missbenett
Messages postés1Date d'inscriptionvendredi 9 janvier 2015StatutMembreDernière intervention 9 janvier 2015
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9 janv. 2015 à 18:00
Utilisateur anonyme -
9 janv. 2015 à 20:08
Bonjour,
je me pose une question sur un potentiel héritage paternel.
Voici ma situation en résumé pour vous faire comprendre la situation particulière dans laquelle je me trouve : mes parents ont divorcé lorsque j'avais 16 ans.
La vie de famille était un enfer quotidien depuis des années entre mes parents et ce fut un soulagement pour moi. Je n'ai vécu qu'au milieu des cris, des insultes, dans une maison où tout était cassé régulièrement ... puis mon père a fait une grave dépression nerveuse avec séjours en HP, cures de sommeil et traitement lourd sous antidépresseurs.
Puis ce fut la maltraitance physique de 13 ans à 16 ans jusqu'à ce qu'ils décident de divorcer.
Mon père a toujours été un homme malhonnête : il avait détourné un héritage de son père au détriment de ses frères et soeurs, puis a utilisé les services d'un homme de paille pour s'accaparer des biens familiaux, a incendié la voiture de ce dernier quand un litige est survenu entre eux, a utilisé de fausses signatures pour détourner les biens en communs avec ma mère et la spolier, etc ...
Il était malade mais pas fou avec son argent, son bien le plus précieux qu'il faisait fructifier année après année (sans que j'en profite jamais : pas de cadeau de Noël, pas de cadeau d'anniversaire).
A 16 ans, je suis rentrée du lycée un soir et la maison familiale était entièrement vide : mon père avait tout déménagé sans prévenir ... mais il n'y a pas de vol entre époux ont répondu les avocats.
Cependant ma mère a porté plainte pour abandon de famille au commissariat.
Mon père est parti sans laisser un meuble ni un centime à la maison.
Puis ma mère, professeur, m'a annoncé qu'elle voulait refaire sa vie le plus vite possible et tester des hommes rencontrés dans une agence matrimoniale le week-end. Elle m'a dit que je devais me trouver une autre maison et qu'à 18 ans, de toute façon, elle ne me devrait plus rien.
J'ai été obligée de saisir un juge pour obtenir une petite pension alimentaire de mon père qui avait organisé son insolvabilité en se faisant passer pour un pauvre homme sans ressources, incapable de travailler et vivant de sa seule pension d'invalidité alors qu'il roulait en Mercédès, avait un beau voilier avec place au port, et possédait de nombreux immeubles d'habitation et commerciaux dont il était le seul gérant et actionnaire.
Mes parents n'ont jamais pensé à mon avenir : jamais un seul centime sur un compte épargne pour mes 18 ans, ni de PEL, rien.
Je me suis retrouvée à 18 ans sans rien, à part une bourse d'étude et une petite pension ridicule m'obligeant à travailler soirs et WE pendant toutes mes études, que je n'ai pas pu terminer correctement. Avec de tels traumatismes et un tel départ, je n'ai pas bien réussi dans la vie et n'ai trouvé que des petits boulots alimentaires pour survivre.
Il y a 4 ans, 20 ans plus tard donc, mon père m'appelle pour me dire qu'il va bientôt mourir vu son âge (66 ans à l'époque), qu'il n'a rien à se reprocher et qu'il ne "comprend pas pourquoi je n'ai pas le sens de la famille" et que je refuse de le voir depuis toutes ces années...
Il voudrait me revoir, mais moi je ne veux absolument pas côtoyer cet individu.
Après avoir été battue, maltraitée, abandonnée, laissée sans ressources, j'estime avoir le droit de choisir de ne pas avoir de contacts avec lui alors même qu'il nie tout ce qu'il s'est passé.
Mon père a aujourd'hui 71 ans et j'apprends qu'il s'est remarié avec sa maitresse avec qui il avait une double vie durant mon enfance. Ils n'ont pas eu d'enfants ensemble.
Pendant longtemps j'ai considéré son argent avec dégout, comme étant de l'argent sale, avec l'idée de refuser tout héritage potentiel de sa part, ne le considérant plus comme étant mon père mais seulement mon géniteur.
En vieillissant, à 40 ans, je regarde ma situation différemment.
Vu son comportement, il m'a coupé de tout entourage familial, de toute affection, j'ai passé ma vie seule.
Je n'ai pas réussi mes études qu'il a gâchées en bataillant des années pour une petite pension alimentaire.
Je ne me suis pas mariée et je n'ai pas eu d'enfants, toute relation de couple ou familiale étant dure à vivre pour moi suite à mes traumatismes.
Je me pose donc la question de l'héritage non pas comme un dû mais comme une compensation et une forme de dommages-intérêts pour tout ce que j'ai subi par sa faute.
Or, il s'est remarié avec une femme ayant son âge mais ayant 2 enfants de son premier mariage.
Peut-il tout lui donner de son vivant afin qu'elle puisse ensuite tout transmettre à ses enfants ? Je pense que oui en raison du droit de disposer de ses biens.
Mais cette femme a épousé mon père alors qu'il est malade, en dépression nerveuse sous traitement médical lourd depuis 30 ans.
Les donations faites à sa nouvelle femme peuvent-elles être contestées en cas de décès de mon père avant elle ?
Comment peut-on considérer une femme qui épouse un vieil homme malade sous traitement lourd ?
N'ayant aucune information, j'ignore totalement si cette femme le manipule ou l'a déjà manipulé pour capter ce très gros héritage à son profit.
Mais si tel était le cas (système de viager, assurance-vie, donation de son vivant, vente à un tiers complice, homme de paille ...) cela pourrait-il être contesté ?
J'ai trouvé cet article très intéressant sur le détournement d'héritage :
Mon père peut-il être considéré comme une personne vulnérable ?
Je sais de manière objective qu'il est :
- en dépression nerveuse depuis 30 ans,
- sous traitement médical lourd,
- isolé familialement (fâché avec ses frères et soeurs et ses 3 enfants donc)
- sans amis
N'ayant moi-même pas de vie personnelle, j'ai tout mon temps pour m'occuper de cette question, voire le reste de ma vie en cas de bataille judiciaire. C'est triste mais ça me fera au moins une raison de vivre : celle d'obtenir la part à laquelle j'ai légalement droit, non pas pour avoir une belle vie (l'argent n'achète pas le bonheur ni une famille qu'on a jamais pu avoir), mais pour vivre pour la première fois de ma vie en sécurité et faire le bien autour de moi pour des associations humanitaires.
D'écrire un roman en attendant le décès de votre père. Vous avez déjà écrit le premier chapitre. S'il a du succès ça devrait compenser tout ce qu'il ne vous a pas donné et ne vous donnera jamais et vous donner les moyens d'intenter des actions judiciaires.