000 € brut, il y aura un dépassement de 20000 - 17500 = 2500 € annuel ramené à 2500/12 = 208 € mensuel. Pour calculer la réduction de la pension, on divise par 2 ce dépassement mensuelle soit une réduction de 104 € de votre pension brute. Il vous serait versé début mars 2023 au titre de la pension de février 2023, 521 € brut (625-104).
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Vous comprendrez donc que si vous avez un salaire brut qui varie sur certains mois (primes ou autres), votre pension réellement versée ne sera pas identique chaque mois. (si la périodicité de déclaration des revenus n'est pas mensuelle, il faut bien faire attention car cela peut engendrer de ce fait des trop perçus).
Effectivement s'il n'y a aucun droit à verser, la pension est à zéro donc suspendue.
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Prenez le temps de bien lire car il est vrai que c'est compliqué (et que mon post est long !) mais en partant de cet exemple, vous pourriez faire le calcul.
Cdt
https://www.ameli.fr/assure/droits-demarches/invalidite-handicap/invalidite
Bonjour,
Merci pour la précision de vos réponses kang74 et nénuphar. C'est le week-end, je vais me pencher sérieusement sur ces calculs, pas si compliqués à condition d'en connaitre la formule ;). Je ne dépasse pas le barème de plus de 42000 €, malheureusement...
J'ai demandé à mon employeur jeudi une augmentation de mon temps de travail, il n'est pas opposé à ma demande car il est en déficit de personnes exerçant ma profession dans mon entreprise, une de mes collègues à temps complet venant de démissionner, une autre vient de partir en longue maladie. Cependant, il demande que cela soit validé par une visite à la médecine du travail. J'ai RV le 27 février. J'ai la chance d'aller mieux, une de mes pathologie étant guérie avec fin de l'ALD de plus. Mon médecin traitant vient de me dire qu'au besoin, le médecin de la médecine du travail peut l'appeler . Mais c'est vrai que les 5 mois que je viens de passer en travaillant à mi-temps m'ont également permis de récupérer chez moi. Je me sens prête à augmenter mon temps de travail, d'autant plus que ma charge de travail n'a pas été adaptée à mon temps de travail depuis septembre.
Sur avenant de diminution de mon temps de travail, il est stipulé que celui-ci est soumis à l'évolution de mon état de santé. Je comprends que mes heures peuvent encore être diminuées si mon état s'aggrave. Mais également être augmentées si je vais mieux ..
La CPAM m'a répondu qu'on ne peut mettre fin à l'invalidité ,c'est un droit acquis. Mais effectivement, en travaillant plus, les droits diminuent ou disparaissent si on reprend à temps complet par exemple. Il faut en effet être très vigilant au trop-perçu. Mais grâce à vos renseignements, je me sens rassurée.
Quant aux Prévoyances, je comprends certes le besoin d'ouvrir une demande mais je ne comprends pas pourquoi, elles n'informent pas plus rapidement qu'on n'aura pas de rente, la fiche de salaire et le montant de la PI étant les premiers documents qu'elles vous réclament.
Bon week-end. Merci encore une fois .
Jacqueline.
18 févr. 2023 à 12:22
Bonjour Jacqueline,
Merci pour votre retour.
Effectivement vous avez bien compris qu'il peut avoir réduction ou suspension de la pension.
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/id/LEGISCTA000006173389
En pratique, à ce jour, pour des raisons administratives (dépassement du salaire de comparaison) la pension est réduite ou suspendue. Une suppression de pension avant la retraite est très rare mais reste possible par application des textes (une pension d'invalidité est accordée à titre temporaire).
Bon courage pour les calculs. Essayez cependant d'avoir le service invalidité pour confirmer vos calculs.
Cdt