Droit de succession d'un non-resident

Gandam - 3 févr. 2017 à 13:21
 Gandam - 3 févr. 2017 à 17:33
Bonjour,

Je suis nue-propriétaire d'une maison située en France qui va être mise en vente. La maison est détenue en indivision entre mon frère, ma mère (usufruitière) et moi.

Je suis résidente au Luxembourg et mon frère est résident en Suède. Notre mère occupe la maison à titre principal.

Je souhaiterais savoir à combien sera imposée ma part sur cette vente. Si quelqu'un peut me renseigner je lui en serais très reconnaissante.

3 réponses

condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 265
3 févr. 2017 à 14:36
Je souhaiterais savoir à combien sera imposée ma part sur cette vente.
L'imposition ne portera pas sur les droits de succession, ni sur le montant de la vente, mais sur la plus-value réalisée, différence entre le prix de vente et l'évaluation sur la base de laquelle les droits de succession ont été assis.

Il n'est pas possible de la déterminer tant que la vente ne sera pas réalisée et le prix de vente arrêtée, et surtout les droits de chacun dans la propriété du bien sachant, entre autres, que la valeur de l'usufruit de votre mère baisse au fur et à mesure de son avancée en âge.

La déclaration de plus-value devant être déposée par votre notaire lors de l'accomplissement des formalités de publicité foncière,en disposant des éléments nécessaires lui seul sera en mesure pour vous préciser le montant de l'impôt dû.

Par ailleurs des mesures d'exonération s'appliquent aux bénéfice de non-résident ressortissant d'un Etat de l'Espace économique européen:
(copier-coller) -Mémento fiscal Francis Lefebvre -(édition 2016)
32655
Une exonération particulière est par ailleurs prévue en faveur des personnes physiques, non résidentes, ressortissantes d'un Etat de l'Espace économique européen (ou d'un autre Etat si elles peuvent invoquer le bénéfice d'une clause de non-discrimination : BOI-RFPI-PVINR-10-20 n° 270) qui cèdent un logement situé en France. Cette exonération s'applique, dans la limite d'une seule résidence par contribuable, à la double condition que :
le cédant ait été fiscalement domicilié en France de manière continue pendant au moins deux ans à un moment quelconque avant la cession ;
la cession soit réalisée au plus tard le 31 décembre de la cinquième année suivant celle du transfert par le cédant de son domicile fiscal hors de France ou qu'elle porte sur un bien dont le cédant a la libre disposition au moins depuis le 1er janvier de l'année précédant celle de la cession.
Elle est limitée à la fraction de la plus-value nette imposable qui n'excède pas 150 000 €, le surplus étant imposable. Ce plafond s'apprécie après prise en compte, le cas échéant, de l'abattement pour durée de détention (et des abattements temporaires exceptionnels).
L'exonération s'applique également aux dépendances immédiates et nécessaires de la résidence (sur cette notion, voir n° 32135).
0
Bonjour Condorcet et mille mercis de vos précision, c'est très aimable!

Je ne pense pas pouvoir satisfaire aux conditions de l'exoneration que vous évoquez car mon frère et moi ne sommes plus résidents en France depuis plus de cinq ans.

Si je comprends bien, nous devrons nous acquitter de droits de succession sur notre part nette (je pense que nous serons dans la tranche imposable à 20%) mais aussi de l'impôt sur la plus-value immobilière? Il se trouve qu'au décès de notre père il y a 20 ans, le bien en question était en cours de construction et son évaluation est tres basse, et la plusvalue va donc être conséquente. Cet impôt est dû par les indivisaires de façon indistincte ou bien sera-t-il calcule individuellement?

Je vous remercie ;)
0
condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 265
3 févr. 2017 à 15:53
Si je comprends bien, nous devrons nous acquitter de droits de succession sur notre part nette
Pas du tout les droits de succession ont été payés à la suite du décès de votre père, sauf si vous aviez bénéficié du paiement différé de ces droits en raison de l'usufruit recueilli par votre mère.
L'administration n'aurait pas attendu 20 ans !

le bien en question était en cours de construction et son évaluation est tres basse, et la plus-value va donc être conséquente.
Pas obligatoirement puisque la construction a été poursuivie après le décès de votre père. Les investissements seront pris en considération, ce qui va rendre le calcul plus compliqué.
De plus il est appliqué un abattement annuel sur la base d'imposition.

Cet impôt est dû par les indivisaires de façon indistincte ou bien sera-t-il calcule individuellement?
Chaque indivisaire souscrit sa déclaration de plus-value.
La taxation est personnelle.
Les droits de chacun dans une indivision ne sont pas forcément identiques.
0
Encore merci Condorcet!!

Il n'est pas impossible que nous ayons déjà acquitté des droits de succession, il faudrait vérifier tous ça avec le notaire qui s'occupe des affaires familiales (plutôt son successeur, qui a repris l'étude il y a quelques années). Mon frère et moi étions jeunes au décès de notre père et la situation est donc assez floue.

Je me permets de vous embêter encore un peu si toutefois vous consentez à répondre.

J'imagine qu'il appartient au notaire de nous éclairer sur la plus value immobilière puisqu'il va la déclarer pour chacun d'entre nous. Cela dit, nous possédons la maison en indivision depuis 1996 et j'imagine que nous pourrions bénéficier de certains abattements, même si nos situations sont différentes, n'est-ce pas?

Je souhaiterais notamment protéger mon frère qui a peu de ressources et cela m'ennuierais qu'il doive acquitter un impôt très élevé.

Bien cordialement:)
0
condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023 18 265
3 févr. 2017 à 17:21
il appartient au notaire de nous éclairer sur la plus value immobilière puisqu'il va la déclarer pour chacun d'entre nous.
Ce sera fait, puisque vous devrez signer la déclaration.

nous possédons la maison en indivision depuis 1996 et j'imagine que nous pourrions bénéficier de certains abattements, même si nos situations sont différentes, n'est-ce pas?
Si vous vendez ?
La plus-value soumise à l'impôt sera toujours à déterminer distinctement.
Mais après + de 20 ans de détention du bien dans votre patrimoine, les réductions annuelles se cumulant, la base taxable sera faible si, d'ici là, la législation ne se modifie pas.

cela m'ennuierais qu'il doive acquitter un impôt très élevé.
Je n'ai jamais rencontré qui que ce soit ravi de payer l'impôt !
Cet impôt est perçu à taux fixe quelle que soit la situation matérielle du contribuable.
0
Gandam > condorcet Messages postés 39501 Date d'inscription jeudi 11 février 2010 Statut Membre Dernière intervention 21 juin 2023
3 févr. 2017 à 17:29
En effet les trois indivisaires que nous sommes avons décidé de vendre la propriété.
Le notaire va s'amuser!

Je me suis mal exprimée dans ma dernière remarque. En effet le paiement de l'impôt n'est jamais une heureuse perspective mais s'il est proportionné, ça ne me dérange pas de l'acquitter. Mon frère qui n'est pas propriétaire de sa résidence principale pourrait bénéficier d'une exonération mais je crois que cette faveur est vouée à disparaître (j'ai lu Je le net que la mesure la supprimes y a été votée en première lecture dans le projet de LF 2017).

Ma mère a rdv chez le notaire à la fin du mois et je ne manquerai pas de vous donner des nouvelles. Merci de côté aide en tous cas!
0
Gandam > Gandam
3 févr. 2017 à 17:33
j'ai lu Je le net que la mesure la supprimes y a été votée en première lecture dans le projet de LF 2017).

Arf quelques erreurs dues au correcteur d'orthographe, misere!

Je voulais écrire: J'ai lu sur le net que la mesure visant à la supprimer a été votée en première lecture à l'AN.
0