Calcul de la pension alimentaire

cissou - 24 sept. 2018 à 12:39
 etsi - 31 oct. 2018 à 12:50
Bonjour,
si le juge demande les revenus du conjoint pour attribuer la pension alimentaire est ce qu'il tient compte aussi des dépenses ?
MERCI

1 réponse

bonjour, de quel conjoint parlez vous ? la belle mere ? beau père ? mariée ? pas mariée ?
le jaf tient compte des revenus des parents et charges et besoin de l'enfant,
si mariage / concubinage / pacs, il divise les charges par 2 ( bcp de jaf le font)
mais le jaf ne devrait pas prendre en compte les ressources et salaires des nouveaux concubins vu qu'ils n'ont pas d'obligation alimentaire envers les enfants, bcp d'avocats refusent de donner les salaires des nouveaux epouses/ epoux, et rien ne peut les obliger vu que la requette ne les concerne pas ( sauf mariage car avis d'imposition commun) .
le jaf prendra le salaire du parent charges /2 et il juge sa pension

renseignez vous ;) malheureusement bcp de nouveau epoux/ epouses ont donné leur salaire et la jaf a augmenter la pension sans tenir compte des charges et enfant des nouveaux concubin, mais en appel la cours d appel a cassé les pensions car parfois le parent n'avait pas d'argent ou peu et c'était la belle mere / beau père qui devait payer… donc en appel , la loi a été remis , pas d'obligation alimentaire pour les beaux parents.


et si l'avocat adverse vous demande le salaire de votre conjoint , répondez que les charges sont divisé par deux, et que son salaire n'entre pas en ligne de compte car cette personne est un tiers pour les enfants et n'a pas a payer cette obligation … l'avocat va insister , mais bon il a zero recours lol comment obligés une personne a donner son salaire dans une requette qui ne la concerne pas ;)

bonne continuation
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Claude_80 Messages postés 1 Date d'inscription mercredi 31 octobre 2018 Statut Membre Dernière intervention 31 octobre 2018
31 oct. 2018 à 12:13
bonjour,
qu'en est il quand il y a une disproportion entre le salaire de la belle mère et du père ? La belle mère contribue à proportion de ses revenus au ménage, idem pour le père. On a eu droit a ce beau discours durant toute la procédure de divorce "à proportion des revenus", pourquoi ne s'applique t elle pas également pour la belle mère qui n'a aucun devoir envers ses "beaux enfants".
merci
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effectivement, voila pourquoi des belles meres ou beau pere ont refusée de donner leurs salaires ou impots ( hors mariage) sinon cela semble trop facile, et la belle mere/père paye pour des enfants qui ne sont pas d'elle/lui, l'avocat adverse met souvent la pression pour avoir les salaires des belle mere - beau père, il ne faut pas lacher, les bm/bp ont le droit de dire non, et preciser que cette requette ne les concerne pas et refuser de donner son salaire, juste les ressources du père / 2 et c'est tout, que ca plaise ou non au jaf ou aux avocats ou a l'ex, le jaf ne pourra obliger une personne a donner son salaire ou avis d'impot dans une pension qui ne les concernent pas. mais malheureusement bcp de jaf osent encore le demander et mettre des pensions en fonction des salaires des beaux parents, ce qui interdit et peut etre casser par la cours de cassation ( ci dessous des exemples)

je vous joins quelques info interressantes : (loi et jurisprudence)
Le 07 janvier 2016
Dans un arrêt rendu le 21 octobre 2015, la Cour de cassation confirme que seuls les revenus des parents sont pris en compte pour fixer la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant.


Si l’absence de statut accordé au « beau-parent », c’est-à-dire les nouveaux compagnons des parents, semble regrettable à de nombreux égards, il reste encore un thème discuté.
Pourtant certaines de ses conséquences sont bien entérinées par la jurisprudence française.
C’est notamment ce que rappelle la Cour de cassation dans son arrêt du 21 octobre 2015 (n° de pourvoi : 14-25132) concernant le calcul de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant se basant sur les revenus des parents de l’enfant, et non de leurs compagnes ou compagnons.
En effet, le Code civil prévoit que « chacun des parents contribue à l'entretien et à l'éducation des enfants à proportion de ses ressources, de celles de l'autre parent, ainsi que des besoins de l'enfant. » (Article 371-2, Code civil).
Cependant, en cas de séparation entre les parents, la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant prend la forme d'une pension alimentaire versée par l'un des parents à l'autre. (Article 373-2-2 du Code civil).
Dans son arrêt récent du 21 octobre 2015, la Cour de cassation adopte une interprétation stricte des articles du Code civil relatif à la contribution des parents.
En l’espèce, suite à leur divorce, le Juge aux Affaires Familiales avait fixé la contribution aux frais de scolarité de l'enfant à hauteur de moitié pour chaque parent.
Or, si son compagnon percevait un salaire net mensuel de 20.000 euros, la mère de l’enfant, quant à elle, n’avait pas d’emploi et ne percevait aucun revenu.
Sans ressource, la mère s’opposait donc à ce qu’elle contribue à hauteur de moitié aux frais de scolarité ; ses ressources personnelles ne le lui permettant pas.
Pourtant la Cour d’appel de Versailles, dans son arrêt du 16 juillet 2014, a maintenu la contribution aux frais de scolarité par moitié entre les parents, aux motifs que si la mère est sans profession, elle dépend cependant totalement de son compagnon qui assume les charges du foyer et dont les revenus nets mensuels s’élèvent à 20.000 euros.
La Cour de cassation a cassé cet arrêt d’appel et a rappelé, au contraire, que le compagnon d’une mère, séparée du père de son enfant, n’est pas tenu d’une obligation alimentaire envers cet enfant. De sorte que, les revenus nets mensuels du compagnon de la mère, même s’ils sont très importants, ne sont pas de nature à justifier une obligation alimentaire de la mère si celle-ci est sans emploi et sans revenu.
En effet, les parents de l’enfant sont seuls tenus d’une obligation alimentaire envers leur enfant. C’est pourquoi, le calcul de la pension alimentaire se fait en se basant sur les revenus du seul parent débiteur, et non pas avec ceux de son compagnon.
Ainsi, lorsqu’après une séparation ou un divorce, un des parents n’a aucun revenu, les revenus de son nouveau concubin ne peuvent en aucun cas être pris en compte pour fixer la contribution à l’éducation et l’entretien de l’enfant.
La Cour de cassation rappelle ainsi le principe selon lequel la dette du débiteur d’aliments est d’une dette personnelle, dont le montant doit être fixé en considération de ses ressources.
La Cour de cassation affirme donc que le concubinage n’est jamais pris en compte dans l’appréciation des ressources du parent de l’enfant.
La solution eut pourtant été différente si la mère avait été mariée à son nouveau compagnon.
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